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RÉSUMÉ
L'être humain et son entourage émettent une pollution gazeuse qu'il faut savoir caractériser et mesurer. Cet article expose les recommandations pour la mise en œuvre des mesures de ces polluants gazeux. Ces recommandations doivent permettre l'obtention de résultats pleinement représentatifs de la situation à étudier. Quelques éléments de chimie concernant l'atmosphère viennent conclure cette présentation.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Gérard TOUPANCE : Professeur émérite Université de Paris XII
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Alain PERSON : Ingénieur hygiéniste Laboratoire d’hygiène de la Ville de Paris
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Pascal KALUSNY
INTRODUCTION
Identifier les principes méthodologiques du prélèvement et de l’analyse concernant la pollution atmosphérique gazeuse est bien sûr un préambule nécessaire avant de les appliquer sur le terrain et au laboratoire. Encore faut-il vérifier que la méthode prévue est propice à l’obtention de résultats pleinement représentatifs de la situation à étudier. Par exemple, dans le cadre d’une démarche d’évaluation des risques sanitaires, adapter les moyens pour mesurer au plus près de l’individu est parfois plus bénéfique que de caractériser l’espace dans lequel la personne se déplace. Une fois la décision prise de savoir où, quand et quoi mesurer, on doit s’assurer de la maîtrise des équipements et de la comparabilité des données produites. Il s’agit d’une préoccupation majeure pour les organismes chargés de la surveillance et de l’étude de la qualité de l’air qui produisent des données diffusées à grande échelle et qui doivent être pérennes sur de longues périodes. Par ailleurs, toute une série de dispositions techniques concernent la logistique des prélèvements sur site et éventuellement la gestion des échantillons transmis au laboratoire.
Cet article est le dernier fascicule d’une étude sur la pollution atmosphérique gazeuse. Pour tout renseignement concernant les principes de mesure et la détermination des différents gaz polluants dans l’atmosphère, le lecteur se reportera aux articles et .
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1. Mesure d’exposition individuelle
Pratiquée couramment en hygiène professionnelle, la mesure de l’exposition individuelle se développe aujourd’hui dans un contexte plus large, notamment dans le cadre d’études épidémiologiques menées sur la population générale. Pour effectuer ce type de mesure personnalisée, l’idéal serait de disposer, pour tous les polluants, d’analyseurs portables échantillonnant l’air en continu à proximité des voies respiratoires et délivrant un signal en temps réel. Ce type de matériel permettrait de calculer la distribution des teneurs sur la durée d’exposition retenue et de connaître les valeurs de pointe. En réalité, les contraintes en matière de miniaturisation et d’autonomie limitent fortement les moyens disponibles et peu d’analyseurs portables répondent aux besoins avec une sensibilité et une spécificité suffisantes. La solution alternative est alors d’effectuer un échantillonnage intégré suivi d’une analyse en différé au laboratoire, avec mise en œuvre des techniques les plus sensibles, compte tenu des faibles quantités de polluants collectées pendant les phases d’échantillonnage.
Diverses unités sont utilisées pour exprimer la concentration des polluants dans l’air, ce qui rend parfois les comparaisons difficiles. Les relations pour passer de l’une à l’autre sont données au paragraphe 3.6.
1.1 Mesures en continu sur site
Plusieurs composés gazeux sont détectables par oxydation ou réduction électrochimique, par voie active ou passive. Des analyseurs portables, légers et peu encombrants, fonctionnent sur ce principe ; ils sont munis d’une cellule de mesure et d’une carte d’acquisition du signal intégré au boîtier de l’appareil. Après connexion à un micro-ordinateur, le profil d’exposition peut être reconstitué à partir de données acquises sur des temps aussi courts que la...
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