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Article

1 - RÔLE DES MOTEURS NON CONVENTIONNELS DANS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

2 - SCHÉMA DE CLASSIFICATION DES MOTEURS NON CONVENTIONNELS

3 - MOTEUR ALTERNATIF À COMBUSTION INTERNE

4 - MOTEUR ROTATIF À COMBUSTION INTERNE

5 - AVENIR DU MOTEUR 2 TEMPS

6 - CONCLUSION

7 - PERSPECTIVES

8 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : BM2593 v2

Perspectives
Moteurs non conventionnels - Moteurs thermiques à combustion interne

Auteur(s) : Georges DESCOMBES

Date de publication : 10 nov. 2024

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RÉSUMÉ

De nombreuses idées originales de substitution à la cinématique usuelle de transformation du mouvement par bielle-manivelle des moteurs à pistons sont régulièrement proposées depuis le début des années 1900 : elles sont déclinées dans cet article. Certains de ces concepts émergent de nouveau en ce début de XXIe siècle du fait du nouveau paradigme énergétique décarboné. Cet article mentionne le regain d’intérêt constaté avec les motorisations à pistons opposés, les moteurs à pistons libres et le moteur rotatif Wankel.

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ABSTRACT

Unconventional engines - Internal combustion thermal motors

Many original ideas for replacing the usual kinematics of motion transformation by connecting rod-crank of piston engines have been regularly proposed since the early 1900s: they are presented in this paper. Some of these concepts are emerging again at the beginning of the 21st century due to the new decarbonized energy paradigm. This paper mentions the renewed interest observed with opposed piston engines, free piston engines and the Wankel rotary engine.

Auteur(s)

  • Georges DESCOMBES : Professeur des universités, Ingénieur scientifique en physique énergétique, - Ingénieur motoriste du Cnam, Paris, France

INTRODUCTION

Le moteur à combustion interne constitue depuis l’époque de la révolution industrielle un domaine privilégié de réflexion de la part de nombreux inventeurs passionnés et l’expérience montre que cette effervescence ne se dément pas au cours du temps.

Au cours des années 1900, nombre de constructeurs de moteurs et de véhicules automobiles ont fait la gloire de l’industrie française. La France fut l’une des nations pionnières de l’automobile grâce à de célèbres marques telles que de De Dion-Bouton, Panhard-Levassor, Delahaye, Peugeot, Chenard et Walcker ou Renault (fondées au XIXe siècle) et plus tard de Citroën, Voisin, Bugatti, Delage ou Simca fondées au XXe siècle. L’industrie automobile occupait alors le premier rang des industries mécaniques en France et elle jouait un rôle essentiel au sein de l’économie française du fait de la demande en matières premières, du nombre d’ouvriers employés, du montant de son chiffre d’affaires ainsi que par la place tenue dans la balance commerciale.

En 2024, l'industrie automobile française joue toujours un rôle majeur parmi les industries automobiles au monde. Cependant, en raison d’une concurrence féroce entre les constructeurs et des incessants regroupements et restructurations des différents groupes automobiles, l’industrie automobile française n’occupe plus qu’un rang, certes toujours significatif, mais plus modeste de la production automobile mondiale.

Les groupes les plus importants de l'industrie automobile française, eux-mêmes en restructuration fréquente, sont en 2024 le Groupe Renault-Nissan-Mitsubishi et le Groupe PSA intégré depuis 2021 dans Stellantis qui regroupe à lui seul une quinzaine de marques distinctes. Quant aux moteurs industriels de propulsion marine et de centrales électriques, il n’existe plus, à notre connaissance, de constructeurs français qui sont tous passés sous pavillon étranger depuis les années 1990.

Le moteur à pistons rotatifs Wankel qui constitue un exemple célèbre de réalisation innovante a atteint le stade de développement industriel bien qu’il n’ait pas connu le succès commercial escompté.

On observe que si le constructeur japonais Mazda n'a pas été le seul constructeur à commercialiser des voitures équipées de moteurs rotatifs, c'est probablement la seule marque en 2024 qui demeure intimement liée à cette technologie innovante. Elle maintient son offre en matière de pistons rotatifs sous la forme d’un original prolongateur d’autonomie sur un véhicule hybride électrique rechargeable, technologie mi-électrique, mi-thermique qui est elle-même menacée par la Commission Européenne.

L’objectif de cet article est de retracer et de s’inspirer en 2024 de la fantastique diversité et de l’ingéniosité créatrice des industriels de l’époque relative aux moteurs thermiques qui ont marqué l’histoire technologique au cours du temps depuis deux cents ans. Le lecteur se rapprochera utilement du musée des Arts et Métiers du Cnam à Paris, qui est le dépositaire séculaire des objets scientifiques et techniques. Le musée des Arts et Métiers s’illustre par ses collections uniques dédiées entre autres à l’énergie, la mécanique et aux transports au cours du temps.

Si nombre de ces réalisations semble désormais obsolète, on redécouvre toutefois les vertus de certains concepts anciens qui réapparaissent à l’horizon 2030 dans la palette des nouvelles motorisations thermiques. Le moteur à pistons opposés et le moteur Wankel sont deux exemples de pleine actualité parmi d’autres dans le contexte énergétique décarboné qui caractérise le XXIe siècle.

On souligne que le moteur 2 temps léger reste lui aussi largement utilisé dans les domaines des faibles puissances. Par rapport à son homologue 4 temps, sa fréquence de combustion double présente des avantages inhérents de poids, de compacité et de puissance spécifique. Sa présence est également majoritaire à l’autre extrémité du spectre de la gamme des moteurs thermiques lourds et notamment des gros moteurs 2 temps marins.

Enfin, l’incontournable alliance du thermique et de l’électrique associée à une palette de carburants de substitution aux hydrocarbures dont la biomasse, le dihydrogène et les e-carburants sont sous le feu de l’actualité de ce XXIe siècle.

Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes utilisés.

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KEYWORDS

alternative internal combustion engine   |   internal combustion rotary engine   |   thermal motors

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-bm2593


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7. Perspectives

Le moteur à explosion se trouve confronté à de nouveaux défis pour répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux du XXIe siècle. Ledit moteur thermique à pistons est désormais sur la sellette en concurrence sévère avec le tout électrique en Europe pour les véhicules légers. On observe que ledit tout électrique a été imposé par la Commission européenne sans réelle étude préalable d’impact en réaction au comportement des constructeurs automobiles avec le tristement célèbre scandale du Diesel en 2015 (Diesel gate).

On note que c’est le continent asiatique, dont la Chine, qui domine aujourd’hui au bas mot 50 % de la chaîne de valeur du véhicule électrique et 75 % pour les batteries. Le défi qui se pose à l’Europe est donc de reconquérir désormais sa souveraineté sur de nouvelles chaînes de valeur qu’elle doit apprendre à maîtriser à marche forcée.

Le Diesel et l’essence voués depuis 1995 aux gémonies en Europe devraient poursuivre une carrière probablement incontournable dans le monde hormis en Europe en privilégiant des formulations de carburants et e-carburants additivés, avec des carburants synthétiques et leurs dérivés, en biodiesel sans huile de palme, en gaz liquide et dans une moindre mesure avec la biomasse dont l’utilisation est limitée par l’insuffisance des terres arables disponibles.

Il est légitime de s’interroger sur l’avenir de ces machines thermiques qui affirment leur suprématie depuis des décennies dans les domaines de la mobilité et des unités de production d’énergie à poste fixe.

On rappelle pour cela que pas moins de cent millions de moteurs thermiques à pistons sont fabriqués chaque année dans le monde. Par ailleurs, ce ne sont pas les moteurs à pistons et les machines à flux continu qui sont à mettre en cause dans les émissions de carbone, mais tout trivialement les hydrocarbures fossiles utilisés qui génèrent des émissions massives de CO2.

La capacité des moteurs thermiques 4 temps comme 2 temps reste une évidence pour produire une énergie mécanique avec des carburants synthétiques et des dérivés sans carbone dès que leur disponibilité sera opérationnelle et accessible à grande échelle.

On souligne que ces moteurs thermiques décarbonés ont, selon l’auteur, une réelle pérennité...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GRATADOUR (M.) -   Introduction aux moteurs alternatifs.  -  Collection Techniques de l’Ingénieur, traité Mécanique et Chaleur, volume B3, Moteurs thermiques, [B 2 500], https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/mecanique-th7/technologie-des-moteurs-thermiques-42165210/moteurs-thermiques-b2500/ (1995).

  • (2) - DESCOMBES (G.) -   Introduction aux moteurs alternatifs.  -  Collection Techniques de l’Ingénieur, traité Mécanique et Chaleur, volume B3, Moteurs thermiques, [B 2 500] (sous presse) (2025).

  • (3) - SERRUYS (M.) -   Contribution française à l’évolution technique des moteurs alternatifs à combustion interne ; Allocution à l’occasion du centenaire de la Société des Ingénieurs Civils de France.  -  https://www.arts-et-metiers.net/ (1952).

  • (4) - KOVACS (A.) -   Proposition pour un nouveau moteur à combustion interne.  -  Entropie n 196, https://pascal-francis.inist.fr/vibad/index.php  ?action=getRecordDetail&idt=3212986 (1996).

  • (5) - SETRIGHT (L.J.K.) -   Some...

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