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RÉSUMÉ
Cet article traite de l'analyse olfactométrique pour les odeurs d'origine industrielle pouvant générer une gêne pour les riverains. Il présente différentes méthodes d'analyse et les grandeurs mesurées, avec les applications courantes pour chaque méthode. Une étude de cas sur des odeurs industrielles vient compléter le sujet, avec une présentation des méthodes de désodorisation adaptées.
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Anne-Marie GOURONNEC : Ingénieur à l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire)
INTRODUCTION
Les analyses olfactométriques présentées ici s’appliquent aux odeurs d’origine industrielle pouvant générer des nuisances auprès des riverains.
Les analyses olfactométriques ont pour but de mesurer différentes grandeurs distinguables selon qu’elles permettent de quantifier les odeurs, de les qualifier ou enfin de leur associer un caractère agréable ou désagréable (notion d’hédonisme). En d’autres termes, il s’agit de répondre aux questions suivantes : « y a‐t-il odeur et, si oui, en quelle quantité ? De quelle nature est-elle ? Apparaît-elle agréable ou désagréable aux populations riveraines du site émetteur ? ».
Les analyses effectuées tiennent compte de la particularité des quantités mesurées, à savoir que l’odeur et la gêne olfactive qui peut en découler sont le fruit de l’interaction de molécules chimiques avec un système olfactif : l’utilisation de nez humains pour réaliser les analyses olfactométriques permet donc de rendre compte du couplage molécules-muqueuse olfactive ainsi que du traitement des informations opéré au niveau du cerveau. Parallèlement, les mesures physico-chimiques classiques permettent de fournir la composition de l’air odorant, mais ne renseignent jamais sur « l’odeur » proprement dite.
Ajoutons que les analyses olfactométriques rendent compte de la grande sensibilité du système olfactif humain, lequel peut percevoir des signaux chimiques correspondant à des concentrations moléculaires si faibles que les analyseurs chimiques courants ne les détectent pas. Elles permettent également d’intégrer les propriétés de la muqueuse olfactive vis-à-vis des mélanges de molécules odorantes ; en effet, lorsque la muqueuse est soumise à un mélange de molécules, il peut y avoir inhibition ou exacerbation des signaux d’odeur que l’on aurait obtenus à partir des molécules prises isolément.
L’objectif du présent document est de présenter d’abord les grandeurs mesurées et les méthodes employées à cet effet, puis les applications courantes pour chacune des méthodes.
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2. Application aux problèmes d’odeur industriels
2.1 Étude d’une source d’odeur
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Éléments caractéristiques d’une source d’odeur
Nous avons vu que la mesure du facteur de dilution au seuil de perception d’un échantillon gazeux donne directement accès à la valeur de la concentration d’odeur du gaz, grandeur caractéristique de l’effluent étudié.
Remarque 1 : la mesure de K 50 (norme NF X 43-101) ou de Z ITE (norme EN 13725) étant basée sur la dilution de l’échantillon avec de l’air inodore (voir § 1.1.3), la détermination de la concentration d’odeur s’applique donc à des mélanges gazeux prélevés à la source, avant toute dilution non maîtrisée dans l’atmosphère extérieure (avant la sortie des cheminées ou juste au niveau des surfaces émettrices d’odeur).
Pour une caractérisation complète de cet effluent, le « débit d’odeur » de la source (Q od) est calculé. En France, il est défini dans la législation, en l’occurrence dans l’article 29 de l’arrêté du 2 février 1998 déjà cité (voir § 1.1.3.1), comme le produit de la concentration d’odeur (C od , sans dimension) par le débit de gaz émis par la source (Q gaz , en m3 · h–1) ; il est donc exprimé...
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Application aux problèmes d’odeur industriels
BIBLIOGRAPHIE
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