Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Une chaîne cinématique cinématique automobile peut se modéliser sous la forme de ressorts de torsion, d’amortissements et d’inerties rotatives. Cet article propose une approche linéaire permettant de caractériser les liens entre excitations et réponses torsionnelles afin de prévoir et d’optimiser par calcul le comportement de la chaîne cinématique. Sur cette base, les principaux phénomènes de bruit liés au comportement torsionnel de la chaîne cinématique sont décrits de façon théorique et illustrés par des exemples numériques qui mettent en évidence les influences respectives des différents composants de cette dernière.
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An automotive drivetrain can be modelled in the form of torsion springs, damping and rotating inertia. This article proposes a linear approach to characterize the relationships between excitations and torsional responses in order to predict and optimize the behavior of the drivetrain by calculation. On this basis, the main noise phenomena related to the torsional behaviour of the drivetrain are described theoretically and illustrated by numerical examples which highlight the respective influences of the various components of the drivetrain.
Auteur(s)
-
Elian BARON : Ingénieur-Docteur - Expert Chaîne Cinématique - Renault Automobiles - Guyancourt, France
INTRODUCTION
La réduction des bruits et vibrations dans les véhicules automobiles fait l’objet de progrès constants de la part des constructeurs. Mais cela ne se fait pas sans difficultés, en particulier en ce qui concerne la chaîne cinématique. En effet, l’accroissement des performances des moteurs contribue généralement à augmenter les excitations torsionnelles qu’ils engendrent. L’allégement des groupes motopropulseurs et des chaînes cinématiques rend aussi ces éléments plus sensibles aux excitations qui leur sont appliquées. Ces concepts d’excitations torsionnelles et de réponses torsionnelles des chaînes cinématiques nous amènent naturellement à modéliser les liens entre excitations et réponses. Une chaîne cinématique peut sans grande difficulté se réduire à une juxtaposition de ressorts de torsion, d’amortissements et d’inerties rotatives. On peut dès lors non seulement caractériser une chaîne cinématique existante, mais aussi en modifier le comportement d’une façon prévisionnelle, en optimisant par le calcul les composants élémentaires (inerties ou raideurs par exemple) afin de minimiser les grandeurs cohérentes avec la génération de bruit (accélérations torsionnelles notamment). Cet article aborde les principaux phénomènes à l’origine des bruits de chaînes cinématiques survenant dans un véhicule avec l’exemple d’une chaîne cinématique existante montée sur un véhicule de milieu de gamme européen. C’est en quelque sorte une sensibilisation aux principaux phénomènes physiques qui contrôlent le comportement torsionnel de la chaîne cinématique. Nantis de ces bases théoriques élémentaires, une étude plus approfondie des bruits de chaîne cinématique liés à l’acyclisme sera présentée dans un article spécifique. Il est à noter enfin que dans de nombreux problèmes liés à la dynamique de la chaîne cinématique que doit traiter l’ingénieur ou le concepteur, une approche considérant des comportements linéaires suffit largement. C’est ce type d’approche qui est retenue dans cet article. Toutefois, pour faire une analyse correcte de certains phénomènes, comme par exemple des problèmes de bruit liés à des chocs ou à des changements de pente dans la caractéristique couple-débattement d’un embrayage, l’approche linéaire ne suffit plus, et celle-ci peut même conduire à des conclusions erronées. Il faut alors passer à une approche non-linéaire, bien entendu beaucoup plus délicate à manipuler.
MOTS-CLÉS
Chaîne cinématique Boîte de vitesses Embrayage Transmissions latérales Préamortisseur Modes de torsion Double-volant amortisseur
KEYWORDS
drivetrain | gearbox | clutch | sideshafts | idle damper | torsional modes | double-mass flaywheel
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Degré de complexité du modèle
La complexité d’un modèle dépend du degré de précision que l’on attend des résultats. En général, ce que l’on attend d’un modèle, ce sont plus des tendances ou des études de sensibilités par rapport à tel ou tel paramètre, que des conclusions par rapport à des valeurs absolues. Il faut donc toujours veiller à construire un modèle au juste nécessaire, d’abord parce qu’un modèle lourd nécessite des outils de calcul puissants, mais aussi parce que l’interprétation des résultats est bien plus délicate. Reprenons l’exemple de la chaîne cinématique présentée sur la figure 37. On a adopté un modèle à 5 inerties pour étudier les modes de vibrations principaux auxquels on risquait d’être confronté. Mais imaginons que l'on soit principalement intéressés par l’étude de la sensibilité de la raideur d’embrayage sur le mode de graillonnement de la boîte de vitesses. Dans ce cas, on peut se contenter d’un modèle simplifié ne faisant apparaître ni le moyeu d’embrayage, ni les transmissions. C’est ce que l'on va montrer en simplifiant le modèle de base, présenté sur la figure 37, pour le transformer successivement en un modèle à 4 inerties, puis à 3 inerties.
On rappelle que dans le modèle de base, les données sont les suivantes :
Dans le modèle à 4 inerties, on considère que la boîte est parfaitement rigide, et donc que moyeu et boîte ne sont pas décomposés en 2 inerties séparées par la raideur de la boîte, ainsi que le montre la figure 50. Dans ces conditions, les données sont les suivantes :
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BIBLIOGRAPHIE
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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