Présentation

Article

1 - RÉGLEMENTATIONS

2 - DÉFINITION DE « BIOLUBRIFIANT »

3 - PROPRIÉTÉS DES DIFFÉRENTES FAMILLES D’HUILES DE BASE

4 - APPLICATIONS

  • 4.1 - Huiles hydrauliques
  • 4.2 - Marché automobile
  • 4.3 - Fluides de travail
  • 4.4 - Huiles lubrifiantes pour turbines
  • 4.5 - Engrenages
  • 4.6 - Graisses
  • 4.7 - Responsabilité citoyenne

5 - CONCLUSION

6 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : TRI1800 v4

Applications
Réglementations, familles d’huiles de base, éco-propriétés et applications

Auteur(s) : Mathias WOYDT

Date de publication : 10 déc. 2024

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

Les biolubrifiants sont définis à l´échelle internationale, où un certain consensus sur des critères écotoxicologiques clefs voit le jour. Les lois et décrets ont permis de réduire les risques pour l'environnement, de protéger les ressources naturelles et d´améliorer la qualité des eaux. Cependant, des lubrifiants « neutre à l'environnement » existent et ont acquis une petite part du marché des lubrifiants. Cet article compare les différentes exigences écotoxicologiques avec leurs évolutions historiques, analyse les propriétés des différentes familles de biolubrifiants et détaille leurs différentes applications.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Mathias WOYDT : Diplômé en Métallurgie et Science des Matériaux - Docteur en Sciences des Matériaux, Université Technique de Berlin - Ancien directeur de la division « Tribologie et protection contre l'usure » à l'Institut fédéral pour la recherche et l'essai des matériaux, BAM, Berlin, - Associé gérant de MATRILUB – Matériaux, Tribologie, Lubrification, Berlin, Allemagne

INTRODUCTION

Les huiles perdues, les fuites accidentelles et les lubrifiants perdus rejoignant les sols et les eaux (comme ce fut le cas pour le lac de Constance par exemple) sont l'un des points de départs de la mise en route des lubrifiants « neutres pour l'environnement » vers la fin des années 1980. Ils se trouvent aujourd’hui dans le portfolio de tous les formulateurs et fabricants de lubrifiants.

Malgré les voies de recyclage, la combustion dans les moteurs et les fuites connues, environ 30 % (entre 20 % et 40 %, selon les études    ) du volume des lubrifiants sont rejetés dans l'environnement par des voies non maîtrisées ou sont probablement mis en décharge de manière illégale. Ces rejets non contrôlés posent un problème majeur de suivi et de maîtrise de la qualité des eaux potables ou non.

Avec de tels chiffres publics, les arguments des lobbyistes de l'industrie pétrochimique, affirmant que, dans la plupart des applications, les fluides sont enfermés dans des réservoirs clos et étanches, ne convainquent pas les politiques. C'est aussi peut-être parce qu'en Allemagne, environ 60 % des particuliers changent leur huile moteur par eux-mêmes.

Environ 3,7 millions de tonnes de lubrifiants neufs sont consommés dans l'Europe des 27, dont 530 000 tonnes en France (2022). L’Europe occidentale et de l’Est, en incluant la Grande-Bretagne, a consommé en 2022 environ 6,5 millions de tonnes de lubrifiants finis.

Au début des années 1990, un ensemble de lois et décrets sur l'environnement, ainsi que des normes techniques, ont été imposés en Allemagne, Autriche, Suisse, Suède et ont trouvé entre-temps leurs homologues européennes. La tendance a été, dans un premier temps, de réduire les risques pour l'environnement et de protéger les ressources d'eau potable, les forêts et la nature contre des fluides hasardeux émis en cas de fuites, d'avaries et de vidanges par les industries, les particuliers et les chantiers de constructions. Le « scope » de la norme ISO 15380 pour fluides hydrauliques souligne au niveau international cette approche.

Les huiles non dommageables pour l'environnement avaient, dès le début, retenu l'attention des ministères de l'Agriculture plus par la vision « agrolube/agrilube », ou « biosourcés », que par le souci d'approvisionner le marché en « biolubrifiants ». Il s'agissait de maintenir une activité économique en agriculture, de créer et soutenir des emplois ainsi que d'assurer la gestion des territoires. En conséquence, les esters à base de ressources végétales étaient favorisés, même si les définitions de « biobasées » incluent les ressources végétales et animales, ainsi que marines. Les huiles végétales se trouvent en abondance dans la nature sous formes d'esters gras appelés triglycérides tels que :

  • le colza et le tournesol (Europe) ;

  • le colza, le tournesol, le soja, le coco, l'olive, la palme (Chine, Malaisie, Thaïlande, Ukraine, Russie, Argentine, Philippines, Indonésie) ;

  • le jatropha (régions semi-arides telles que l'Inde et l'Afrique) ;

  • les algues ;

  • les huiles alimentaires recyclées.

Les aspects scientifiques et technologiques, ainsi que les relations structure-propriétés des huiles de base, répondant aux critères des « biolubrifiants », sont détaillés dans les références pour les esters, pour les polyglycols et plus généralement dans .

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v4-tri1800


Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation

4. Applications

Tous les équipements fonctionnant en milieu naturel sont potentiellement générateurs d'une pollution de l'environnement par fuite d'huile accidentelle. Avec l'utilisation de biolubrifiants, on peut parer à ces préoccupations. La pénétration des biolubrifiants sur le marché reste aujourd'hui très faible, bien qu'il existe une offre étendue et que cette solution soit vouée à connaître une forte croissance dans un avenir proche. En Europe en général, seules quelques rares contraintes réglementaires réelles concernent des sites protégés tels que les chantiers HQE (haute qualité environnementale) qui présentent des contraintes plus grandes en matière de protection de l'environnement.

Aucune donnée précise n'est disponible actuellement pour quantifier le marché des lubrifiants d'origine végétale ou biolubrifiants, que ce soit au niveau européen ou national. Il n'existe toujours pas de réglementation européenne, qui impose directement des critères d'écocompatibilité pour les applications en lubrification !

L'impact pour l'utilisateur de la directive 2004/35/CE et la meilleure considération de l'image environnementale du produit vont contribuer à la promotion de l'utilisation de biolubrifiants.

Le marché mondial avait consommé, en 2022, 39 millions de tonnes de lubrifiants , dont 6,5 millions de tonnes pour l'Europe occidentale et de l’Est.

Différentes sources estiment pour 2022 un marché européen d'environ 5 % de « biolubrifiants », marché concernant essentiellement l'utilisation sur machineries neuves (première monte).

L'Europe des 27 avait consommé, en 2022, 76,6 millions de tonnes d'essence et 203,1 millions de tonnes de carburant pour moteurs diesel. Le calcul donne un rapport global entre le lubrifiant et le carburant de 1 pour 48. Cela indique que le volume existant des ressources en matières renouvelables est plus facilement intégrable dans les lubrifiants, que dans le carburant avec sa « valorisation énergétique », bien que les lubrifiants offrent en supplément, pendant l'usage, une valorisation énergétique par réduction...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Applications
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KOLSHORN (K.-U.), WIESERT (P.), GÖTZ (R.), RIPPEN (G.) -   Ermittlung von Ölvermeidungspotentialen (Détermination des potentiels pour réduire les huiles usagées).  -  Forschungsbericht 103 60 11 (rapport de recherche), UBA-FB 97-034, Texte du Umweltbundesamt 16-97, ISSN 0722-186X.

  • (2) - TOCCI (L.) -   Re-refinings next wave.  -  Lubes n Greases, p. 28-33 (1999).

  • (3) - PEDENAUD (M.) et al -   Collection and disposal of used lubricating oil.  -  Report n° 5/96, Concawe, Brussels (1996).

  • (4) - LECOINTRE (E.) -   La filière huiles usagées – Bilan de l’année 2008.  -  Ademe (2009).

  • (5) - RANDLES (S.J.) -   Esters.  -  In : Synthetics, Mineral Oils and Bio-Based Lubricants, chapter 3, Taylor&Francis, ISBN 1-57444-723-1.

  • (6)...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS