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1 - ÉTAPES DE BASE DE LA MAÎTRISE DES RISQUES

2 - TROIS APPROCHES DE LA SDF, TROIS BONNES RAISONS DE S’Y METTRE

  • 2.1 - Clauses contractuelles
  • 2.2 - Exigences du marché : SdF du produit ou du service
  • 2.3 - SdF de la production

3 - EXEMPLES D’UTILISATION DE LA SDF

  • 3.1 - Fiabilisation d’installations de signalisation sur la ligne du RER E
  • 3.2 - Maîtrise des coûts de maintenance des moteurs aéronautiques
  • 3.3 - Complémentarité de l’assurance qualité et de l’analyse de risques
  • 3.4 - Dimensionnement de la garantie et de l’après-vente

4 - MANAGEMENT DE LA SDF

Article de référence | Réf : SE1020 v1

Trois approches de la SdF, trois bonnes raisons de s’y mettre
La sûreté de fonctionnement : démarches pour maîtriser les risques

Auteur(s) : Yves MORTUREUX

Date de publication : 10 avr. 2002

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Auteur(s)

  • Yves MORTUREUX : Ingénieur civil des Ponts et Chaussées Expert Sûreté de Fonctionnement à la Direction déléguée Systèmes d’exploitation et sécurité à la SNCF Vice-Président de l’Institut de Sûreté de Fonctionnement

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INTRODUCTION

Dans l’industrie, on parle de plus en plus de sûreté de fonctionnement. Cette discipline, qui a acquis ce nom et sa forme actuelle principalement au cours du dernier demi-siècle et dans les secteurs de la défense, de l’aéronautique, de l’espace, du nucléaire, puis des télécommunications et des transports, serait désormais utile, voire indispensable, à tous les secteurs de l’industrie et même d’autres activités.

Les questions principales auxquelles cet article souhaite vous aider à répondre sont les suivantes :

  • quel intérêt pour mes activités (ou celles de mon entreprise) ?

  • quelle forme l’utilisation de la sûreté de fonctionnement peut-elle revêtir ?

La sûreté de fonctionnement n’est pas un but en soi, mais un moyen ou un ensemble de moyens : des démarches, des méthodes, des outils et un vocabulaire. Le but qui impose le recours à la sûreté de fonctionnement est plus reconnaissable sous le terme de « maîtrise des risques ». On verra dans cet article que c’est le souci de prendre des décisions optimales et justifiées (la recherche du « juste nécessaire ») en face des événements incertains, en particulier des échecs ou des accidents qui impose le recours aux techniques d’identification, d’évaluation, d’acceptation ou de réduction du risque, qui constitue cet ensemble que l’on a appelé la sûreté de fonctionnement.

Les démarches de la sûreté de fonctionnement et les caractéristiques qui en expriment les résultats permettent de placer dans un système étudié une confiance justifiée et partageable (confiance dans son efficacité et son innocuité).

Les caractéristiques pertinentes pour exprimer les fondements de la confiance que l’on place et que l’on veut transmettre dans son système prennent des formes (des noms et des définitions) propres au système dont il s’agit, aux cultures des acteurs concernés, à leurs vocabulaires. Fondamentalement, il s’agit toujours de disponibilité et de sécurité fondées sur des fiabilités et des maintenabilités élémentaires, mais le foisonnement des vocabulaires en usage dans les différentes branches de l’industrie (et encore plus si on élargit au-delà du monde industriel) prouve que chacun a besoin de notions propres adaptées à son contexte.

Par contre, les démarches et méthodes, même cachées sous des noms divers et variés, s’avèrent universelles. Ce sont les démarches, plutôt que les caractéristiques, qui seront au cœur de ce second article. En matière de sûreté de fonctionnement (et pas seulement là), il nous paraît infiniment plus important de comprendre une démarche et un raisonnement, quitte à réinventer le vocabulaire en l’appliquant, que d’apprendre des définitions et des règles, d’utiliser des outils en se laissant guider par eux. Cette dernière pratique, très répandue, conduit malheureusement assez souvent à des conclusions gravement erronées.

La sûreté de fonctionnement n’est que du bon sens organisé et systématisé. S’en éloigner en se laissant conduire par une recette ou une méthode à l’encontre du bon sens est, à coup sûr, s’exposer aux pires dangers d’erreurs graves.

Maîtriser les risques est une attitude naturelle que chacun pratique ; mettre en œuvre la sûreté de fonctionnement, c’est professionnaliser cette attitude, la systématiser, l’optimiser, l’expliciter. Concrètement, cela peut se limiter à un état d’esprit spécifique, à quelques questions que l’on se pose systématiquement ; cela peut aussi, à l’inverse, mobiliser des équipes hautement spécialisées en calcul de probabilités, essais, modélisations, analyses, recueil et traitement de données... À chacun son activité, son besoin, ses enjeux, à chacun sa sûreté de fonctionnement, mais le principe en est toujours le même.

Le lecteur pourra utilement se reporter à l’article [AG 4 670]« La sûreté de fonctionnement : méthodes pour maîtriser les risques [3] .

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-se1020


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2. Trois approches de la SdF, trois bonnes raisons de s’y mettre

En règle générale, on ne se met pas à conduire des démarches de SdF sans quelque bonne raison, quelque espoir. C’est guidé par une idée que la mise en place d’une activité de SdF peut réussir : bien s’intégrer et apporter des résultats pertinents.

Même séduit par la pertinence et le naturel de la démarche, il n’est généralement pas pratique de but en blanc d’essayer de l’introduire dans tous les processus de l’entreprise ou de l’organisme. Le plus efficace est de commencer par tirer parti de la démarche sur un (ou quelques) point particulièrement crucial où le progrès que la SdF permet est ressenti comme une nécessité par les personnes impliquées. Le choix d’un point de départ est certainement propre à chaque organisation.

Toutefois, le cumul des expériences échangées à l’ISdF et lors des congrès a conduit à distinguer trois cheminements types vers la SdF :

  • à partir de clauses contractuelles ;

  • à partir des exigences du marché ;

  • à partir de la SdF de l’outil de production.

2.1 Clauses contractuelles

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2.1.1 Généralités

Celui qui voit apparaître, dans les appels d’offre auxquels il souhaite répondre ou dans les contrats qu’il va signer, des exigences formulées en termes de fiabilité, maintenabilité, disponibilité, sécurité, taux de fiabilité, MTBF (Mean Time Between Failures)...est évidemment conduit à s’intéresser aux sens de ces mots, aux consé-quences que ces engagements auront pour lui.

Il en va de même si les exigences sont formulées en termes anodins (et beaucoup plus dangereusement trompeurs) comme un nombre de pannes par an, une durée de panne ou une sécurité « maximale »...

Il en va encore de même si les exigences formulées incluent de la SdF tout en englobant d’autres aspects comme une durée de vie ou un coût global...

Une clause de SdF engage les deux parties (c’est une évidence, pourtant combien d’exemples montrent qu’elle est ignorée).

Il importe :

  • d’abord,...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - LEROY (A.) et SIGNORET (J.P.) -   Le risque technologique.  -  Éd. PUF Que sais-je ? n 2669, 1992.

  • (2) -   *  -  Conférences du 12e colloque national de SdF 28-30 mars 2000. ISdF

  • (3) - MORTUREUX (Y.) -   La sûreté de fonctionnement : méthodes pour maîtriser les risques.  -  [AG 4 670], 2001.

  • (4) - VEROT (Y.) -   Démarche générale de maîtrise du risque dans les industries de procédés.  -  [AG 4 605], 2001.

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