Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article relatif aux toitures végétalisées rappelle les impacts positifs de la végétalisation de la 5e façade notamment en milieu urbain : thermique, acoustique et écologique, ainsi qu’aide à la gestion des eaux pluviales. Il détaille les différents types de toitures végétalisées et les règles professionnelles que celle-ci doivent respecter. Sont ensuite décrits les différents composants constitutifs des complexes de végétalisation : cadre porteur, isolation, étanchéité (anti-racines), drainage, filtration,… et bien entendu la végétalisation en elle-même.
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Pascale MAES : Journaliste indépendante spécialisée dans l’efficacité et la performance énergétique des bâtiments
INTRODUCTION
La végétalisation des toitures, en particulier en milieu urbain, présente plusieurs avantages qui sont complémentaires. En effet, les toitures végétalisées assurent un renforcement de l’isolation thermique et acoustique, et de l’inertie thermique pour le confort d’été, offrent une capacité de rétention des eaux pluviales, contrebalancent l’imperméabilisation des zones urbaines, et participent à l’amélioration de la qualité de l’air et au maintien de la biodiversité en ville... De plus, elles sont esthétiques et source de valorisation du patrimoine. Trois types de toiture végétalisée peuvent être envisagés selon l’objectif recherché, la résistance de la structure portante et le budget alloué : une toiture-jardin ou végétalisation intensive permettant des plantations traditionnelles, une simple couche végétale ou végétalisation extensive de faible épaisseur et ne réclamant pas d’entretien, un système intermédiaire ou végétalisation semi-intensive offrant une plus grande diversité ornementale que le tapis végétal. Dans tous les cas, le revêtement d’étanchéité de la toiture doit pouvoir résister à la pénétration racinaire.
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Accueil > Ressources documentaires > Construction et travaux publics > Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment > Techniques du bâtiment : Construire développement durable > Toitures végétalisées - Compositions et règles professionnelles > Historique et enjeux
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1. Historique et enjeux
La végétalisation des toitures n’est pas une invention récente, puisqu’il en existait déjà au VIIe siècle avant J.-C. comme en témoignent les célèbres jardins suspendus de Babylone (ou jardins de Sémiramis), l’une des sept merveilles du monde.
La toiture végétale est utilisée depuis des siècles dans les pays scandinaves pour préserver les habitations du froid et de la chaleur, protéger l’étanchéité des toits, créer une certaine osmose entre le paysage et l’architecture. Des maisons traditionnelles, dénommées « chalets norvégiens », possèdent même des toitures à double pente supportant une grosse épaisseur de végétation.
Dans d’autres sociétés traditionnelles, que ce soit en Turquie, en Mongolie ou chez certains peuples amérindiens, la présence voulue ou acceptée de végétaux sur les toitures est normale, car contribuant au rafraîchissement des volumes intérieurs en été.
Dans l’architecture du XXe siècle, la terrasse-jardin est progressivement devenue une des solutions permettant de conserver à la ville une relation avec la nature. Dès 1927, Le Corbusier définit cinq éléments pour une architecture moderne : les pilotis libérant le rez-de-chaussée, le plan libre grâce aux colonnes porteuses en béton, la fenêtre en longueur augmentant la luminosité des pièces, la façade libre dégagée des murs porteurs, et le toit-terrasse ou toit-jardin. L’idée formulée par Le Corbusier, et d’autres, est que l’on doit restituer en toiture la parcelle de jardin que la construction ôte à la ville. Cela a signifié le renoncement au toit traditionnel en pente, afin de rendre la toiture accessible pour sa conversion en jardin.
À partir des années 1970, les éléments techniques qui constituent une toiture végétalisée ont été améliorés avec l’arrivée des membranes d’étanchéité légères et résistantes à la pénétration racinaire, et de mélanges terreux allégés.
Au milieu des années 1980, l’Allemagne met au point une solution technique novatrice, dite « végétalisation extensive des toitures », appelée à un très important développement dans ce pays, puis dans tous les pays limitrophes (à l’exception...
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
DTU 43.1 (NF P 84-204) – Travaux d’étanchéité des toitures-terrasses avec éléments porteurs en maçonnerie
DTU 43.3 (NF P 84-206) – Mise en œuvre des toitures en tôles d’acier nervurées avec revêtement d’étanchéité
DTU 43.4 (NF P 84-207) – Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtement d’étanchéité
DTU 20.12 (NF P 10-203) – Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité
NF EN 13948 – Résistance à la pénétration des racines
NF P 06-001 – Bases de calcul des constructions – Charges d’exploitation des bâtiments
Cahier du CSTB 2192 (avril 1983) – Conditions Générales d’emploi des dalles de toiture en béton cellulaire autoclavé armé
Article L.111-6-2 du Code de l’urbanisme – Toiture végétalisée et PLU – (réponse ministérielle du 3140 du 8 janvier 2013 à un parlementaire)
Décret n° 2011-830 du 12 juillet 2011 relatif au Code de l’urbanisme reconnaissant que les toitures végétales favorisent « la performance environnementale dans les constructions »
Règles Professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures à végétalisation semi-intensive et extensive – 2e édition – novembre 2007
Loi sur l’eau du 12 juillet 2010 (loi n° 2010-788) portant engagement national pour l’environnement
NF E 85-015 – Éléments d’installations...
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