Présentation

Article

1 - DU RAYONNEMENT IONISANT À LA LUMIÈRE

2 - COMPOSITION DES SCINTILLATEURS

  • 2.1 - Solvant
  • 2.2 - Scintillateur primaire
  • 2.3 - Scintillateur secondaire
  • 2.4 - Surfactant
  • 2.5 - Extractant
  • 2.6 - Solvant secondaire
  • 2.7 - Produits quenchants
  • 2.8 - Sécurité et environnement

3 - COMPTEURS À SCINTILLATION LIQUIDE

4 - MESURE D’ACTIVITÉ AVEC ÉTALON

5 - MÉTROLOGIE D’ACTIVITÉ

6 - CONTRÔLE DES COMPTEURS À SCINTILLATION LIQUIDE

  • 6.1 - Sources de constance
  • 6.2 - Test de répétabilité et de reproductibilité
  • 6.3 - Test de linéarité

7 - DÉVELOPPEMENTS FUTURS ET PERSPECTIVES

8 - CONCLUSION

9 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : P2552 v2

Mesure d’activité avec étalon
Mesures de radioactivité par scintillation liquide

Auteur(s) : Philippe CASSETTE

Date de publication : 10 juin 2020

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

NOTE DE L'ÉDITEUR

La norme NF ISO 11929 de mai 2010 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF ISO 11929-1 à -3 (M60-200-1 à -3) : Détermination des limites caractéristiques (seuil de décision, limite de détection et extrémités de l'intervalle élargi) pour mesurages de rayonnements ionisants - Principes fondamentaux et applications
Partie 1 : applications élémentaires
Partie 2 : applications avancées
Partie 3 : application aux méthodes de déconvolution (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2007 (Septembre 2020).

05/11/2020

RÉSUMÉ

Les techniques de mesure de radioactivité par scintillation liquide sont assez faciles à mettre en œuvre et assez fiables. Elles sont, de ce fait, très utilisées. Pour comprendre ces techniques, il faut connaître les phénomènes physico-chimiques intervenant dans le processus d’émission de lumière, de détection et d’analyse des impulsions. La qualité des résultats obtenus repose sur la qualité des sources scintillantes, la détermination de leur rendement lumineux, l’étalonnage des détecteurs et l’appréciation de l’incertitude de mesure. 

La scintillation liquide est une technique utilisée pour la mesure de la radioactivité. Après une description des principes physiques conduisant à la scintillation, les méthodes utilisées pour détecter les impulsions lumineuses sont décrites. La composition des scintillateurs est ensuite abordée, ainsi que le fonctionnement des compteurs. Deux méthodes de mesure sont décrites : les mesures avec étalon et les mesures directes utilisées en métrologie des radionucléides. L’évaluation des incertitudes de mesure et des limites de détection sont abordées, ainsi que les contrôles à effectuer pour assurer la qualité des mesures. Les développements futurs de ces techniques sont enfin discutés.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Philippe CASSETTE : CEA, LIST, Laboratoire National Henri Becquerel, Gif-sur-Yvette, France

INTRODUCTION

Les techniques de mesure d’activité par scintillation liquide sont apparues il y a environ soixante-dix ans et se sont imposées dans les domaines des sciences de la vie et de la terre, de la surveillance de l’environnement et de la métrologie primaire de la radioactivité.

Ces techniques consistent à mélanger la solution radioactive à mesurer à un liquide scintillant qui transforme les rayonnements ionisants, consécutifs aux désintégrations radioactives, en lumière, détectable et quantifiable.

Les principaux avantages de la scintillation liquide sont la facilité de préparation des sources radioactives, l’efficacité géométrique de détection de 4π et l’absence de barrière physique entre le radionucléide à mesurer et le détecteur, autorisant la détection de rayonnements de faible énergie. La mesure d’activité par scintillation liquide est une des seules méthodes permettant de mesurer l’activité de radionucléides bêta purs, où la désintégration radioactive n’est pas accompagnée de rayonnement gamma détectable par d’autres techniques. C’est également l’une des seules méthodes de mesure des radionucléides se désintégrant par capture électronique, surtout ceux conduisant à l’émission de rayonnements ionisants de faible énergie.

La scintillation liquide peut également être utilisée comme méthode absolue de mesure d’activité, c’est-à-dire sans faire appel à un étalon.

Les appareils modernes de comptage par scintillation liquide peuvent avoir des limites de détection très faibles autorisant la mesure de micro-activités. Une des applications est la datation au carbone 14 et le traçage géologique.

Les inconvénients principaux de cette technique résident dans son rendement énergétique global qui est faible et variable en fonction de la composition de la source scintillante. Cela impose de calculer le rendement de détection pour chaque condition de mesure.

La maîtrise des techniques de mesure d’activité par scintillation liquide passe d’abord par la compréhension des phénomènes physico-chimiques intervenant dans le processus d’émission de lumière, de détection et d’analyse des impulsions. Elle repose ensuite sur la qualité des sources scintillantes, la détermination de leur rendement lumineux, l’étalonnage des détecteurs et l’appréciation de l’incertitude de mesure. Elle suppose enfin l’utilisation d’appareils de mesure fiables et vérifiables.

L’objectif de cet article est de faire le point sur ces techniques de scintillation liquide afin de permettre aux utilisateurs de maîtriser au mieux le processus de mesure et d’optimiser la qualité des résultats.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-p2552


Cet article fait partie de l’offre

Techniques d'analyse

(289 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais English

4. Mesure d’activité avec étalon

L’activité de la source à mesurer A, exprimée en becquerel (Bq), est égale au taux de comptage délivré par l’appareil de mesure N divisé par le rendement de détection R :

A= N R

Les rendements de détection étant en général inférieurs à l’unité et variables avec les conditions de mesure, la mesure par scintillation liquide, la plus fréquente, est relative par rapport à une source étalon du même radionucléide.

4.1 Préparation des sources

La validité des mesures d’activité réalisées par comptage en scintillation liquide repose sur la bonne préparation des sources scintillantes. Une source convenable doit être efficace, stable et ne doit pas conduire à l’émission de lumière parasite.

HAUT DE PAGE

4.1.1 Choix du scintillateur

Le choix du scintillateur est essentiellement dicté par la composition chimique de la solution à mesurer et son volume relatif à celui du scintillateur. Il existe sur le marché de nombreux scintillateurs liquides dont les caractéristiques sont détaillées dans les notices des fabricants. Ces notices comportent un organigramme de choix du produit le mieux adapté à une situation donnée.

Si la solution à mesurer est sous forme organique, il est préférable d’utiliser un scintillateur ne comportant pas de produits surfactants.

Si la solution est sous forme aqueuse, il convient de choisir le scintillateur en fonction de la fraction de phase aqueuse qu’il est susceptible d’accepter. Cette fraction dépend de la température et également de la composition chimique de la solution, notamment sa force ionique et son pH. Le comportement de chaque scintillateur est spécifique : par exemple, la fraction aqueuse admissible augmente avec la force ionique de la solution aqueuse pour certains scintillateurs alors qu’elle diminue pour d’autres. Les fiches techniques des fabricants de scintillateurs indiquent les fractions aqueuses admissibles en fonction de la chimie de la solution et parfois de la température. Un...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Techniques d'analyse

(289 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Mesure d’activité avec étalon
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KALLMAN (H.) -   Scintillation counting with solutions.  -  Phys. Rev. 78, 621-622 (1950).

  • (2) - REYNOLDS (G.T.), HARRISON (F.B.), SALVINE (G.) -   Liquid scintillation counters.  -  Phys. Rev. 78, 488 (1950).

  • (3) - BIRKS (J.B.) -   The theory and practice of scintillation counting.  -  Pergamon Press. Oxford (1964).

  • (4) - HORROCKS (D.L.) -   Measurement of sample quenching of liquid scintillators solutions with X-ray and gamma-ray sources.  -  Nature 202, p. 78-79 (1964).

  • (5) - VIVIER (A.), AUPIAIS (J.) -   Optimization of the decision threshold for single radioactive counting.  -  Radiochemical Acta, 95 (2007).

  • (6) -   Évaluation des données de mesure. Guide pour l’expression de l’incertitude de mesure.  -  JCGM,...

NORMES

  • Instruments nucléaires – Ensembles de comptage à scintillation liquide – Contrôle du fonctionnement. - CEI 61304 - 1994

  • Qualité de l’eau – Détermination de l’activité volumique du tritium – Méthode par comptage des scintillations en milieu liquide. - ISO 9698 -

  • Mesurage de la radioactivité – Détermination de l’activité des radionucléides émetteurs β – Méthode d’essai par comptage des scintillations en milieu liquide. - NF ISO 19361 - 2017

  • Énergie nucléaire – Mesure de la radioactivité dans l’environnement – Air – Détermination par scintillation liquide de l’activité volumique du tritium atmosphérique prélevé par la technique de barbotage de l’air dans l’eau. - NF M60-312-1 - 2019

  • Énergie nucléaire – Technologie du cycle du combustible – Déchets – Détermination du strontium 90 dans les effluents et déchets après séparation chimique préa-lable. - NF M60-316 - 2002

  • Énergie nucléaire – Technologie du cycle du combustible –...

1 Annuaire

HAUT DE PAGE

1.1 Enseignement

L’institut National des Sciences et Techniques Nucléaires INSTN organise plusieurs cours annuels de formation permanente sur les techniques de mesure par scintillation liquide http://www-instn.cea.fr

HAUT DE PAGE

1.2 Sociétés savantes et congrès

Un congrès international sur le développement des techniques de scintillation liquide est organisé avec une périodicité d’environ trois ans. Ces congrès rassemblent les industriels, les développeurs de méthodes et les utilisateurs des techniques de scintillation liquide, notamment en métrologie de la radioactivité, en biologie et médecine, en mesure d’environnement et en datation. Le premier congrès a eu lieu en août 1957 à l’Université Technologique du Northwestern (États-Unis) et le dernier a eu lieu à Copenhague (Danemark) en 2017. Les actes de ce dernier congrès ont été publiés dans « Journal of Radioanalytical and Nuclear Chemistry ».

Par ailleurs, le Comité International pour la Mesure des Radionucléides (ICRM), regroupe les laboratoires nationaux de métrologie de la radioactivité. Ce comité possède un groupe de travail dédié aux méthodes de mesure par scintillation liquide.

Sites Internet

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Techniques d'analyse

(289 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS