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Jacques CLAVIER : Ingénieur général de l’armement (CR) - Ancien élève de l’École polytechnique - Ancien directeur de la qualité de la SAT (Société anonyme de télécommunications)
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Lire l’articleINTRODUCTION
La qualité est l’objet d’une démarche socio-économique que l’on appelle souvent qualitisme, laquelle relève d’une science – au moins d’une technique – dite qualitique.
Aujourd’hui, le développement de la notion de qualité a pris une ampleur universelle, au point de s’afficher partout, dans les journaux, sur les murs et les écrans, dans les usines et dans les propos des uns – les économistes – comme dans ceux des autres – les politiques .
Les raisons de ce succès, quelquefois envahissant, sont nombreuses. Pour l’essentiel, elles se ramènent à celles-ci :
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la qualité, dans son essor, a été portée par l’envol de l’industrie japonaise qui en a fait son maître mot, au moins dans les décennies 1970 et 1980 ;
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dans le monde socio-économique d’aujourd’hui, la qualité implique la prééminence presque exclusive des destinataires de tous produits ou prestations. On parlera plus simplement du « client-roi », idée toujours bien reçue ;
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la notion de qualité est une notion valorisante et dynamique ; ceux qui l’ont mise en application sur le terrain le savent bien : il est difficile de ne pas adhérer au souhait de « faire mieux » et de contenter sa clientèle ;
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enfin, c’est peut-être l’élément clé, la qualité fait l’objet d’un consensus mondial traduit par l’existence des célèbres normes ISO série 9000 :
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on dispose d’une définition universelle des vocabulaires employés en matière de qualité, d’où une facilité non moins universelle de dialogue dans le domaine ;
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on dispose de règles universelles de gestion des organismes et des entreprises et, par conséquent, d’appréciation de l’observance de ces règles par ces mêmes organismes et entreprises.
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Ces traits, qui sont essentiels et dessinent le visage actuel de la qualité, ne doivent pas être démesurément grossis. La qualité a ses limites. Personne ne souhaite forcément que l’avenir les lui rappelle, mais on n’oubliera pas :
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que la situation socio-économique actuelle révèle un excès de l’offre sur la demande, d’où la force de cette dernière. (Il n’en fut pas toujours ainsi. Il n’y a pas de certitude que les pénuries ne reviennent jamais, dans lesquelles la notion de qualité a du mal à se mouvoir) ;
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que son succès rend la qualité envahissante ; après avoir absorbé les coûts et les délais, la qualité intègre les nouvelles exigences de société (santé, environnement...) pour ne parler que des dernières évolutions. C’est beaucoup ; la barque se charge et la qualité ne mérite pas de finir comme la grenouille de la fable ;
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qu’enfin, le principe du client-roi relève du bon sens en même temps qu’il est le plus souvent validé par l’expérience. Ce n’est toutefois qu’un principe ; nous l’appellerons 1er postulat de la qualité. La qualité ne saurait être une notion taboue. Il faut toujours raison garder.
Le présent article est divisé en cinq parties :
1) dans la première, on répond à la question : « Qu’est-ce que la qualité ? », en examinant la qualité sous nombre de ses aspects :
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définitions normalisées ou pratiques ;
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dimensions ;
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déclinaisons, c’est-à-dire démarches associées : assurance de la qualité, maîtrise, qualité globale, qualité totale ;
et on termine sur un rappel de l’originalité du concept, de ses perspectives mais aussi de ses limites ;
2) on traite ensuite de la mesure de la qualité, dont la nécessité et l’importance sont tenues pour capitales par tous les qualiticiens. On insiste sur les notions de rendements (techniques et économiques) et de coûts ;
3) ensuite, on examine les méthodes et les outils de la qualité en distinguant, selon la tradition, les outils classiques des nouveaux outils. On se limite à leurs traits essentiels, leur développement relevant d’ouvrages spécialisés.
L’examen du contenu et de la signification des grandes démarches – qualité totale, management par la qualité, etc. – clôt cette section ;
4) normes, évaluation, certification en matière de qualité sont les sujets de cette partie consacrée :
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à l’examen des normes internationales ISO 9000 ;
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aux méthodes d’évaluation liées notamment à l’existence de concours comme le Prix européen de la qualité ou le prix Deming ;
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à la certification telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui en France ;
5) l’article se termine par l’exposé d’expériences vécues, dans le domaine de l’industrie dans la mise en œuvre d’une démarche de « qualité totale ». Les précautions à prendre, l’organisation, le fonctionnement, les conclusions à tirer sont au cœur de cet exposé.
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2. Mesure de la qualité
Le maître japonais Ishikawa, à qui l’on posait la question, avait coutume de répondre qu’en matière de qualité, l’important était de « mesurer, mesurer, toujours mesurer ».
La crédibilité commence avec l’énoncé de chiffres, même s’ils sont faux, pourvu qu’ils soient honnêtes et issus de méthodes stables. C’est l’évolution, dans le temps, qui importe, et non les valeurs absolues, d’ailleurs peu significatives, étant donné le caractère multidimensionnel de la qualité.
2.1 Évaluation
La qualité s’identifiant à la satisfaction du client, sa mesure reviendrait à celle de cette satisfaction. On sait construire des indices de satisfaction qui la placent dans une échelle de valeurs. A proprement parler, il ne s’agit plus de mesure, mais d’évaluation.
La technique est toujours la même :
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on définit un certain nombre de critères caractéristiques de la satisfaction ; ils concernent, en partie, les dimensions de la qualité en cause ;
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on assortit ces critères d’échelles numériques quantitatives (1 à 5, 1 à 10) ou qualitatives (++, +, o, –, – –) ;
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on décide, volontairement, par sondage, par discussion, d’attribuer un niveau à chaque critère ;
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enfin, presque toujours, on pondère chaque critère par le coefficient convenable.
On aboutit ainsi à une note ou à un ensemble de notes relativement arbitraires mais permettant de suivre les évolutions de la qualité, si on ne modifie ni les critères ni les barèmes.
Les enquêtes de satisfaction, donc les évaluations de la qualité, sont de pratique courante et, en particulier, le fait de grandes entreprises publiques (France Télécom, EDF, SNCF) ou privées (constructeurs automobiles).
On a compris qu’elles mettent en jeu des techniques souvent sophistiquées, bien maîtrisées par les instituts spécialisés. Cela n’exclut pas du tout les questions directes posées au client.
On attire l’attention sur ceci : un manque de qualité perçu par le client peut parfois tenir à des détails comme l’écoute téléphonique, l’accueil, la propreté des emballages, la ponctualité dans les rendez-vous. La qualité, entre autres mérites, redonne souvent toute leur...
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Mesure de la qualité
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LABOUCHEIX - Traité de la qualité totale. - Dunod, 1990.
-
(2) - CROSBY (Ph.) - La qualité sans larmes. - Éd. Economica, 1984.
-
(3) - CROSBY (Ph.) - La qualité, c’est gratuit. - Éd. Economica, 1986.
-
(4) - ROBIN (R) - Méthodes et outils de la qualité totale. - Metascope 2001 International, 1989.
-
(5) - DOUCHY (J.M.) - Vers le zéro défaut dans l’entreprise. - Dunod, 1990.
-
(6) - LYONNET (P.) - La qualité outils et méthodes. - 1997, technique et Documentation.
-
(7) - BARBIER (C.) - Qualité...
NORMES
-
Management et assurance de la qualité - 03.120.10 -
-
Systèmes de management de la qualité. Principes essentiels et vocabulaire. - ISO 9000 - 2000
-
Normes pour le management de la qualité et l’assurance de la qualité. Partie 3 : lignes directrices pour l’application de l’ISO 9001 : 1994 au développement, à la mise à disposition, à l’installation et à la maintenance du logiciel. - ISO 9000-3 - 1997
-
Normes pour la gestion de la qualité et l’assurance de la qualité. Partie 4 : guide de gestion du programme de sûreté de fonctionnement. - ISO 9000-4 - 1993
-
Systèmes qualité. Modèle pour l’assurance de la qualité en conception, développement, production, installation et prestations associées. - ISO 9001 - 1994
-
Systèmes qualité. Modèle pour l’assurance de la qualité en production, installation et prestations associées. - ISO 9002 - 1994
-
Systèmes...
ANNEXES
http://www.afaq.fr
http://www.bvqi.com
http://www.cofrac.fr
http://www.lrqa.com
Existe au niveau des régions : Aquitaine, Franche-Comté, Bretagne... Certaines ont créé une Fédération des Associations Régionales (FAR).
http://www.sgsicsus.com
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