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1 - PRINCIPES

2 - INSTRUMENTATION

3 - APPLICATION À LA SPECTROSCOPIE HYPERFINE

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : P2605 v2

Principes
Diffusion nucléaire résonnante avec le rayonnement synchrotron

Auteur(s) : Rudolf RÜFFER, Jacques TEILLET

Date de publication : 10 sept. 2003

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RÉSUMÉ

La diffusion nucléaire résonnante une méthode standard d’analyse à l’échelle atomique et non destructive. Elle possède deux domaines principaux d'application : la spectroscopie hyperfine et la dynamique structurale. La technique présentée dans cet article, appelée diffusion nucléaire vers l’avant , dérive de la spectrométrie Mössbauer (SM). Elle est comparée à la technique usuelle de SM, afin de mettre en évidence ses avantages et ses inconvénients. Puis des applications actuelles en physique et en chimie sont développées. 

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Auteur(s)

  • Rudolf RÜFFER : Physicien à l’European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) de Grenoble - Groupe de diffusion nucléaire résonnante

  • Jacques TEILLET : Professeur à l’université de Rouen, faculté des sciencesGroupe de physique des matériaux (UMR CNRS 6634)

INTRODUCTION

La diffusion nucléaire résonnante (NRS pour « nuclear resonant scattering ») utilisant le rayonnement synchrotron combine les propriétés exceptionnelles de la spectrométrie Mössbauer (SM) et celles du rayonnement synchrotron. Depuis sa première observation en 1984, cette technique et ses applications ont bénéficié d’un développement rapide. La diffusion nucléaire résonnante est maintenant une technique standard pour toutes les sources de rayonnement synchrotron de troisième génération. Comme la spectrométrie Mössbauer, c’est une méthode d’analyse à l’échelle atomique et non destructive. Elle présente l’avantage de ne pas nécessiter l’utilisation de sources radioactives de photons γ incidents, qui peuvent être difficiles à fabriquer, de durée de vie qui peut être courte et d’intensité évidemment limitée.

Les applications actuelles concernent principalement deux domaines : la spectroscopie hyperfine et la dynamique structurale. En spectroscopie hyperfine, la diffusion nucléaire résonnante peut mesurer les mêmes grandeurs que la spectrométrie Mössbauer. Cependant, elle est supérieure dans les domaines qui exploitent les propriétés spécifiques du rayonnement synchrotron, tels que les très petits échantillons, les monocristaux, les mesures sous hautes pressions, la géométrie d’incidence rasante pour surfaces et multicouches. La dynamique structurale, sur une échelle de temps allant de la nanoseconde à la microseconde, comme la diffusion libre ou par sauts, peut être mesurée dans le domaine temporel. De plus, la technique de diffusion nucléaire inélastique fournit pour la première fois un outil qui permet d’accéder directement à la densité d’états de phonons et donc de déduire les propriétés dynamiques et thermodynamiques du réseau.

La technique de diffusion nucléaire résonnante présentée ici, qui correspond à la technique de SM, est appelée diffusion nucléaire vers l’avant (NFS pour « nuclear forward scattering »). Des applications actuelles en physique et en chimie sont développées. La NFS est comparée à la technique usuelle de SM, afin de mettre en évidence ses avantages et ses inconvénients.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-p2605


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1. Principes

1.1 Diffusion nucléaire résonnante et spectrométrie Mössbauer

Une vue d’ensemble de la diffusion nucléaire résonnante est donnée dans .

La diffusion nucléaire résonnante (NRS pour nuclear resonant scattering) est basée sur le phénomène de résonance entre niveaux d’énergie nucléaires, comme la spectrométrie Mössbauer (SM) Spectrométrie Mössbauer. C’est une technique de diffusion résonnante dans le domaine temporel, tandis que la spectrométrie Mössbauer est une spectrométrie d’absorption usuellement effectuée dans le domaine énergétique. Les deux techniques sont, en principe, reliées par le principe d’incertitude temps-énergie d’Heisenberg.

Dans la matière, les atomes sont généralement soumis à des champs électriques et magnétiques, créés par leur environnement électronique et qui vont perturber les niveaux d’énergie nucléaires (translation et/ou levée de dégénérescence des niveaux). Ces perturbations (de l’ordre de 10 à 100 neV) sont appelées interactions nucléaires hyperfines.

  • La SM par transmission Spectrométrie Mössbauer mesure les énergies des transitions nucléaires entre l’état fondamental et le premier état excité d’un atome. Une source radioactive fournit continûment des photons γ d’énergie E très bien définie (par exemple, pour le fer, ΔE » 10−8 eV équivalent à 0,2 mm/s, où le millimètre par seconde est l’unité usuelle d’énergie...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GERDAU (E.), de WAARD (H.) (eds.) -   Nuclear Resonant Scattering of Synchrotron Radiation 1999/2000  -  . Hyperfine Interactions, 123/124/125.

  • (2) - GRÜNSTEUDEL (H.) -   *  -  Thèse de doctorat, université de Lübeck (1999).

  • (3) -   *  -  Par courtoisie de LEUPOLD (O.).

  • (4) - RÖHLSBERGER (R.), TOELLNER (T.S.), STURHAHN (W.), QUAST (K.), ALP (E.E.), BERNHARD (A.), BURKEL (E.), LEUPOLD (O.), GERDAU (E.) -   *  -  Phys. Rev. Lett., 84, 1007 (2000).

  • (5) -   *  -  Mössbauer Effect Data Center, Asheville, North Carolina, 28804-3299, États-Unis. Dans le cas de Kr, I et Ta, nous avons actualisé les données à partir de valeurs récemment déterminées à l’ESRF.

  • (6) - RÜFFER (R.), CHUMAKOV (A.I.) -   *  -  Hyperfine Interactions, 97/98, 589 (1996).

  • ...

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