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1 - DÉFINITIONS

2 - RÉACTIONS DE CORROSION : RAPPELS

3 - COMPORTEMENT DES PRINCIPAUX MÉTAUX ET ALLIAGES RÉFRACTAIRES

4 - MÉTAUX ET ALLIAGES TRÈS RÉFRACTAIRES

5 - PROTECTION ET REVÊTEMENTS

6 - CONCLUSIONS GÉNÉRALES ET RECOMMANDATIONS

Article de référence | Réf : COR378 v1

Comportement des principaux métaux et alliages réfractaires
Corrosion par les gaz à haute température des métaux et alliages réfractaires

Auteur(s) : François ARMANET (†), Gérard BÉRANGER, Gérard MOULIN

Date de publication : 10 déc. 2012

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NOTE DE L'ÉDITEUR

La norme NF EN ISO 8044 de novembre 1995 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF EN ISO 8044 (A05-001) : Corrosion des métaux et alliages - Vocabulaire (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2003 (Avril 2020).

02/06/2020

La norme ISO 8044 de septembre 2015 citée dans cet article a été remplacée par la norme ISO 8044 : Corrosion des métaux et alliages - Vocabulaire (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2001 (Février 2020).

16/03/2020

RÉSUMÉ

Cet article passe en revue le comportement vis-à-vis de l'oxydation des principaux métaux et alliages réfractaires classiques (alliages base fer, base nickel, ternaires Ni-Cr-Al) ou dits « exotiques ». Sont considérés le titane, le zirconium, le hafnium ou encore le niobium, le vanadium ou le tantale. Les diverses méthodes de caractérisation et les types de dépôt et les procédés pour lutter contre la corrosion sont également mentionnés.

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Auteur(s)

  • François ARMANET (†) : Professeur des universités - Ancien conseiller pour la science et la technologie en ambassade de France - Ancien directeur ENSMA, Poitiers

  • Gérard BÉRANGER : Professeur honoraire des universités - Membre de l'Académie des technologies

  • Gérard MOULIN : Professeur des universités, laboratoire ROBERVAL, UMR CNRS 6253, université de Technologie de Compiègne (UTC), France

INTRODUCTION

De nombreux secteurs de l'activité humaine mettent en jeu des techniques et des dispositifs qui nécessitent l'utilisation de matériaux sophistiqués pouvant supporter des conditions extrêmes aussi bien pour ce qui regarde leur durabilité, leur tenue mécanique que pour leur température d'usage. En effet, pour des raisons tenant à l'augmentation des rendements thermiques par exemple, ou bien à la limitation des pollutions, il y a lieu de sélectionner des matériaux pouvant supporter de hautes températures, de manière continue ou non, pendant des durées plus ou moins longues, mais chaque fois déterminantes pour le succès des opérations en cause.

On peut citer à cet égard la nécessité d'augmenter, autant que faire se peut, la température maximale de fonctionnement des moteurs d'avions. Le principe de Carnot stipule, en effet, que le rendement d'un moteur thermique est d'autant plus élevé que la différence entre la température de la source chaude et celle de la source froide est importante. La mise au point de matériaux pouvant répondre à cet impératif a fait l'objet depuis une cinquantaine d'années de très nombreux travaux de recherche et de développement couronnés de réels succès. Ainsi, on a vu la température des moteurs d'avions passer de 650-750 oC, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, à 1 250-1 350 oC (ou plus…) pour les parties chaudes des turboréacteurs actuels… Cela représente un gain moyen d'environ 10 oC par an !… Résultat absolument remarquable.

De telles températures élevées et alternées d'utilisation doivent être atteintes et maintenues pour des durées pouvant aller de quelques heures pour les avions de chasse, jusqu'à quelques dizaines d'heures dans le cas des avions long-courriers d'aujourd'hui. Les cycles thermiques doivent être, en outre, répétés un grand nombre de fois pendant la durée de vie du moteur de l'avion.

Cet impératif d'augmentation des rendements thermodynamiques, qui demeure un objectif permanent, peut cependant être appliqué dans des conditions d'usage fort différentes. Ainsi, on peut avoir affaire à d'énormes moteurs tels que les turbines terrestres de production d'énergie, aux très longues durées d'utilisation, mais en conditions quasi isothermes… ou, au contraire, à des moteurs de tailles réduites qui, eux, doivent être très fiables pendant des durées assez courtes (de quelques dizaines de secondes à quelques dizaines de minutes), comme dans le cas des chambres de combustion d'ergols, avec des mélanges de gaz oxygène/hydrogène, pour les moteurs Vulcain et Vinci assurant la propulsion des fusées Ariane, par exemple.

En dehors des cas précédents relatifs aux moteurs thermiques, nombreux sont les domaines d'activités industrielles qui impliquent l'utilisation de matériaux devant supporter de hautes températures. II s'agit, par exemple, des outils de mise en forme des métaux et alliages (par forgeage, estampage, extrusion, tréfilage, laminage…), ou bien ceux nécessaires aux installations de traitements thermiques (résistances électriques des fours). De hautes températures sont aussi requises dans les procédés qu'on peut rencontrer dans diverses industries comme celles des ciments, des verres et des céramiques, ou bien celle de l'incinération des ordures et déchets ménagers ou industriels, et pour la combustion ou la transformation du charbon (gazéification, liquéfaction).

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-cor378


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3. Comportement des principaux métaux et alliages réfractaires

3.1 Alliages base fer

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3.1.1 Alliages Fe-Cr

Il existe des métaux ou des éléments chimiques apparentés dont la couche d'oxyde est imperméable et protectrice. Ils ne forment qu'un seul, de plus stable, oxyde dont la composition est proche de celle de la stœchiométrie ; ainsi la diffusion y est difficile puisque ces oxydes ne comportent que les défauts ponctuels dus à l'activation thermique (cf. ci-dessus) ; il s'agit du silicium, chrome et de l'aluminium dont les oxydes sont, de plus, stables (à l'exception de l'oxyde de chrome Cr2O3 qui se dismute en deux oxydes volatils, CrO et CrO3 si la température dépasse 950 à 1 000 oC environ). L'oxydation s'arrête, ou est fortement freinée, dès la formation des premières couches. Alliés à des métaux tels que le fer, en proportions suffisantes, ces éléments (Cr, Al et Si) induisent une résistance à l'oxydation due à la formation d'une couche imperméable à la diffusion de l'oxygène et du métal. Ce phénomène confère le caractère réfractaire aux divers types d'aciers décrits ci-dessous.

Les alliages base fer les plus couramment utilisés sont les alliages contenant du chrome qui présentent un diagramme de phases avec une boucle de structure γ réduite qui s'étend jusqu'à une teneur de l'ordre de 13 % (en l'absence de teneurs significatives en carbone qui est un puissant élément gammagène ou austénitisant). Le minimum admis de teneur en chrome se situe aux environs de 7,8 %. Toutefois, pour des raisons cinétiques associées à ces structures et pour des considérations de solubilités de l'oxygène, des teneurs assez faibles en chrome permettent d'obtenir l'oxyde de chrome Cr2O, appelé « chromine », sous oxygène avec une évolution en température donnée sur la figure 14.

En ce qui concerne les oxydes de fer, leur formation est d'autant plus faible que l'on est à basse température et à faible teneur en chrome. Il a été montré ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BERANGER (G.), COLSON (J.C.), DABOSI (F.) -   Corrosion des matériaux à haute température.  -  École d"hiver du CNRS (piau Engaly-France), Éd. Les Éditions de Physique, p. 692 (1987).

  • (2) - HOCHMANN (J.) -   Aciers et alliages réfractaires.  -  [M 325] Éd. Les Techniques de l'Ingénieur (1974).

  • (3) - ASHBY (M.), DAVID (F.), JONES (R.B.) -   Matériaux, 1. Propriétés et applications.  -  Éd. Pergamon Press, (version en anglais) (1980), et Éd. Dunod et Bordas, (version en français) (1991).

  • (4) - S. AUDISIO (S.) -   Multimedia corrosion guide.  -  (version anglaise), 2nd Ed. INSA-Lyon (1999).

  • (5) - BIRKS (N.), MEIER (G.H.) -   Introduction to High Temperature Oxidation of Metals.  -  Éd. Edward Arnold, p. 17 (1983).

  • (6) - BAILON (J.P.), DORLOT (J.M.) -   Des...

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