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En anglaisRÉSUMÉ
Les sources d'exposition aux rayonnements ionisants qui font l'objet d'une utilisation quotidienne sont multiples et les risques qui en découlent très variables. Les conséquences sont parfois potentiellement mortelles, des catastrophes nucléaires aux dangers de la radiothérapie médicale. Les rayonnements ionisants peuvent aussi dans certains domaines ne jamais donner lieu à d'incidents particuliers. Après rappel de quelques notions de base, cet article fait le point sur tous les moyens de protection contre l'exposition aux rayonnements ionisants d'origine naturelle ou artificielle, leurs origines, leurs effets biologiques, les grandeurs physiques qui quantifient leur impact sur la matière, les règles de radioprotection et la réglementation en vigueur.
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The sources of ionizing radiation exposure which are used daily are multiple and the derived risks extremely variable. The consequences are sometimes potentially lethal from nuclear catastrophes to the dangers of medical radiotherapy. In addition, in certain domains, ionizing radiation never causes particular types of incidents. After having recalled certain basic notions, this article focuses on all the protection means against exposure to natural or artificial ionizing radiations, their biological effects, the physical quantities which quantify their impact on matter, the radioprotection rules and the regulation in force.
Auteur(s)
-
Alain BIAU : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), direction scientifique
-
Jean-Pierre VIDAL : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), direction scientifique
INTRODUCTION
Les sources d'exposition aux rayonnements ionisants qui font l'objet d'une utilisation quotidienne sont multiples et les risques qui en découlent sont très variables, insignifiants dans certains cas et potentiellement mortels dans d'autres.
Quand on évoque les dangers des rayonnements ionisants, on pense tout d'abord au nucléaire militaire marqué dans l'histoire par Hiroshima (1945), au nucléaire civil remis en cause par l'accident de Tchernobyl (1986) ou aux installations de radiothérapie en milieu médical récemment liées aux douloureuses affaires d'Épinal et de Toulouse.
Pour autant, il faut relever que les rayonnements ionisants sont largement utilisés dans des domaines beaucoup moins connus et qui n'ont jamais donné lieu à d'incidents particuliers, soit par la modicité du risque potentiel, soit parce que les moyens de protection et les dispositifs réglementaires sont respectés et efficaces.
Nous nous proposons de faire un point sur les moyens de protection contre l'exposition aux rayonnements ionisants d'origine naturelle ou artificielle après avoir rappelé quelques éléments de base sur les rayonnements ionisants, leurs origines, leurs effets biologiques, les grandeurs physiques qui quantifient leur impact sur la matière, les règles de radioprotection et la réglementation en vigueur.
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5. Sources et niveaux d'exposition
La figure 6 montre les niveaux d'exposition auxquels nous sommes soumis en fonction de la nature des sources et de leur origine. Ces chiffres représentent des moyennes, car il y a une grande variabilité des niveaux d'exposition selon les régions en fonction de l'environnement naturel, du mode de vie ou des pratiques médicales.
En ce qui concerne le rayonnement d'origine naturelle sur l'ensemble du territoire métropolitain, le rayonnement cosmique est homogène et varie essentiellement en fonction de l'altitude et peu en fonction de la latitude (au niveau de la mer, il est identique à Dunkerque et à Marseille). En revanche, le rayonnement d'origine tellurique varie suivant la nature des sols : par exemple, entre les Landes (terrains sablonneux) et le Morbihan ou le Cantal (sols granitiques) le niveau d'exposition peut varier d'un facteur 3.
De même, l'exposition interne due à l'inhalation du radon, gaz radioactif naturel descendant du radium, dépend de la nature géologique des sols et également de la qualité de ventilation des locaux domestiques et professionnels.
Par contre, l'exposition interne due aux radionucléides présents naturellement dans l'organisme dont le principal est le potassium 40, est relativement constante d'un individu à l'autre. L'activité moyenne en potassium 40 pour un homme est de 60 Bq par kg de poids corporel.
L'exposition d'origine médicale est également très variable car tous les individus ne sont pas soumis aux mêmes types d'examens ni avec la même fréquence. Certaines tranches d'âge sont d'ailleurs plus « consommatrices » d'examens ou de traitements radiologiques que d'autres. Il est en outre difficile de faire une évaluation consolidée en France des actes radiologiques car ils ne sont pas tous comptabilisés suivant les mêmes règles.
Les évaluations ont été faites, en général, à partir de statistiques au niveau d'un ou plusieurs hôpitaux et extrapolées à l'ensemble de la population. Des textes réglementaires récents ont établi des niveaux de référence diagnostique (NRD) qui correspondent aux doses délivrées aux patients pour différents types d'examen effectués dans les conditions optimales [4]. Une base de données de ces doses est constituée à l'Institut de radioprotection et de sûreté...
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BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
* - OMIRIS CD ROM réalisé sous l'égide de la Fédération des Enseignants en Radiobiologie, Radiopathologie et Radioprotection (FE3R) (2004).
* - Rapports annuels 2006 et 2007 de l'ASN.
* - Rapport annuel 2006 de l'IRSN.
BEAUVAIS-MARGH (H.) - VALERO (M.) - BIAU (A.) - BOURGUIGNON (M.) - Niveaux de référence diagnostique : spécificités de la demande française en radiologie. - Radioprotection, vol. 38, no 2 (2003).
TELLE LAMBERTON (M.) - BERGOT (D.) - GAGNEAU (M.) - SANSON (E.) - GIRAUD (M.) - NERON (M.O.) - HUBERT (P.) - Cancer mortality among French Atomic Energy Commission Workers. - American Journal of Industry and Medicine, 45, p. 34-44 (2004).
CARDIS (E.) - VRIJHEID (M.) - BLETTNER (M.) - GILBERT (E.) - HAKAMI (M.) - HILL (C.) - HOWE (G.) - KALDOR (J.) - MURHEAD (C.R.) - SCHUBAUER-BERCO (M.) - YOSHIMURA (T.) - BERMANN (F.) - COWPER (G.) - FIX (J.) - HACKER (C.) - HEINMILLER (B.) - MARSHALL (M.) - THIERRY-CHEF (I.) - UTTERBACK (D.) - AHN (Y.O.) - AMOROS (E.) - ASHMORE (P.) - AUVINEN (A.) - BAE (J.M.) - BERNAR (J.) - BIAU (A.) - COMBALOT (E.) - DEBOODT (P.) - DIEZ SACRISTAN (A.) - EKLOF (M.) - ENGELS (H.) - ENGHOLD (G.) - GULIS (G.) - HABIB (M.R.) - HOLAN (K.) - HYVONEN (H.) - KEREKES (A.) - KURTINAITIS (J.) - MALKEN (H.) - MARTUZZI (M.) - MASTAUSKAS (A.) - MONNET (A.) - MOSSET (M.) - PIERCE (M.S.) - RICHARDSON (D.B.) - RODRIGUEZ-ARTALEJO (F.) - ROGEL (A.) - TARDY (H.) - TELLE LAMBERTON (M.) - TURAI (I.) - USEL (M.) - VERESS (K.) - The...
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