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1 - THÉORIE. RAPPELS

2 - PRINCIPE DE MESURE

3 - ÉTALONNAGE ET UNITÉS DE TURBIDITÉ

  • 3.1 - Principe de l'étalonnage
  • 3.2 - Unités utilisant la formazine
  • 3.3 - Autres unités

4 - TECHNIQUES OPTIQUES DE MESURE

5 - AUTRE TECHNIQUE DE MESURE

6 - RÉGLEMENTATION ET NORMES

7 - DOMAINES D'APPLICATION

8 - DESCRIPTION D'ANALYSEURS

9 - SPÉCIFICATION D'UN TURBIDIMÈTRE

Article de référence | Réf : R2355 v1

Spécification d'un turbidimètre
Mesure de turbidité

Auteur(s) : Claude PELLETIER

Date de publication : 10 mars 2009

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Auteur(s)

  • Claude PELLETIER : Ingénieur de l'École supérieure d'ingénieurs en génie électrique (ESIGELEC-Charliat) - Directeur technique EXERA (Association des exploitants d'équipements de mesure, de régulation et d'automatismes)

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INTRODUCTION

La turbidimétrie fait partie de la photométrie industrielle, elle représente l’un des principaux paramètres de détermination de la qualité de l’eau de boisson/potable. En effet, la clarté et la transparence de l’eau sont l’image d’une haute qualité de l’eau pour la plupart des personnes.

Les applications des turbidimètres sont très diverses et nous les rencontrons dans :

  • le traitement des eaux potables pour contrôler le bon fonctionnement des équipements de sédimentation, floculation, décantation, filtration ;

  • le traitement des eaux résiduaires ;

  • la recherche microbiologique ;

  • l’industrie alimentaire :

    • boissons, soupes,

    • laiterie,

    • fromagerie, etc. ;

  • l’analyse des sulfates ;

  • les traitements de surface ;

  • les installations thermiques pour le contrôle de la qualité des eaux :

    • contrôle de la silice colloïdale pour la protection des chaudières et des turbines,

    • des particules de fer entraînées dans la production de vapeur provenant de sites géothermiques ;

  • l’industrie de la pâte à papier ;

  • l’industrie des semi-conducteurs ;

  • l’industrie textile ;

  • l’industrie chimique, pétrochimique ;

  • diverses autres industries.

La turbidité du fluide peut être modifiée suite à des évolutions de ses propriétés physiques, microbiologiques, chimiques et radiologiques. Ces évolutions peuvent avoir des effets importants sur la qualité microbiologique de l'eau potable suite à la présence de bactéries et de virus. La croissance microbienne dans l'eau est particulièrement marquée à la surface des particules et à l'intérieur des flocs à faible cohérence. Il existe une coïncidence entre l’existence de germes pathogènes et les matières en suspension.

Une turbidité excessive altère l'aspect de l'eau traitée et peut nuire au processus de désinfection ainsi qu'au maintien d'une concentration de chlore résiduel suffisante dans le réseau de distribution.

La mesure de turbidité peut être utilisée comme substitut d’autres paramètres et à titre d’exemples, nous pouvons citer :

  • la détection des bactéries et des virus ;

  • l’arsenic dans l’eau naturelle dont la turbidité donne une image de la teneur ;

  • l’eau de traitement de surface, dont la mesure de pH (neutralisation) est suivie par la mesure de la turbidité.

Ces analyseurs sont destinés à être installés sur des sites en exploitation pour contrôler de façon continue les eaux :

  • de procédés (pétrochimique, chimique, etc.) ;

  • de rejets ;

  • de surface ;

  • pluviales ;

  • de nappes.

Ces eaux peuvent être :

  • à surface libre ou en canalisation ;

  • courantes ou dormantes ;

  • à niveau fixe ou variable ;

  • en écoulement gravitaire ou sous pression.

Les matières contenues dans l’eau se présentent soit sous une forme dissoute, soit sous la forme de particules en suspension, et ce sont ces dernières qui font appel à la mesure de la turbidité de l’eau traitée dans cet article.

La turbidité est donc l’un des paramètres permettant de caractériser la qualité de l’eau en entrée, lors de traitements internes et en sortie d’usines.

En ce qui concerne la mesure de la turbidité en traitement d’eau potable, elle est destinée à estimer la charge en entrée pour adapter les traitements, et en sortie pour vérifier les filières et contrôler l’eau produite. Cette mesure est également effectuée sur les unités d’épuration physico-chimiques de rejets industriels.

La turbidité de l'eau est affectée par la présence de diverses matières en suspension telles que limon, argile, matières organiques et inorganiques (oxydes et hydroxydes métalliques) en fines particules, composés organiques colorés solubles, plancton et autres micro-organismes.

Elle est définie comme étant la « réduction de la transparence d'un liquide due à la présence de matières non dissoutes » (définition donnée dans la norme NF EN ISO 7027 de mars 2000 au § 3.1).

Elle correspond à la propriété de l’échantillon de diffuser et d’absorber la lumière incidente, contrairement à l’eau pure qui la transmet intégralement.

Le résultat de la mesure dépend beaucoup de la technique de mesure utilisée. L'intensité totale et la distribution angulaire de la lumière diffusée par de l'eau trouble sont le résultat des effets cumulés par des interactions avec une ou plusieurs particules (diffusion multiple), et sont liées par un ensemble de relations complexes à des facteurs comme la quantité de matières non dissoutes, leur taille, leur forme et leur indice de réfraction ainsi que la longueur d'onde de la lumière incidente.

Le principe de mesure à envisager dépend de l’application à laquelle correspond un niveau de turbidité du fluide comme mentionné dans le tableau 1.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-r2355


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9. Spécification d'un turbidimètre

La feuille de spécification (tableau 3) regroupe les principaux facteurs à considérer dans le choix d'un turbidimètre et de son étalonnage.

Dans une première approche les turbidimètres peuvent être répartis en deux catégories selon la turbidité du fluide à mesurer :

  • les fluides de faible turbidité font appel à une mesure par diffusion ;

  • les fluides de forte turbidité font appel à une mesure par transmission ou absorption.

Entre ces deux catégories peuvent varier les types d'optiques, les sources, les récepteurs, le nombre de faisceaux, contact ou pas avec le fluide, le système de nettoyage...

La mesure peut être effectuée en ligne ou en dérivation, et le turbidimètre est à implanter, dans la mesure du possible, dans un endroit où le fluide ne contient pas de bulles préjudiciables à son bon fonctionnement (diffusion de la lumière semblable à une turbidité). Sinon, les bulles peuvent être supprimées en utilisant des pièges à bulles ou chambres de débullage, ou bien en réglant la pression du fluide à une valeur évitant la formation de bulles.

L'encrassement affecte les performances du turbidimètre, et sa fréquence de nettoyage est à déterminer en fonction de la nature du fluide.

En ce qui concerne l'étalonnage du turbidimètre, il est nécessaire avant sa mise en service et pendant son utilisation pour assurer une bonne qualité de la mesure. La périodicité d'étalonnage varie d'un turbidimètre à l'autre et elle dépend des systèmes de compensation utilisés. Un étalonnage est à effectuer dans le cas d'ajustement de l'optique ou de son remplacement et d'un changement de composants.

Cet étalonnage est réalisé avec un étalon normalisé (préparation de formazine) selon la norme NF EN ISO 7027. Des étalons secondaires (fluides ou secs) préconisés par les constructeurs, simulant un étalon de formazine, peuvent être employés dans les cas de contrôle de routine. Ils sont généralement plus faciles à mettre en œuvre, mais ceux-ci doivent être vérifiés par rapport à un étalon de formazine.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Guide de choix des turbidimètres en continu  -  EXERA S 3796 X 03.

  • (2) -   Recueil international des méthodes d'analyse  -  OIV-MA-F-SA2-08 – Turbid (Organisation internationale de la vigne et du vin).

  • (3) -   Determination of turbidity by nephelometry  -  Environmental Protection Agency, méthode 180-1.

  • (4) - BOEGLIN (J.-C.) -   Contrôle des eaux douces et de consommation humaine  -  [P 4 210], Techniques d'analyse (2000).

  • (5) - GODART (H.) -   Eaux de distribution. Objet des traitements  -  [C 5 198], Technologies de l'eau (2000).

  • (6) - GILLES (P.) -   Lutte contre la pollution des eaux. Finitions à haute performance  -  [G 1 330] , Technologies de l'eau (1999).

  • ...

1 Glossaire

  • Turbidité : c'est la réduction de la transparence d'un liquide due à la présence de matières non dissoutes (norme NF EN ISO 7027).

Les définitions ci-dessous sont extraites de la norme FD ISO GUIDE 30.

  • Matériau de référence (MR) : matériau ou substance dont une ou plusieurs valeurs des propriétés sont suffisamment homogènes et bien définies pour permettre de l'utiliser pour l'étalonnage d'un appareil, l'évaluation d'une méthode de mesurage ou l'attribution de valeurs aux matériaux.

  • Matériau...

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