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EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
Cet article est la version actualisée de l'article intitulé "Sécurité de l'informatique en nuage", de Laurent Bloch, paru dans nos éditions en 2014.
RÉSUMÉ
L'informatique en nuage (Cloud Computing) permet aux entreprises comme aux particuliers de déployer données et applications sur des infrastructures louées à la demande en fonction des besoins. Elle est rendue possible par l'ubiquité du réseau et par les techniques de virtualisation, pleinement exploitables grâce aux progrès en performance des microprocesseurs. Si cette dissémination des données réduit le risque de leur destruction, elle en crée de nouveaux pour leur confidentialité et leur intégrité, sans oublier les «nuages noirs» utilisés par les cybercriminels.
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Laurent BLOCH : Chercheur à l’Institut de l’Iconomie
INTRODUCTION
L’informatique en nuage (en anglais Cloud Computing, traduit infonuagique par les Canadiens francophones) est un service d’hébergement informatique en réseau dont la première apparition fut le lancement par Amazon de son offre Amazon Web Services (AWS) en 2006. Il s’agissait alors pour Amazon de commercialiser la puissance de calcul inutilisée des serveurs déployés de par le monde pour son propre usage, et qui n’étaient utilisés qu’à 10 % de leur capacité, afin de pouvoir faire face aux pointes saisonnières, notamment lors des fêtes de fin d’année.
L’idée d’une offre de services informatiques détachée, grâce au réseau, des caractéristiques techniques de son implémentation avait été formulée quelques années plus tôt, par exemple par des chercheurs tels que Michel Volle .
L’originalité de l’informatique en nuage par rapport aux offres traditionnelles d’hébergement de données, de sites web ou de serveurs de calcul repose sur les cinq caractéristiques suivantes :
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déploiement et arrêt des services à la demande, en self-service, généralement par une interface web, quasi instantanément ;
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accès par réseau à haut débit ;
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mutualisation de ressources non localisées : infrastructures, réseau, logiciel, stockage ;
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allocation et désallocation rapide des ressources (« élasticité ») ;
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facturation à la consommation, typiquement heure par heure.
Cette souplesse est permise par la disponibilité de quatre technologies déjà bien connues, mais dont les performances ont accompli récemment des progrès considérables : l’informatique distribuée, un réseau à haut débit omniprésent, le système de noms de domaines (DNS), et des plates-formes efficaces pour machines virtuelles. Quelques remarques sur ces technologies :
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la nécessité d’un réseau rapide et omniprésent est évidente ;
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la disponibilité de systèmes efficaces de virtualisation, dont une analyse détaillée sera donnée dans cet article. Elle permet de déployer facilement, et même dans certains cas automatiquement, de nouveaux serveurs à la demande, alors que s’il s’agissait de machines physiques, il faudrait toute une logistique de transport, de distribution d’énergie et d’infrastructure réseau ;
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l’usage de techniques perfectionnées de gestion du DNS confère à cette répartition dans l’espace (physique et topologique) la souplesse nécessaire ;
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une fois que l’on a déployé de nombreuses machines virtuelles, les principes de l’informatique distribuée sont indispensables pour les faire coopérer de façon cohérente .
L’informatique en nuage peut être offerte selon trois formes :
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IaaS (Infrastructure as a service) : le client se voit livrer une machine (virtuelle) nue, c’est-à-dire sans système d’exploitation installé, mais avec de l’espace disque et une ou plusieurs interfaces réseau (virtuelles) ; il installe sur cette machine le système et les logiciels de son choix, et fait son affaire des mises à jour, de sécurité notamment ;
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PaaS (Platform as a service) : le client reçoit une machine virtuelle dotée du système d’exploitation qu’il aura choisi sur le catalogue du fournisseur, ainsi que de quelques programmes utilitaires (base de données, serveur web par exemple) ; c’est le fournisseur qui assurera les mises à jour des logiciels qu’il aura installés, cependant que le client sera responsable de la gestion des données et des logiciels d’application qu’il aura installés lui-même ;
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SaaS (Software as a service) : le client reçoit les droits d’accès à un système entièrement configuré avec les logiciels choisis sur le catalogue du fournisseur (par exemple paie, messagerie, blog, wiki ou gestion financière), il n’a plus qu’à les utiliser avec ses propres données.
Grâce à la virtualisation des serveurs et du réseau, l’utilisateur de services en nuage ne sait où se trouvent ni ses données, ni l’ordinateur qui les exploite, et d’ailleurs leur emplacement physique peut changer à tout instant, même en cours de travail.
La plupart des services en réseau destinés au grand public ou aux entreprises, tels que les Google Apps, Facebook, Dropbox, etc., fonctionnent en nuage : on ne sait où sont ni les données, ni les ordinateurs qui les créent et qui les transforment.
MOTS-CLÉS
virtualisation cyber-attaque internet IaaS PaaS SaaS confidentialité Exploitation informatique machine virtuelle informatique en nuage
VERSIONS
- Version archivée 1 de août 2014 par Laurent BLOCH
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Questions de sécurité pour les services en nuage
Avant d’adopter les services en nuage pour bénéficier de leurs avantages, il faut se poser un certain nombre de questions, notamment quant aux garanties de sécurité offertes, tant aux entreprises qu’aux particuliers. Nous commencerons par les gains de sécurité obtenus grâce au nuage.
3.1 Apports des services en nuage à la sécurité
Si l’adoption de services en nuage comporte des risques, elle procure également des gains de sécurité, que ce soit aux entreprises ou aux particuliers :
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l’opérateur de services en nuage, dans bien des cas, fait son affaire de la sauvegarde des données, en les répliquant sur plusieurs sites, ce qui confère à ces sauvegardes une robustesse bien supérieure à celle que l’on observe dans la plupart des entreprises ; c’est toujours le cas pour les services de type SaaS, pour les services de type PaaS c’est fréquent, et en tout cas l’opérateur sera en mesure de restaurer des données perdues du fait d’une défaillance de ses propres infrastructures (sinon, changer d’opérateur) ;
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pour les services de types SaaS et PaaS, l’opérateur se charge des mises à jour du système d’exploitation et des logiciels qu’il procure, ce qui, là aussi, instaure une situation meilleure que ce que l’on observe dans la plupart des entreprises ; là aussi, si le prestataire n’effectue pas ce travail avec la ponctualité voulue, il convient d’en changer ;
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les économies d’échelle obtenues par un opérateur de services en nuage de grande taille lui permettent d’avoir des équipes d’exploitation présentes sept jours sur sept, 24 heures sur 24, ce qui est loin d’être possible dans toutes les entreprises ;
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de même, un opérateur de services en nuage disposera de plusieurs accès à l’Internet, assurés par des fournisseurs différents, géographiquement et topologiquement distincts, organisation hors de portée, financièrement et surtout techniquement, de la plupart de leurs clients ; la configuration d’un réseau avec plusieurs accès distincts à l’Internet nécessite en effet la maîtrise du protocole Border Gateway Protocol (BGP) et une configuration subtile du service de noms de domaine (DNS), à la portée seulement d’ingénieurs hautement qualifiés ;
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une infrastructure dans les nuages, de par sa...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - VOLLE (M.) - E-économie. - Economica, oct. 2000. http://www.volle.com/ouvrages/e-conomie/table.htm
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(2) - VOLLE (M.) - De l’informatique : savoir vivre avec l’automate, - avr. 2006. http://www.volle.com/ouvrages/informatique/ informatique1.pdf
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(3) - HOARE (C.A.R.) - Processus séquentiels communicants. - Elsevier, Masson (1987).
-
(4) - THORAT (N.), RAGHAVENDRAN (A.), GROVES (N.) - Offline management in virtualized environments – How to run virtual machines together with physical machines, especially when sharing computational resources. - Communications of the ACM, vol. 56, n° 4, p. 75-81 (2013).
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(5) - Wikipédia - Protocol VXLan. - https://fr.wikipedia.org/wiki/Virtual_Extensible_LAN
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(6) - KAHDI (S.) - Le...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Distributed Management Task Force http://www.dmtf.org/
American National Standards Institute http://www.ansi.org
Virtual Extensible LAN https://fr.wikipedia.org/wiki/Virtual_Extensible_LAN
Git Hub https://www.github.com/kholia
Directive 95/46/CE du Parlement européen http://www.eur-lex.europa.eu/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi!celexplus!prod!DocNumber≶=fr_doc=Directive_doc=1995ν_doc=46
Institut de l’Iconomie https://www.iconomie.org
Safe Harbor http://www.export.gov/safeharbor/index.asp
FRnOG – French National Operators Group http://www.frnog.org/
SCHAUER (H.). – Site d’Hervé Schauer consultants https://www.schauer.fr/
MISC. 2013. – Revue francophone de sécurité informatique http://www.miscmag.com
Ossir. Observatoire de la sécurité des systèmes d’information et des réseaux (2013) http://www.ossir.org
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