Présentation
EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
La norme NF EN ISO 8044 de novembre 1995 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF EN ISO 8044 (A05-001) : Corrosion des métaux et alliages - Vocabulaire (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2003 (Avril 2020).
La norme ISO 8044 de septembre 2015 citée dans cet article a été remplacée par la norme ISO 8044 : Corrosion des métaux et alliages - Vocabulaire (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2001 (Février 2020).
RÉSUMÉ
Cet article passe en revue le comportement vis-à-vis de l'oxydation des principaux métaux et alliages réfractaires classiques (alliages base fer, base nickel, ternaires Ni-Cr-Al) ou dits « exotiques ». Sont considérés le titane, le zirconium, le hafnium ou encore le niobium, le vanadium ou le tantale. Les diverses méthodes de caractérisation et les types de dépôt et les procédés pour lutter contre la corrosion sont également mentionnés.
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Lire l’articleAuteur(s)
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François ARMANET (†) : Professeur des universités - Ancien conseiller pour la science et la technologie en ambassade de France - Ancien directeur ENSMA, Poitiers
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Gérard BÉRANGER : Professeur honoraire des universités - Membre de l'Académie des technologies
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Gérard MOULIN : Professeur des universités, laboratoire ROBERVAL, UMR CNRS 6253, université de Technologie de Compiègne (UTC), France
INTRODUCTION
De nombreux secteurs de l'activité humaine mettent en jeu des techniques et des dispositifs qui nécessitent l'utilisation de matériaux sophistiqués pouvant supporter des conditions extrêmes aussi bien pour ce qui regarde leur durabilité, leur tenue mécanique que pour leur température d'usage. En effet, pour des raisons tenant à l'augmentation des rendements thermiques par exemple, ou bien à la limitation des pollutions, il y a lieu de sélectionner des matériaux pouvant supporter de hautes températures, de manière continue ou non, pendant des durées plus ou moins longues, mais chaque fois déterminantes pour le succès des opérations en cause.
On peut citer à cet égard la nécessité d'augmenter, autant que faire se peut, la température maximale de fonctionnement des moteurs d'avions. Le principe de Carnot stipule, en effet, que le rendement d'un moteur thermique est d'autant plus élevé que la différence entre la température de la source chaude et celle de la source froide est importante. La mise au point de matériaux pouvant répondre à cet impératif a fait l'objet depuis une cinquantaine d'années de très nombreux travaux de recherche et de développement couronnés de réels succès. Ainsi, on a vu la température des moteurs d'avions passer de 650-750 oC, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, à 1 250-1 350 oC (ou plus…) pour les parties chaudes des turboréacteurs actuels… Cela représente un gain moyen d'environ 10 oC par an !… Résultat absolument remarquable.
De telles températures élevées et alternées d'utilisation doivent être atteintes et maintenues pour des durées pouvant aller de quelques heures pour les avions de chasse, jusqu'à quelques dizaines d'heures dans le cas des avions long-courriers d'aujourd'hui. Les cycles thermiques doivent être, en outre, répétés un grand nombre de fois pendant la durée de vie du moteur de l'avion.
Cet impératif d'augmentation des rendements thermodynamiques, qui demeure un objectif permanent, peut cependant être appliqué dans des conditions d'usage fort différentes. Ainsi, on peut avoir affaire à d'énormes moteurs tels que les turbines terrestres de production d'énergie, aux très longues durées d'utilisation, mais en conditions quasi isothermes… ou, au contraire, à des moteurs de tailles réduites qui, eux, doivent être très fiables pendant des durées assez courtes (de quelques dizaines de secondes à quelques dizaines de minutes), comme dans le cas des chambres de combustion d'ergols, avec des mélanges de gaz oxygène/hydrogène, pour les moteurs Vulcain et Vinci assurant la propulsion des fusées Ariane, par exemple.
En dehors des cas précédents relatifs aux moteurs thermiques, nombreux sont les domaines d'activités industrielles qui impliquent l'utilisation de matériaux devant supporter de hautes températures. II s'agit, par exemple, des outils de mise en forme des métaux et alliages (par forgeage, estampage, extrusion, tréfilage, laminage…), ou bien ceux nécessaires aux installations de traitements thermiques (résistances électriques des fours). De hautes températures sont aussi requises dans les procédés qu'on peut rencontrer dans diverses industries comme celles des ciments, des verres et des céramiques, ou bien celle de l'incinération des ordures et déchets ménagers ou industriels, et pour la combustion ou la transformation du charbon (gazéification, liquéfaction).
MOTS-CLÉS
revêtement oxydation métaux et alliages réfractaires métaux refractaires exotiques croissance des oxydes atmosphères industrielles
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6. Conclusions générales et recommandations
La corrosion des métaux et alliages et en particulier la corrosion par les gaz à haute température, qui nous intéresse dans cet article, est une science pluri- et interdisciplinaire dont les implications technologiques et économiques sont importantes. De grands secteurs des activités sociétales sont concernés et les conséquences de ces phénomènes de dégradation qu'elles soient techniques, économiques, sécuritaires et environnementales sont à considérer avec attention. Des moyens d'action (préventifs ou curatifs) existent pour réduire les risques de corrosion par les gaz à haute température ; leur mise en œuvre raisonnée pourrait permettre de réduire de près de 50 % les coûts de ce domaine de la corrosion. Cela passe par une bonne connaissance de l'état de l'art, donc de l'ensemble des mécanismes impliqués et des phénomènes observés ainsi que des moyens d'action pour réduire, voire annuler dans le meilleur des cas, les risques encourus qu'ils soient préventifs ou curatifs. Dès le stade de la conception d'une installation ou d'un système ainsi qu'à celui de la maintenance la corrosion doit être intégrée dans la réflexion ; pour ce faire, une bonne appréhension du cahier des charges indispensable, donc des conditions de fonctionnement avec une attention particulière à la température réelle du « process » et aux cyclages thermiques ; les phénomènes de corrosion à haute température sont en effet activés thermiquement, ce qui a pour conséquence que la vitesse de corrosion augmente avec une température croissante ; de plus, d'éventuels gradients thermiques peuvent générer des dilatations différentielles des structures métalliques avec des contraintes mécaniques associées qui constituent des facteurs accélérateurs. L'atmosphère de travail doit être analysée avec soin pour identifier tous les composants chimiques, si mineurs soient-ils, y compris la présence de vapeur compte tenu du rôle de celle-ci sur la plasticité des couches de corrosion, oxydes en particulier et sur la volatilisation de certaines phases produites par le phénomène de corrosion avec une perte progressive, voire brutale, de leur caractère protecteur accompagnée d'une augmentation plus ou moins rapide de la vitesse d'attaque.
Quant au choix du matériau adapté ou d'un système de protection par revêtement ou par un traitement de surface, il repose sur une approche multicritères...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BERANGER (G.), COLSON (J.C.), DABOSI (F.) - Corrosion des matériaux à haute température. - École d"hiver du CNRS (piau Engaly-France), Éd. Les Éditions de Physique, p. 692 (1987).
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(2) - HOCHMANN (J.) - Aciers et alliages réfractaires. - [M 325] Éd. Les Techniques de l'Ingénieur (1974).
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(3) - ASHBY (M.), DAVID (F.), JONES (R.B.) - Matériaux, 1. Propriétés et applications. - Éd. Pergamon Press, (version en anglais) (1980), et Éd. Dunod et Bordas, (version en français) (1991).
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(4) - S. AUDISIO (S.) - Multimedia corrosion guide. - (version anglaise), 2nd Ed. INSA-Lyon (1999).
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(5) - BIRKS (N.), MEIER (G.H.) - Introduction to High Temperature Oxidation of Metals. - Éd. Edward Arnold, p. 17 (1983).
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(6) - BAILON (J.P.), DORLOT (J.M.) - Des...
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