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RÉSUMÉ
Le transport de messagerie prend en charge le groupage, le tri et l’acheminement de colis, le service défini comme express garantissant l’exécution pour chaque envoi. Cet article présente les objectifs, les enjeux, les mécanismes et l’ensemble de la chaîne de ce mode de transport, notamment la spécificité des systèmes de gestion. Les exigences du commerce actuel, urgence, rapidité, fiabilité, poussent le transport de messagerie à se diversifier et à mettre en œuvre des techniques élaborées, en termes d’organisation et d’échanges d’information.
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Auteur(s)
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François BRANCHE : Directeur général délégué de GEODIS - Co-Président de la F.N.T.R. - Président-directeur général de Calberson
INTRODUCTION
Le transport de messagerie, une des branches majeures de l’activité des transports de marchandises, s’appuie sur le groupage des colis et leur tri à des fins d’acheminement vers des zones précises où s’organise la distribution. Son exploitation repose sur la coordination de plates-formes régionales de groupage-dégroupage qui rayonnent en étoile sur des lignes les reliant entre elles. Ce mode d’organisation complexe, en réseau, constitue aujourd’hui la caractéristique essentielle de son activité.
Les réseaux de transport sont un mode d’organisation des flux pourtant aussi ancien que le transport lui-même, de voyageurs comme de marchandises. Il s’en crée encore et leur développement connaît, depuis quelques décennies, un rythme soutenu. L’explication est simple. Ce mode d’organisation répond aux exigences croissantes d’une clientèle ayant besoin de distribuer ses produits avec rapidité et fiabilité dans une aire géographique donnée.
Il faut au préalable souligner que tout transport ne s’organise pas sur le mode du réseau. Le transport de charges complètes, de lots ou de vrac, le transport de voyageurs touristiques et le ramassage scolaire ne fonctionnent pas en réseau mais de point à point, sans rupture de charge. Pour qu’il y ait réseau, il faut que soit relié un ensemble de points. La notion de réseau s’applique donc lorsqu’il faut desservir, de manière coordonnée, plusieurs points d’un même territoire, que la zone couverte soit une ville, une région, un pays, l’espace européen, les États-Unis ou la surface du globe. Si les réseaux présentent des tailles différentes, tous obéissent à des règles de fonctionnement et d’organisation précises. On les rencontre notamment dans le transport de messagerie et d’express qui connaît un développement constant dans le monde entier et met en œuvre des techniques élaborées tant en termes d’organisation des flux physiques qu’en termes de gestion des échanges d’informations.
La différence la plus significative entre le transport de messagerie et d’express réside dans la garantie d’exécution de la performance annoncée. Le délai express est exprimé en heures ou en demi-journées. La garantie est formelle et s’applique à chaque envoi. C’est le service retenu par tous les secteurs de l’économie pour lesquels priment l’urgence et la fiabilité, la fréquence des commandes, la dispersion des clientèles, le nombre des produits ou de références. La messagerie traditionnelle, dont les envois avoisinent en moyenne 80 kg, est le service de transport privilégié de la production de série, de la distribution classique et de la grande distribution.
Il est question, dans le présent dossier, de saisir les objectifs de ces deux composantes du transport de messagerie, leurs mécanismes, leurs techniques, les éléments de la chaîne complète de transport et d’expliquer les systèmes de gestion des relations entre les membres du réseau suivant leurs aspects juridiques, financiers, informatiques et de marketing.
Un réseau (messagerie ou express) se structure techniquement autour des centres d’exploitation qui émettent, reçoivent ou ventilent des colis et des informations. Le nombre et la position relative de ces centres d’exploitation, la nature et l’importance des flux, sont déterminés par la définition marketing du service proposé. Les acteurs du réseau mettent dès lors en œuvre des moyens d’exploitation adaptés, tout en respectant des règles strictes fixant les rapports financiers, commerciaux et techniques entre les centres. L’ensemble de ces éléments (techniques, acteurs, flux, marketing, exploitation et règles) structure le réseau.
VERSIONS
- Version archivée 1 de août 1984 par François BRANCHE
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5. Exploitation
L’exploitation d’un réseau, c’est la mise en œuvre par ses acteurs et par ses membres des techniques nécessaires à la circulation des flux, et ce en vue d’atteindre les objectifs de résultat fixés par le marketing. L’exploitation doit permettre l’obtention d’un optimum entre les coûts et un niveau de qualité le plus élevé possible, sans lequel il est illusoire de chercher à développer ses ventes.
5.1 Objectifs
Exploiter un réseau, c’est optimiser les moyens humains et matériels au service de la clientèle. Optimiser veut dire garantir à moindre coût la qualité de service promise par le contenu de l’offre de transport.
Le problème de l’exploitation est complexe. Pour un réseau de N points, le nombre théorique de liaisons aller-retour de point à point est de N(N − 1). Pour un réseau d’une centaine de centres (couverture complète de la France), le nombre théorique de liaisons s’élève à 9 900 !
La définition des objectifs à atteindre constitue le cahier des charges, c’est-à-dire le contenu de l’offre de transport et les moyens mobilisés pour sa réalisation.
La comparaison de quelques exemples significatifs permet de saisir la diversité des contenus d’un réseau type de transport (tableau 2).
HAUT DE PAGE5.2 Choix des moyens
Pour améliorer l’offre, il faut arrêter des choix sur les moyens qui peuvent s’avérer coûteux (tableau 3). C’est, par exemple, le doublage des tractions par camions supplémentaires ou l’acheminement par voie aérienne. D’un coût limité, le doublage par camion relève de la prise de décision locale, variable d’un jour à l’autre. Elle repose sur la bonne maîtrise du marché local de l’affrètement. Le choix de la traction aérienne, compte tenu de son coût beaucoup plus élevé, de sa rigidité et des contraintes relatives à la dimension et à la nature des marchandises transportées, revient au gestionnaire du réseau.
Pour l’essentiel des moyens, il s’agit cependant de véhicules routiers. Leur choix dépend principalement des contraintes...
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