Conclusion
Durabilité des assemblages collés - Approche prédictive

Les approches évoquées ici ne constituent pas une liste exhaustive des possibilités d’appréhender le concept de durabilité des joints collés. En revanche, elles visent à refléter l’état de l’art des connaissances relatives à la prédiction de la durée de vie des structures collées. Si l’on peut initialement tout coller, la durabilité des assemblages en service suggère beaucoup de précautions…, et l’évaluation quantitative de la durée de vie d’un assemblage collé, en milieu humide, demeure toujours un objectif.

Les recherches et les études de cas ont montré depuis de nombreuses années que si l’on considère avec soin et attention le système adhésif, les assemblages collés sont stables et durables sur de longues périodes de temps en présence d’environnements agressifs. Pour les applications les plus exigeantes (aéronautique), il convient de mettre en œuvre des traitements de surface très complexes en plusieurs étapes et donc très onéreux, et d’utiliser de forts coefficients de sécurité.

Pour des applications moins exigeantes (automobile, ferroviaire), il faut trouver un compromis entre atteindre la durée de vie utile et ne pas excéder un coût économiquement acceptable.

Deux défis restent à relever :

• continuer à développer des méthodes d’essais et des modèles de durabilité en s’appuyant sur les méthodes d’ingénierie de la durée de vie des systèmes. Le couplage entre la mécanique de la rupture et la modélisation d’interface par éléments finis en fait partie ;

• faire évoluer des traitements de surface complexes et coûteux vers l’utilisation accrue de primaires d’adhésion organosilanes directement ajoutés à la formulation des adhésifs et de substrats déjà prétraités pour l’assemblage par collage et stockables sans modification par les élaborateurs de matériaux.