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1 - TECHNIQUES D’ANALYSE

2 - DÉFINITION DES MILIEUX ANALYSÉS

3 - SOURCES D’ERREURS

  • 3.1 - Échantillonnage
  • 3.2 - Prélèvement et conservation de l’échantillon
  • 3.3 - Contaminations associées à la préparation de l’échantillon
  • 3.4 - Erreurs réalisées au cours des dosages

4 - MISE EN SOLUTION D’ÉCHANTILLONS SOLIDES

5 - MINÉRALISATION : DÉCOMPOSITION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE

  • 5.1 - Voie sèche (dry ashing )
  • 5.2 - Voie humide (oxidative acid digestion )

6 - ANALYSE DIRECTE D’ÉCHANTILLONS SOLIDES

  • 6.1 - Échantillon massif
  • 6.2 - Solide en suspension
  • 6.3 - Ablation laser
  • 6.4 - Cas du mercure

7 - MATÉRIAUX DE RÉFÉRENCE

Article de référence | Réf : P4150 v1

Mise en solution d’échantillons solides
Préparation d’échantillons de l’environnement pour analyse minérale

Auteur(s) : Michel HOENIG, Patrick THOMAS

Date de publication : 10 mars 2002

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Auteur(s)

  • Michel HOENIG : Docteur de l’Université des sciences et techniques de Lille (USTL) - Chef de travaux agrégé au Centre d’études et de recherche vétérinaire et agrochimique (CERVA) du ministère de l’Agriculture belge, Tervuren

  • Patrick THOMAS : Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) - Docteur de l’Université des sciences et techniques de Lille (USTL) - Responsable du laboratoire des micropolluants métalliques au service Eaux et Environnement de l’Institut Pasteur de Lille

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INTRODUCTION

L’expression « protection de l’environnement » représente à l’heure actuelle un ensemble d’activités humaines dont l’objectif final devrait être d’empêcher sa dégradation ou, au moins, le maintenir dans son état actuel. Dans ce cas, l’environnement ne devrait pas être considéré uniquement du point de vue humain, mais également en tant qu’écosystème global. Si l’on considère les problèmes à long terme, il faut se rendre à l’évidence que la majeure partie des phénomènes en jeu est de nature chimique et que les voies qui mènent à leur mise en évidence et à leur élimination passent précisément par cette discipline. L’analyse chimique joue dès lors un rôle très important : seules les données obtenues dans des conditions adéquates et interprétées de façon raisonnée pourront garantir le succès des interventions ultérieures. Par le passé, nous avons été témoins de situations où la liaison entre les différentes étapes concernant l’étude de la protection de l’environnement sous-estimait le contrôle analytique ; aujourd’hui encore, nous ne pouvons affirmer que l’utilisation de l’analyse chimique a atteint son juste niveau dans ce domaine. Il faut alors parler de stratégie analytique, représentée par les points suivants :

  • définition rigoureuse du problème à traiter ;

  • sélection des échantillons orientée en fonction du problème (échantil-lonnage) ;

  • préparation appropriée de l’échantillon ;

  • dosage quantitatif des éléments associés au problème initial ;

  • validation et évaluation des résultats ;

  • interprétation des résultats et conclusion.

Du point de vue de la recherche de la situation initiale, il faut se baser sur un ensemble d’analyses caractérisées par un nombre élevé de dosages des éléments dans divers échantillons, en sachant que leur composition en éléments majeurs (matrice) est inconnue et /ou variable. Il faut rappeler ici que cette matrice est précisément responsable de la plus ou moins grande difficulté de l’analyse en raison des effets qu’elle peut imposer durant la préparation de l’échantillon ou lors de la mesure de l’élément considéré (analyte). Selon ce critère, les échantillons prélevés dans l’environnement peuvent alors être classés en fonction de la difficulté analytique se manifestant en raison de la présence d’une matrice complexe et /ou de très faibles concentrations :

  • eaux potables, de surface, de pluie, de rejet ;

  • sols, sédiments, boues, matières en suspension dans les eaux et poussières atmosphériques ;

  • tissus animaux, excréments, insectes ;

  • tissus végétaux (difficultés surtout en raison de la présence variable de silice) ;eaux de mer (faibles concentrations à doser) et liquides biologiques (sang, urine, lait : matrices complexes et /ou très variables) ;

  • déchets urbains ou industriels (difficultés surtout en raison d’un échantillonnage représentatif particulièrement difficile à assurer).

On observe une amélioration considérable des performances utilisables de l’appareillage de mesure proposé aujourd’hui ; il faut cependant se rendre à l’évidence que cet abaissement spectaculaire des limites de détection fait apparaître des erreurs contractées lors de la manipulation des échantillons, erreurs pratiquement imperceptibles lors des dosages de concentrations plus élevées qui étaient réalisées par le passé. Les risques de contamination deviennent de plus en plus présents : le choix et la qualité de réalisation des étapes de préparation de l’échantillon sont de ce fait devenus les points les plus critiques de l’analyse.

Nous nous permettrons d’énumérer ici quelques notions de base qui permettront au lecteur de saisir plus aisément la philosophie générale de l’analyse minérale actuelle. Tout d’abord, il faut se rendre compte que l’analyse chimique est un ensemble d’étapes très étroitement liées les unes aux autres : par exemple, le mode de préparation de l’échantillon dépend du type de technique de mesure et /ou vice versa. Il ne suffit donc pas d’appliquer intuitivement un procédé non validé (minéralisation, mise en solution, technique de mesure...) à un échantillon (de composition pas ou peu connue). L’ensemble des critères de l’analyse doit faire l’objet d’une réflexion globale si l’on désire atteindre l’objectif final : des résultats fiables et précis. Le sujet est très vaste, c’est pourquoi nous ne tracerons ici que les grandes lignes et les tendances actuelles concernant les étapes de préparation des échantillons, tout en discutant leurs principes et en mettant en évidence leurs faiblesses. Par conséquent, le lecteur ne trouvera ici que peu de « recettes » ; en revanche, les « ingrédients » nécessaires y sont réunis. Il reste donc à l’analyste de faire le choix raisonné de ceux-ci en fonction de ses échantillons, du matériel dont il dispose et des impératifs de l’analyse.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-p4150


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4. Mise en solution d’échantillons solides

Les échantillons solides récoltés lors d’une campagne de prélèvement ne sont généralement pas suffisamment homogènes pour les besoins de l’analyse. Cela implique des traitements préliminaires pour obtenir un sous-échantillon plus représentatif et de granulométrie plus fine. Pour les échantillons solides secs d’une certaine dureté (sols, sédiments...), ces traitements consistent en un broyage (à sec ou sous un liquide), manuel (mortier) ou mécanique (broyeurs à billes, anneaux, disque, marteaux...), usinés en matériaux divers de dureté convenable (acier, agate, carbures de bore ou de tungstène, corindon...). L’ homogénéisation d’échantillons solides moins résistants (tissus végétaux et animaux, aliments...) est habituellement réalisée à l’aide de différents mixers. Pour rendre plus aisé le broyage de certains échantillons frais de nature organique, ils peuvent être rendus plus friables par congélation dans l’azote liquide.

Le séchage préalable des échantillons peut avoir lieu à température ambiante à l’air (surtout dans le cas du dosage du mercure) ou dans une étuve (75  oC pour le mercure, 105 oC pour les autres éléments). Le séchage par lyophilisation est actuellement très utilisé pour les échantillons de sédiments, de sols et de boues ; il permet de conserver la texture de l’échantillon et /ou facilite l’opération de broyage.

Dans la suite de l’article, nous discutons essentiellement les cas où l’on recherche la teneur totale de l’élément dans l’échantillon. Cela implique donc une solubilisation quantitative des échantillons solides. Pour assurer la solubilisation totale de certaines familles d’échantillons (sols, sédiments, végétaux), ces procédés sont cependant trop complexes pour les appliquer dans des analyses de routine. Pour des besoins de contrôle de la pollution de l’environnement par exemple, ils sont alors remplacés par des procédés plus simples et plus facilement applicables en routine. Ceux-ci mènent toutefois rarement à l’obtention des teneurs totales mais sont suffisants pour satisfaire l’objectif de l’étude. Ce point est discuté en détail au paragraphe ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - STOEPPLER (M.) -   Sampling and sample preparation.  -  Springer-Verlag (1997).

  • (2) - QUEVAUVILLER (P.) (ed.) -   Quality assurance in environmental monitoring : Sampling and sample pretreatment.  -  VCH, Weinheim (1995).

  • (3) - GY (P.) -   Hétérogénéité, échantillonnage, homogénéisation. Ensemble cohérent de théories.  -  Sciences de l’ingénieur, collection Mesures Physiques, Masson (1988).

  • (4) - MARKERT (B.) -   Environmental Sampling for Trace Analysis.  -  VCH, Weinheim (1994).

  • (5) - CARTER (M.R.) -   Soil Sampling and Methods of Analysis.  -  Lewis Publishers (1993).

  • (6) - JOSE (A.M.), AZCUE (M.)  -   Manual of Aquatic Sediment Sampling.  -  CRC Press (1995).

  • ...

1 Site Internet

Site américain entièrement consacré à la préparation d’échantillons (Duquesne University)

https://www.duq.edu/academics/schools/natural-and-environmental-sciences/academics/departments-and-programs/chemistry-and-biochemistry/research-facilities/center-for-

http://www.sampleprep.duq.edu

HAUT DE PAGE

2 Normalisation

La normalisation française (AFNOR), contrairement à l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis, ne s’est intéressée que très tardivement aux aspects de préparation des échantillons de l’environnement. Cela est vraisemblablement dû à la trop grande diversité des échantillons et du découpage des commissions de normalisation. Cependant, certaines d’entre elles, comme par exemple la métallurgie, les engrais...

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