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EnglishRÉSUMÉ
L’odorologie est une technique d’identification des odeurs humaines par des chiens policiers. Utilisée par la sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS) d’Ecully depuis 2003, elle permet de démontrer la présence d’un individu sur une scène d’infraction. Après une description de la physiologie de la perception olfactive du chien, cet article détaille les différentes phases de la formation que suivent les chiens au sein de la SDPTS ainsi que les résultats obtenus. L’analyse de l’ensemble des données montre qu’à l’issue de deux années de formation les chiens sont capables de faire la correspondance entre deux odeurs humaines dans 85 % des cas, sans jamais commettre d’erreur.
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Sophie MARCHAL : Ingénieur chargé de la veille scientifique SCIJ/groupe Odorologie Sous-direction de la police technique et scientifique Direction centrale de la police judiciaire, Écully, France
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Barbara FERRY : Chargée de recherche CNRS Centre de recherches en neurosciences Lyon UMR 5292 CNRS – INSERM U 1028 – Université Claude Bernard Lyon 1, France
INTRODUCTION
L’odorologie est une technique de criminalistique permettant de comparer et d’identifier des odeurs humaines à l’aide de chiens spécialement formés. L’objectif est d’identifier des auteurs ou victimes d’infractions criminelles qui ont pu laisser sur la scène de crime, ou sur un objet, leur trace odorante, au même titre que leur ADN ou leur empreinte papillaire. Ainsi, l’odeur prélevée sur l’objet ou sur la scène de crime est comparée à l’odeur d’un suspect.
Le groupe « odorologie » a été créé en 2000 au sein de la Direction centrale de la police judiciaire (sous-direction de la police technique et scientifique, SDPTS à Écully) ; c’est le seul laboratoire en France qui applique depuis 2003 la technique de l’odorologie, importée de Hongrie.
Telle qu’elle est pratiquée au sein de la SDPTS, cette technique repose sur une identification indirecte entre deux odeurs prélevées sur des supports. Cela permet d’éviter toute subjectivité des chiens vis-à-vis d’un objet ou d’un individu, et de conserver les odeurs pendant de longues périodes.
L’application rigoureuse des procédures de formation et d’entraînement des chiens de la brigade cynophile de la SDPTS à l’identification des odeurs humaines montre qu’à l’issue d’une période de deux ans les animaux ne commettent plus d’erreur de reconnaissance entre deux odeurs appartenant à deux individus différents. De plus, l’analyse des résultats obtenus sur l’ensemble des chiens depuis 2003 suggère que la sensibilité olfactive des chiens s’améliore avec l’entraînement pour atteindre un niveau leur permettant de faire la reconnaissance entre deux odeurs différentes d’un même individu dans 85 % des cas en moyenne.
Les données de cette étude montrent qu’un suivi rigoureux de l’ensemble des procédures par les chiens de la brigade conduit à des performances d’identification fiables et reproductibles qui devraient être considérées par les magistrats comme des éléments de preuve dans une procédure judiciaire, au même titre que les identifications des empreintes papillaires ou d’ADN.
Cet article a pour objectif de décrire avec précision l’ensemble des principes sur lesquels repose l’apprentissage de l’identification des odeurs humaines. En partant des caractéristiques anatomiques et physiologiques du système olfactif canin, l’article retrace l’utilisation des chiens dans le pistage des odeurs humaines au cours de l’histoire. Puis, le corps de l’article décrit avec précision les différentes phases de la formation mises au point par la brigade cynophile de la SDPTS afin de former les chiens policiers à l’identification des odeurs corporelles humaines. Enfin, si la discussion des résultats obtenus depuis 2003 avec la technique de l’odorologie montre que, combinée à leur grande capacité de mémorisation, l’exceptionnelle acuité olfactive des chiens peut servir à prouver la présence d’un individu sur une scène de crime, elle peut servir d’autres causes dans le domaine de la sécurité publique mais aussi dans le domaine médical.
Domaine : Judiciaire.
Degré de diffusion de la technologie : Émergence.
Croissance : Maturité.
Technologies impliquées : Comportement, études et analyses statistiques.
Domaines d’application : Mise en évidence d’un nouvel élément de preuve dans les enquêtes judiciaires.
Principaux acteurs français :
Expertise pratique : groupe odorologie, sous-direction de la police technique et scientifique, Direction centrale de la police judiciaire.
Expertise théorique et scientifique : Équipe CMO, Centre de recherche en neurosciences de Lyon, UMR 5292 Inserm U 1028 – Université Claude Bernard Lyon 1.
Contacts : Barbara Ferry (équipe CMO, CNRS)
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BIBLIOGRAPHIE
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Dog Law Reporter, Reflections on the Society of Dogs and Men http://doglawreporter.blogspot.fr/
HAUT DE PAGE2.1 Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
Sous-direction de la police technique et scientifique http://www.ville-ecully.fr/sous-direction-de-la-police.html
HAUT DE PAGE2.2 Laboratoires – Bureaux d’études – Écoles – Centres de recherche (liste non exhaustive)
Centre de recherches en neurosciences de lyon (CRNL) https://crnl.univ-lyon1.fr/index.php/fr
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
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