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EnglishRÉSUMÉ
La perception des images sonores est un phénomène complexe faisant intervenir l'intégration d'un grand nombre de variables physiques, essentiellement temporelles et spectrales. De plus, les modes de perception auditive sont fortement dépendants de la nature de l'environnement acoustique. Une onde directe, exempte de toute interférence, et un champ réverbéré dans un espace clos et résultant d'un grand nombre de réflexions sur les parois, ne seront pas perçus par l’oreille sur la base des mêmes indices. Parmi les informations spatiales utilisées par le cerveau, les différences interaurales de temps d’arrivée dans l’évaluation des positions latérales semblent prédominantes.
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Jacques JOUHANEAU : Ancien titulaire de la chaire d'Acoustique du CNAM
INTRODUCTION
Les modes de perception de l'espace auditif sont fortement dépendants de la nature de l'environnement acoustique. On établit une distinction importante entre l'onde directe, exempte de toute interférence, et le champ réverbéré, observé en espace clos et résultant d'un grand nombre de réflexions sur les parois.
Pour chaque situation, l'oreille a la possibilité d'évaluer la position des sources sonores à partir d'indices spécifiques.
L'article présente en premier lieu les indices de champ libre :
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différences interaurales d'intensité, de temps d'arrivée et de spectre ;
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modes d'intégration des informations spatiales :
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azimut,
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élévation,
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profondeur.
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La seconde partie est consacrée à l'examen des effets d'impression spatiale induits par les différentes caractéristiques de la salle et aux indices de localisation spécifiques de l'écoute dans des volumes limités par des parois.
De même que l'œil a la possibilité d'évaluer la position d'objets dans l'espace à partir de certains indices, tantôt monoculaires, tantôt binoculaires, l'oreille a la capacité d'explorer l'espace sonore à partir d'indices monauraux ou binauraux.
Il existe cependant deux différences essentielles par rapport à la vision :
-
l'étendue du champ auditif (spatial) est très supérieure à celle du champ visuel (frontal) ;
-
les modes de localisation auditive font appel à des indices différents selon que les sources sont en champ libre (plein air) ou en espace clos (salles).
En champ libre, l'oreille met à profit les décalages entre les signaux perçus par chaque oreille pour déduire la position de la source sonore qui les a générés. Ces décalages sont dus principalement aux différences de marche imposées par le contour de la tête et aux effets de masquage qui diffèrent selon que l'oreille est du côté de la source ou à l'opposé.
En salle, le champ direct intervient encore, mais il est généralement très faible par rapport au champ réverbéré et l'oreille évalue la répartition des sources en faisant intervenir d'autres propriétés perceptives.
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2. Localisation des sources sonores en salle
2.1 Impression spatiale
Dans une salle, la localisation, basée sur les indices intervenant en champ libre, peut également s'exercer sous réserve que le signal parvenant à l'oreille contienne une proportion minimale de champ direct.
Aux indices de champ libre, s'ajoutent plusieurs phénomènes induits par les obstacles liés à la structure et la forme de la salle.
On peut répartir les indices relatifs à la présence de la salle en deux catégories :
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ceux qui induisent une sensation d'espace ;
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ceux qui définissent les positions apparentes des sources.
Le terme d'impression spatiale recouvre un ensemble de notions complexes qui se réfèrent au terme anglophone « spatial impression ». Or, cette expression, bien qu'elle soit un terme clé de la littérature internationale, n'a jamais été définie dans sa globalité. À tel point que plusieurs auteurs dénoncent la confusion qui règne trop souvent entre « spatial impression », « spatiousness », « spatial responsiveness », « ambience », « apparent source width », « feeling of enveloppement ».
Pour comprendre l'origine de ces ambiguïtés, un retour aux origines est nécessaire.
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« Spatial Impression »
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Barron et Marshall ont défini l'expression « spatial impression » comme : « the subjective effect created by early lateral reflections », soit l'effet subjectif produit par la présence de premières réflexions latérales (inférieures à 80 ms).
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Morimoto et Maekawa ont estimé que le terme « spatiousness » faisait référence à la largeur perçue d'une image sonore.
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Blauert le définit par « the concept of the type and size of an actual or simulated space at which a listener arrives spontaneously, when he or she is exposed to an appropriate sound field », (l'intégration conceptuelle du type et de...
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Localisation des sources sonores en salle
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BARRON (M.), MARSHALL (H.A.) - Spatial impression due to early reflections in concert halls. - J. Sound and Vib., 77, p. 211 (1981).
-
(2) - BLAUERT (J.) - Spatial hearing. The psychophysics of human sound localisation. - MIT Press, Cambridge, MA (1983).
-
(3) - JOUHANEAU (J.) - Acoustique des salles et sonorisation. - 2e édition, Lavoisier (2003).
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(4) - KUTTRUFF (H.) - The subjective effect of combined sound fields. - In, Room Acoustics, Applied Science Publishers LTD (1973).
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