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1 - VOCATIONS D'UN RINÇAGE

2 - RINÇAGES DE DILUTION

3 - RINÇAGES RÉACTIFS

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

6 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : M1437 v1

Rinçages réactifs
Vocations et gestion des rinçages des surfaces

Auteur(s) : Jean-Claude CATONNÉ, Martine DEPÉTRIS-WERY

Date de publication : 10 sept. 2016

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RÉSUMÉ

Dans l’industrie des traitements de surface en général, et en particulier dans celle des Traitements de Surface par Voie Humide (TSVH), les opérations de rinçage furent longtemps considérées comme un fardeau. Les choses ont évolué au cours des années 1980d’une part en raison de la succession, toujours davantage contraignante, des aspects réglementaires édictés par la commission compétente de la Commission européenne, d’autre part en raison de la prise de conscience du rôle des rinçages en termes d’enjeux tant économiques que techniques. Cet article est illustré par des applications pratiques conçues par les auteurs et mises en œuvre sur les lignes de production de tailles diverses.

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Auteur(s)

  • Jean-Claude CATONNÉ : Ingénieur-Docteur, Docteur-ès-Sciences Physiques - Professeur Honoraire du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris, France), consultant en traitement de surfaces

  • Martine DEPÉTRIS-WERY : Docteur en Chimie-Physique - Professeur à l’Université Paris Sud, Orsay, France

INTRODUCTION

Dans les installations modernes, les opérations de rinçage sont conçues, organisées et exploitées à l’image d’opérations unitaires analogues à celles du génie chimique, ainsi peut-on parler de « fonctions de rinçages » (FR). Dans une ligne de TSVH (Traitements de Surface par Voie Humide), quand ces fonctions de rinçages sont implantées entre deux « séquences » d’opérations unitaires (séquence de préparation de surface et séquence de revêtement électrolytique par exemple), elles ont un rôle de barrière antipollution de la séquence aval par les entraînements de la séquence amont et sont typiquement gouvernées par des processus de dilution entre deux liquides de viscosité cinématique différente. En revanche, quand une fonction de rinçage est implantée en sortie de ligne, son rôle est principalement d’ordre anticorrosion, voire promoteur d’adhérence ; son effet est immédiat (rinçages sous polarisation cathodique) ou bien différé (rinçage passivant). On peut donc décliner les opérations de rinçage en deux classes : i) les rinçages de « dilution » à effet immédiat, comme barrière d’antipollution entre deux séquences, et ii) les rinçages de « réaction » à caractère fonctionnel dont l’activité est d’origine électrochimique.

Une bonne gestion des rinçages est une réponse à deux contraintes principales : l’une administrative et l’autre d’ordre économique.

La contrainte administrative vise à réduire, autant que possible, la consommation des eaux de rinçage pour respecter l’arrêté ministériel du 30 juin 2006 qui limite, dans la majorité des cas, à 8 L.m−2 la quantité maximum d’eau rejetée en tant qu’effluent dans une fonction de rinçage. Comme nous le verrons par la suite, l’une des conséquences pratiques de cette contrainte administrative est d’offrir des solutions originales en termes de structures de rinçage sur les lignes de TSVH.

La contrainte économique est liée i) au respect des normes environnementales suite à l’abattement du flux de pollution via l'optimisation des structures de rinçage, et ii) à l'amélioration des performances économiques des TSVH par des gains financiers engendrés par des couplages judicieux entre structures de rinçage et procédés de recyclage, de récupération ou de régénération, voire de valorisation des électrolytes considérés auparavant comme effluents de rejet.

Dans cet article, à partir d’exemples concrets et industriels, nous montrons qu’une opération de rinçage n’est pas aussi triviale qu’elle n'y paraît, et qu’en assurer la maîtrise nécessite une démarche scientifique basée sur le génie des procédés.

Un glossaire des termes utilisés ainsi qu'un tableau de sigles et de symboles sont présentés en fin d'article.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m1437


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3. Rinçages réactifs

Outre leur vocation première de barrière contre la pollution par entraînement entre deux séquences de TSVH, les réacteurs de rinçage peuvent avoir des fonctions réactives, à effet immédiat ou retardé. Ainsi, la mise sous protection cathodique dans un rinçage mort après électrozingage , ou bien le rinçage sous polarisation cathodique de pièces en aluminium allié après électrobrillantage  sont deux exemples typiques de rinçages réactifs à effet immédiat. En revanche, les rinçages passivants ont un effet différé. Cet effet est mis à profit comme protection temporaire contre l’oxydation, laquelle peut également être exploitée comme base d’accrochage avant finition organique. Une telle base d’accrochage est bi-fonctionnelle, d’une part en raison de ses propriétés passivantes vis-à-vis du substrat métallique, d’autre part en raison de ses propriétés chimiques propices à l’adhérence entre un matériau métallique et un matériau organique. C’est à la forme passivante de cet effet que nous nous intéresserons par la suite.

La passivation différée ne peut s’envisager qu’après une préparation de surface soigneusement exécutée et un rinçage efficace. Les pièces sont ensuite immergées dans un réacteur de rinçage passivant dilué avant d’être rapidement égouttées puis étuvées.

Comme nous le verrons ci-dessous, différentes techniques sont employées. Par exemple, une phase d’étuvage post-rinçage, dite de séchage (60 à 70 °C). Il reste que toutes ces techniques conduisent au même objectif : celui de concentrer l’électrolyte de manière à accélérer la vitesse d’un couplage oxydo-réducteur entre une pièce métallique et l’un ou l’autre des composés dissous dans l’électrolyte.

L’effet différé d’un...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - WERY (M.) -   *  -  . – Thèse de l’Université de Franche-Comté (1995).

  • (2) - MOONEY (T.) -   The art and science of water rinsing.  -  Metal finishing, 105, 104-112 (2007).

  • (3) - CATONNE (J.C.) -   Comment organiser économiquement les rinçages.  -  Surfaces, 61, 12-20 (1971).

  • (4) - LAFOREST (V.) -   *  -  . – Thèse INSA (1999).

  • (5) - BREUIL (J.N.) -   Ministère de l'environnement, Cahiers techniques de la direction de la prévention des pollutions n° 18, Traitement de surface et dépollution à la source.  -  Agence de bassin Loire-Bretagne, 112 p. (1985).

  • (6) -   Action hydrodégraissage : Guide et recommandations  -  CRAM de Franche-Comté (2006).

  • ...

1 Sites Internet

Legifrance

http://www.legifrance.gouv.fr

Ademe

http://www.ademe.fr

Agence de l’eau

http://www.eaurmc.fr ; http://www.eau-seine-normandie.fr

DRIRE

http://www.drire.gouv.fr

Eur-Lex

http://eur-lex.europa.eu/homepage.html

HAUT DE PAGE

2 Réglementation

Arrêté du 30 juin 2006 relatif aux installations de traitements de surfaces soumises à autorisation au titre de la rubrique 2565 de la nomenclature des installations classées (JO n° 205 du 05/09/06).

Directive européenne RoHS (2002/95/CE) du 27/01/03 relative à la limitation de l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques (JOCE n° 37 du 13/02/13) – Texte abrogé par l'article 26 de la directive n° 2011/65/UE depuis le 03/01/13.

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