Techniques et outils
Taraudage par coupe et par déformation - Techniques et filets obtenus

1.1 Principes communs des techniques de taraudage

Les tarauds par coupe réalisent les filets par enlèvement de matière alors que les tarauds par déformation opèrent sans enlèvement de matière (figure 1). Malgré cette différence essentielle, aux nombreuses conséquences sur les propriétés de ces techniques et des filets produits, il existe des caractéristiques communes à ces deux techniques de taraudage et aux outils qu’elles emploient.

Les tarauds, par coupe ou par déformation, sont composés de plusieurs entités ayant chacune une fonction (figure 2). Excepté pour le taraudage à l’enfilade, la queue du taraud est cylindrique et comporte un carré, qui a pour but d’assurer la liaison entre l’outil et l’attachement avec notamment la transmission du couple. La taille du carré et le diamètre de la queue sont définis en fonction de la taille du filet à réaliser par le taraud selon la norme NF ISO 237. En pratique, en Europe, les normes DIN 371, DIN 374 et DIN 376 sont majoritairement utilisées. La longueur de la queue du taraud ne fait pas l’objet de standardisation et peut-être adaptée en fonction de l’accessibilité du trou à tarauder. La partie filetée à l’avant de l’outil entre en contact avec le trou taraudé. Elle est composée d’une entrée d’enveloppe conique et d’une partie guide d’enveloppe quasi cylindrique. Cette partie guide est en général très légèrement conique, et confère une dépouille longitudinale au taraud qui est définie par la conicité arrière. La longueur du cône d’entrée est exprimée en nombre de pas du filet qu’il contient. Cette définition est normalisée suivant la norme NF ISO 8830 et résumée dans le tableau 1. La longueur de la partie guide est fonction de la profondeur du trou à tarauder et sa faible conicité dépend de la pratique de taraudage : compensé ou rigide (cf. ).

Le taraudage, par coupe ou par déformation, utilise un outil qui comporte plusieurs parties actives qui sont dans la partie filetée. Ces parties actives sont des dents dans le cas d’un taraud par coupe, et des lobes dans le cas d’un taraud par déformation. Afin de bien comprendre le fonctionnement d’un taraud, il est possible de faire une analogie cinématique : le taraudage peut-être...