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1 - EAU DE MER ET EAU POTABLE

2 - DISTILLATION

3 - OSMOSE INVERSE

4 - HYGIÈNE, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT

5 - COMPARAISON DES PROCÉDÉS ET CRITÈRES DE CHOIX

Article de référence | Réf : W5700 v1

Distillation
Dessalement de l'eau de mer

Auteur(s) : Jean-Marie ROVEL

Relu et validé le 01 févr. 2017

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RÉSUMÉ

Face à une répartition inégale de l'eau potable sur la planète, une demande de plus en plus forte pour le dessalement de l'eau de mer a été recensée ces dernières années. Le développement démographique, la haute concentration de la population mondiale dans une même zone où l'activité humaine s'accroît, et les progrès techniques qui ont menés à une réduction des coûts d'investissement, sont autant de facteurs qui ont contribué à cette hausse de la demande. Cet article s’intéresse à ce procédé de dessalement par l'étude de la distillation et de l'osmose inverse, mais également à travers les aspects de l'hygiène, de la sécurité et de l'environnement. Sont ensuite comparés les différents procédés et les critères de choix de ces méthodes.

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Auteur(s)

  • Jean-Marie ROVEL : Ancien directeur chez Degrémont/Groupe Suez-Environnement - Mise à jour du dossier [J 2 700] écrit par Patrick Danis et paru en juin 2003 dans la base documentaire « Génie des procédés »

INTRODUCTION

Trois facteurs principaux expliquent la demande de plus en plus forte pour le dessalement d'eau de mer constatée ces 15 dernières années :

  • le développement démographique et son amplificateur : une migration des populations rurales vers les villes et principalement vers les villes les plus grandes ;

  • le fait que plus du tiers de la population mondiale et plus de la moitié des mégalopoles (ville de plus de 5 millions d'habitants) soient concentrés dans une bande côtière de 150 km de profondeur où s'exerce donc une demande rapidement croissante de tous les secteurs de l'activité humaine : eau domestique, industrielle, touristique, agricole… Alors que les fleuves qui l'abreuvent y arrivent de plus en plus pollués et ayant déjà subi des prélèvements (surtout pour l'irrigation agricole) de plus en plus importants ;

  • par ailleurs, les progrès techniques des deux technologies utilisées en dessalement d'eau de mer se sont traduits par une réduction des coûts d'investissement (taille croissante des unités construites, amélioration des membranes utilisées en osmose inverse (cf. perméabilité et passage de sel)…) et surtout des coûts de fonctionnement réduits en particulier pour le procédé d'osmose inverse dont la demande en énergie spécifique (kWh/m3 d'eau produite) a décru de 40 % en 15 ans… Tout cela concourant à rendre l'offre plus attrayante.

Demande forte, offre plus attrayante expliquent donc la croissance globale du marché de plus de 10 % par an et une mondialisation de celui-ci : encore très concentré, il y a 15 ans, sur le Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Émirats arabes unis [ÉAU])…, il s'étend maintenant à tout le pourtour méditerranéen (Espagne et Algérie en particulier), aux Caraïbes, sud des États-Unis, Australie, et récemment Chine, Inde…

Ainsi, une étude de 2008 recensait 13 800 installations en fonctionnement dont 60 % en osmose inverse et 40 % par distillation, mais la capacité de ces dernières étant plus élevée, leurs contributions respectives s'inversent.

Si l'on additionne les capacités installées, on arrive à un total de 60 millions de m3 par jour ou encore l'équivalent de la consommation domestique d'environ 300 millions d'habitants !

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-w5700


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2. Distillation

2.1 Distillation à simple effet

Ce procédé est mis en œuvre depuis longtemps sur les navires où les moteurs Diesel émettent une quantité significative de chaleur récupérable. Son principe est simple : il reproduit le cycle naturel de l'eau. Dans une enceinte fermée, un serpentin de réchauffage porte à ébullition l'eau de mer (figure 1). La vapeur produite se condense au contact d'un deuxième serpentin alimenté par l'eau de mer froide. Un éjecteur (ou une pompe) évacue les gaz incondensables. Un groupe électropompe soutire le distillat (eau condensée) ; un deuxième l'eau de mer concentrée ou saumure.

Pour établir le bilan thermique, on considère que le débit d'eau de mer admis dans l'enceinte est la somme des débits d'eau produite et de saumure :

Q=kD c p Δt+Dr ( 1 )

avec :

Q
 : 
(kJ) quantité de chaleur recherchée,
k
 : 
rapport débit d'eau de mer admis/débit d'eau douce produite,
D
 : 
(kg) débit d'eau douce,
cp
 : 
capacité thermique massique supposée égale à 4,18 kJ/(kg · K), quelle que soit la salinité de l'eau,
Δt
 : 
(oC) écart entre la température d'ébullition et la température de l'eau mer à l'entrée de l'enceinte,
r
 : 
(kJ/kg) enthalpie (ou chaleur latente) de vaporisation.

La consommation spécifique du procédé s'exprime par le ratio :

Y=Q/D ...

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    1 Annuaire

    HAUT DE PAGE

    1.1 Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs européens (liste non exhaustive)

    HAUT DE PAGE

    1.1.1 Constructeurs de distillation en Europe

    Sté Internationale de Dessalement d'Eau de Mer SIDEM (Groupe Véolia Water – Paris)

    HAUT DE PAGE

    1.1.2 Fournisseurs de membranes (distributeur ou représentant français ou européen)

    Filmtec Corp. Division of Dow Chemical Co.

    Dow Deutschland Inc. – Allemagne http://www.dow.com/liquidseps

    Hydranautics Corp., siège à Oceanside/Californie

    Hydranautics France http://www.membranes.com ou http://www.hydranautics.es

    TORAY Membrane Europe AG (Suisse) http://www.toraywater.com

    ...

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