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François C. PRUVOT : Ingénieur-docteur - Ancien Directeur technique de Renault Machines-outils - Professeur honoraire, Directeur du Laboratoire de productique et de machines-outilsÉcole polytechnique fédérale de Lausanne
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le choix d’organes de machines-outils qu’on doit considérer comme essentiels au fonctionnement correct de la machine nécessite un court rappel de notions de base, à la fois de mécanique et de coupe des métaux.
Le comportement d’une machine-outil en travail résulte, en effet, de l’interaction du processus de coupe et d’une structure mécanique complexe.
On perçoit dès le départ que les caractéristiques statiques de la coupe, qui reçoivent l’essentiel de l’attention et seules sont présentées dans les textes traditionnels, ne seront pas suffisantes pour expliquer le comportement de la machine en travail.
De même, les seules caractéristiques statiques de la machine seront clairement insuffisantes pour expliquer des phénomènes bien connus tels que le broutage, ou broutement, ou encore instabilité de coupe, qu’il est facile de faire apparaître sur toutes les machines, et en particulier celles qui sont à coupe continue, telles que les tours ou les aléseuses (ou les centres d’usinage, quand ils procèdent à une opération d’alésage).
Pour comprendre le comportement d’une machine-outil en travail, il faudra donc en établir un modèle. Il en sera de même pour la coupe des métaux. La bonne concordance du comportement simulé de ces modèles et du comportement réel des machines en travail doit alors permettre de montrer clairement les paramètres et variables dont dépend un bon usinage.
Cette dernière phrase montre que l’adéquation de la machine à sa tâche ne pourra se juger qu’en termes de topologie (caractéristiques des surfaces et des relations qui existent entre elles, indépendamment de leurs dimensions) et de métrique des surfaces usinées.
La machine devra donc répondre à un cahier des charges établi sur cette base. Si cette pratique est obligatoire pour les machines spéciales qui, par définition, doivent usiner des pièces de formes, dimensions et tolérances données, elle est par contre complètement inhabituelle pour les machines universelles. Les performances revendiquées par leurs constructeurs n’ont donc généralement pas grand sens puisqu’ils se contentent, en plus des habituelles vitesses, puissance, courses, etc., de donner une précision de positionnement sans indiquer les conditions de son obtention (forces de coupe, vitesses, avance, charge sur la table, température atteinte par les composants de la machine dans différentes conditions de fonctionnement, etc.).
Pour éviter le genre de critique que nous venons de faire, nous devrons donc donner, succinctement, les grandes lignes d’un cahier des charges de machine universelle, afin de pouvoir, au moins qualitativement, en déduire ses principales caractéristiques, qui serviront alors de point de départ à sa conception.
L’article « Machine-outil » fait l’objet de plusieurs articles :
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Présentation
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[B 7 121] Principaux organes
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Exemples de machines
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Systèmes de fabrication
Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux autres articles. Le numéro de l’article est suivi du numéro de paragraphe ou de figure.
Rappelons la définition d’un modèle (d’une machine, d’un processus, etc.) : « c’est une représentation formelle simplifiée de la réalité. Le modèle permet de rendre compte du comportement de l’objet étudié avec une précision suffisante (qu’il faut donc définir). Il est toujours arbitraire ; sa seule justification est dans la concordance de la réalité et du comportement simulé du modèle. »
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3. Broche
3.1 Définition et constitution
Une broche de machine-outil est un arbre auquel des paliers enlèvent cinq degrés de liberté ; le sixième – la rotation de la broche – est, lui, enlevé par la commande de puissance (figure 5).
Cette définition s’applique évidemment à tout arbre tournant. Cependant, la broche de machine-outil se distingue d’autres arbres par le fait que la sortie de puissance s’effectue au moyen de la formation de copeaux. La puissance d’entrée, aux pertes près, correspond à la puissance nécessaire à séparer des particules de matière (les copeaux) d’une pièce à usiner.
HAUT DE PAGE3.2 Étude cinématique
Les paliers (cf. dans ce traité, rubrique Organes de machines ) ayant une fonction simple, on ne s’attend en général pas à ce qu’il y ait nécessité d’une telle étude. Or, tous les paliers ont des défauts.
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Dans le cas des paliers à corps roulants, par exemple, on distingue les défauts synchrones (c’est-à-dire en correspondance avec la position angulaire de l’arbre) des défauts asynchrones :
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les premiers sont, pour l’essentiel, dus à des défauts de circularité des pistes des bagues des roulements (figure 6) ;
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les seconds sont dus aux différences de diamètre entre corps roulants.
Du fait qu’un palier à billes ou à galets fonctionne sensiblement comme un train épicycloïdal (le porte-satellite est la cage), on comprend que le défaut asynchrone, qui, dans les roulements de haute précision, est du même ordre de grandeur que le défaut synchrone, se manifeste par une trajectoire non circulaire de l’outil (comme le défaut synchrone), mais de phase variable avec la position angulaire des cages des paliers avant et arrière. Si ces paliers avant et arrière ne sont pas cinématiquement identiques, le défaut asynchrone se traduira par une ondulation de la génératrice d’un cylindre tourné.
Cette analyse permet de formuler immédiatement une règle de synthèse, de bonne construction....
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