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Article

1 - MESURES À PARTIR DE MOUILLAGES

2 - MESURES LAGRANGIENNES

3 - MESURES PAR PROFILEURS ET PRÉLÈVEMENTS D’EAU

4 - MESURES À PARTIR D’UN NAVIRE EN ROUTE

  • 4.1 - Appareils solidaires du navire
  • 4.2 - Engins remorqués

5 - MESURES SATELLITAIRES

Article de référence | Réf : R2340 v1

Mesures lagrangiennes
Mesures en océanographie physique

Auteur(s) : Nathalie DANIAULT

Date de publication : 10 oct. 1996

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RÉSUMÉ

L'océan est un milieu turbulent, hostile et non uniforme et les mesures physiques y sont donc particulièrement complexes  à mener. Souvent les océanographes utilisent des mesures indirectes, plus faciles à établir que des grandeurs telles que la vitesse du courant ou le niveau de la mer.  Et il existe différentes techniques de mesures qui peuvent être faites  dà partir de mouillages, d'un navire océanographique dédié à cet usage, ou par satellite.

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Auteur(s)

  • Nathalie DANIAULT : Maître de conférences, laboratoire de Physique des océans (LPO),université de Bretagne occidentale - Docteur-ingénieur en océanographie physique

INTRODUCTION

L’océan est un milieu turbulent, sujet à des mouvements d’échelles spatiales et temporelles très variables, du millimètre à plusieurs milliers de kilomètres, de la seconde à plusieurs années. La panoplie d’instruments imaginés pour mesurer les paramètres de l’océanographie physique, pourtant peu nombreux, reflète cette diversité. La variété des solutions retenues traduit également l’extrême difficulté de la mesure dans un milieu hostile où les mouvements, la corrosion, les salissures, etc., sont autant d’entraves au bon fonctionnement d’un appareil [4].

Il n’est pas facile d’extraire de l’océan des données telles que la vitesse d’un courant, le niveau de la mer ou toute autre quantité physique. Pour pallier ces problèmes, les océanographes utilisent souvent une mesure indirecte. Mesurer la répartition de la densité permet, par l’équilibre des forces aux échelles considérées, d’accéder à une structure relative du champ de vitesse (c’est le principe de l’hydrologie). Le contenu en sel, la température ou tout autre traceur permettent souvent de visualiser l’écoulement des masses d’eaux depuis leur région de formation. Dans cet article, nous présenterons les traceurs chimiques les plus utilisés sans entrer dans le détail de leur analyse en laboratoire.

Si la compréhension des mécanismes de l’océan profond et de son interface avec l’atmosphère est essentielle pour la connaissance de l’évolution de l’environnement planétaire, les zones côtières posent un problème plus local mais toutefois primordial : 80 % de la population mondiale vit près des côtes et 80 % des captures de pêche y sont réalisées. La Défense nationale a également évalué l’intérêt de l’océanographie physique car la propagation du son dans l’océan est directement liée aux principales propriétés physiques de l’eau de mer. L’observation continue de la distribution des masses d’eau est donc un préalable à une bonne protection sous-marine.

Dans les années 70, les techniques de mesures directes de courant au point fixe sur des périodes assez longues (de l’ordre d’un an) montrèrent que l’énergie est répartie sur un spectre large de fréquences, avec une forte variabilité à l’échelle du mois. Plus récemment, les flotteurs subsurface dérivants ont à eux seuls livré toute la complexité de la circulation aussi bien en profondeur qu’en surface, et ont révélé son comportement extrêmement turbulent. La tomographie acoustique qui mesure la vitesse du son dans l’océan en trois dimensions a permis de vérifier l’hétérogénéité spatiale des propriétés physiques du volume d’océan ausculté.

Ces techniques, qui permettent d’accéder à la structure verticale de l’océan, nécessitent des expéditions en mer à bord de navires océanographiques. Les mesures hydrologiques sont effectuées le long du trajet du bateau. Elles sont complétées par des mesures de plus longues durées obtenues par des instruments mouillés en points fixes qui enregistrent des données et que l’on doit ensuite venir récupérer, et par des mesures effectuées à partir de bouées dérivantes de surface ou de flotteurs dérivants profonds. La préparation d’une campagne océanographique, sa réalisation et l’exploitation des résultats s’échelonnent sur au moins 5 ans.

Parallèlement à ces méthodes, on doit citer les observations satellitaires. Ces observations n’ont accès qu’aux paramètres de surface de l’océan (les ondes électromagnétiques ne pénètrent pas dans l’océan, d’où une grande difficulté de mesure par comparaison avec l’atmosphère). L’intérêt des satellites réside dans leur vue quasi-synoptique de la surface océanique mondiale.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-r2340


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2. Mesures lagrangiennes

Il s’agit ici des procédés de mesure correspondant au point de vue de Lagrange en mécanique des fluides : on suit une particule dans son mouvement.

2.1 Bouées dérivantes de surface

Les bouées dérivantes sont des flotteurs lagrangiens de surface utilisant le système ARGOS pour la localisation et la transmission de données. Elles peuvent être classées en deux catégories.

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2.1.1 Bouées dérivantes non instrumentées

Ce sont des flotteurs lagrangiens munis d’ancres flottantes avec très peu de prise au vent (figure 17) [27], dont la dérive fournit une bonne estimation du courant au niveau de l’immersion de l’ancre flottante. Certaines de ces bouées mesurent la température de surface de l’eau.

Le rôle d’une bouée non instrumentée est de suivre avec le plus de précision possible la masse d’eau dans laquelle est immergée l’ancre flottante. Ainsi, de nombreuses études ont été faites (aux USA plus particulièrement) sur la forme optimale de cet élément essentiel à la bonne dérive du flotteur. Les traînées sur le flotteur de surface et sur la ligne d’attache sont évidemment des facteurs d’erreurs qui doivent être minimisés. Il semble que le rapport des traînées entre l’ancre et le flotteur doivent être supérieur à 30. Ceci a conduit tout naturellement à une ancre de flottabilité légèrement négative, donc soutenue par un flotteur subsurface (éventuellement intégré à l’ancre), associé à un flotteur de surface de faibles dimensions. Compte tenu de l’inertie de l’ancre, entraînée par la masse d’eau, ce flotteur peut être immergé une partie du temps, sauf par temps très calme. Deux types d’ancres flottantes semblent répondre actuellement à toutes ces exigences :

  • les tristars en forme de réflecteur radar de grandes dimensions ; cependant, ces ancres sont difficiles à manier en mer à cause de leur dimension, et le déploiement reste hasardeux ; elles sont donc peu utilisées ;

  • les « Holey...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AANDERAA INSTRUMENTS -   Operating manual rcm 7 et 8.  -  Technical description, 159 (1990).

  • (2) - AN OPEN UNIVERSITY COURSE TEAM -   Ocean circulation.  -  The Open University – Pergamon Press (1989).

  • (3) - ARGOS -   Guide du système ARGOS.  -  CLS. ARGOS. Édition interne (1989).

  • (4) - ARHAN (M.) -   La mesure à la mer des paramètres physiques de l’océan.  -  Document interne LPO/IFREMER (1990).

  • (5) - BILLANT (A.) -   Calibration des mesures d’une sonde CTD 02 Neil Brown.  -  Ifremer, Édition interne (1985).

  • (6) - CAIRNS (J.L.) -   Variability in the gulf of cadiz : internal waves and globs.  -  Journal of Physical Oceanography, 10(4) : 579-595 (1980).

  • ...

1 Constructeurs

Cette liste n’est pas exhaustive.

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1.1 Largueurs – transpondeurs

OCEANO (anciennement MORS) http://www.ixsea.tom

Datasonics (représentant : Martec) : http://www.martec.fr

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1.2 Courantomètres

InterOcean Systems, Inc. (courantomètres mécaniques, statiques) : http://www.interoceansystems.com/

Aanderaa Instruments (courantomètres mécaniques) (représentant : Martec) : http://www.aanderaa.com/

General Oceanics (courantomètres statiques) (représentant : Martec) : http://www.generaloceanics.com/

Sensortec AS (courantomètres acoustiques) : http://www.sensortec.com

IGP Marine Technology : http://www.igp.de/

...

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