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Yves PELLETIER : Ingénieur de l’École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy - Chef du laboratoire de la société Ferembal
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les emballages métalliques pour produits alimentaires font partie de notre univers quotidien. Qu’il s’agisse de boîtes pour conserves, pour produits secs ou pour boissons (tableau 1), ce conditionnement est associé naturellement à une idée de robustesse et de durabilité.
Cela découle, bien sûr, des propriétés des matériaux de base, acier ou aluminium, et des procédés de mise en forme qui permettent d’assurer, de façon très fiable, l’étanchéité aux gaz, à la lumière, aux micro-organismes, nécessaire à une conservation prolongée.
Pratique pour le transport et le stockage, l’emballage métallique l’est aussi à l’utilisation grâce au développement des dispositifs d’ouverture facile. Enfin, et c’est aujourd’hui un point important, les boîtes en métal sont recyclables et effectivement recyclées pour une part croissante (taux actuel voisin de 50 %).
Ces points forts de la boîte métallique s’ajoutent à une condition première qui est la bonne compatibilité entre aliments dans leur diversité et matériaux de l’emballage.
À l’origine, il s’agissait de fer-blanc (acier étamé) ; ce matériau peut, en effet, être employé en contact alimentaire direct grâce à son revêtement d’étain. Aujourd’hui, avec d’autres matériaux comme l’aluminium, d’autres technologies (emboutissage), d’autres exigences (aspect, teneur en métaux dissous), il apparaît utile ou nécessaire de compléter le matériau métallique par un revêtement organique désigné habituellement sous le terme de vernis. Les boîtes vernies intérieurement représentent maintenant plus de 95 % des cas, le fer- blanc nu étant lui utilisé pour des produits secs (biscuits, lait en poudre) ou des fruits (poires au sirop).
Les vernis à l’interface entre métal et contenu ont un rôle clé vis-à-vis de la qualité finale des boîtes ; ils constituent un domaine spécifique dans la technologie de l’emballage métallique.
Le présent article a pour but d’apporter des éléments d’information sur ces revêtements.
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6. Perspectives d’évolution
Le domaine des revêtements organiques comme, plus généralement, celui de l’emballage métallique est à même d’évoluer en fonction de facteurs très divers tels que :
-
les technologies de fabrication des boîtes : l’essor de l’ouverture facile, par exemple, requiert des propriétés spécifiques pour les revêtements en termes de flexibilité notamment. Le développement de techniques alternatives comme les couvercles pelables à opercule thermoscellable demande également des vernis spécialisés ;
-
les procédés d’application des revêtements : c’est l’exemple déjà cité des revêtements par film plastique, collés sur le métal ou appliqués en extrusion directe ;
-
la recherche d’aspects spécifiques, notamment avec les revêtements blancs de plus en plus utilisés au lieu des vernis de tonalité or pour l’intérieur des boîtes de conserves ;
-
les préoccupations environnementales : les boîtes bénéficient, à ce point de vue, d’une situation favorable grâce à leur recyclabilité qui n’est pas gênée par la présence des vernis.
Un des axes d’évolution vis-à-vis de l’environnement concerne la réduction de l’utilisation des solvants organiques au travers de vernis à extrait sec plus élevé (voire sans solvant pour les poudres ou les films plastiques) ou hydrosolubles.
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Perspectives d’évolution
ANNEXES
Pour la France, les valeurs sont les suivantes :
— boîtes pour conserves et boissons 7 milliards de boîtes/an
— métal utilisé 600 000 tonnes/an
— vernis et revêtements 25 000 tonnes/an
HAUT DE PAGE
MULTON (J.L.) - BUREAU (G.) - L’emballage des denrées alimentaires de grande consommation. - Technique et Documentation, 1082 p. (1998).
Recommandations pour l’utilisation et le choix des boîtes métalliques. - Institut Appert, 53 p. (1994).
Guide du contact alimentaire. - SNFBM, 16 p.
Matériaux au contact des denrées alimentaires ; produits de nettoyage de ces matériaux. - Direction des Journaux officiels, 425 p. (juin...
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