Présentation
EnglishAuteur(s)
-
Pierre LE CLOIREC : Professeur - Directeur du département Systèmes énergétiques et EnvironnementÉcole des mines de Nantes
-
Jean-Louis FANLO : ProfesseurÉcole des mines d’Alès
-
Catherine GRACIAN : Ingénieur, docteurEOG, Aix-en-Provence
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleINTRODUCTION
Avec les poussières et le bruit, les nuisances olfactives sont parmi les pollutions les plus mal acceptées par les populations. Même si la législation n’est pas très précise sur les sujets de flux odorants, de concentrations d’odeur ou encore de limite d’émission et si, du fait de faibles concentrations, il n’existe pas de relation entre la toxicité et la sensation de mauvaises odeurs, la nuisance olfactive doit être combattue. Les arguments pour une minimisation et un contrôle des émissions odorantes sont multiples. On peut citer un meilleur confort du voisinage ou l’image de marque d’une société ou d’une industrie qui est largement perturbée par ces émissions gazeuses malodorantes.
Une odeur est un mélange complexe hyperdilué de molécules organiques ou minérales. On y retrouve des composés soufrés (hydrogène sulfuré, mercaptans, sulfures…), des produits azotés (ammoniac, amines…) ou encore des molécules oxygénées (acides gras organiques, alcools, aldéhydes, cétones, esters…). Les concentrations trouvées sont au maximum de quelques µg/m3 et, généralement, sont proches de quelques ng/m3 voire pg/m3 pour certains produits.
Ces spécificités amènent à proposer des procédés de traitement particuliers basés sur les propriétés physico-chimiques des composés odorants à éliminer. Ainsi, un produit soluble pourra être transféré dans une solution de lavage, un composé acide ou basique sera éliminé respectivement par une base ou un acide, une molécule adsorbable par un charbon actif ou biodégradable par des microorganismes. En outre, la faible concentration des polluants amène à définir des dimensionnements et des conditions opératoires spécifiques à ce problème. La notion de coût d’investissement de traitement est primordiale en environnement. Il convient donc d’imaginer et de proposer des procédés rustiques dans leur conception et leur fonctionnement.
Dans cet article seront présentés les procédés les plus couramment mis en œuvre pour abattre les nuisances olfactives. Une approche identique sera proposée intégrant le principe de fonctionnement, la mise en œuvre, quelques données de dimensionnement et des exemples d’applications. Enfin, quelques éléments de choix d’un procédé de traitement seront donnés incluant des critères objectifs et plus subjectifs ainsi que les notions de coûts relatifs.
Cette étude sur le traitement des odeurs sera complétée par deux autres articles :
-
[G 2 970] - Traitement des odeurs. Actions préventives ;
-
[G 2 972] - Traitement des odeurs. Gestion de la nuisance.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Environnement
(514 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
6. Adsorption - Charbon actif
6.1 Principe
L’adsorption en traitement de l’air est un transfert d’une molécule de la phase gazeuse sur une surface d’un solide. Phénomène très répandu dans la nature, il est ici amplifié par l’utilisation de matériaux poreux possédant une très grande surface.
Le mécanisme global d’adsorption peut être décomposé en plusieurs phases :
-
transfert du polluant présent dans l’air vers la surface externe du solide ;
-
diffusion dans la porosité interne ;
-
réaction exothermique d’adsorption, c’est-à-dire interaction entre la molécule et la surface du matériau ;
-
diffusion de surface.
Ces mécanismes ont fait l’objet d’approches plus détaillées que l’on pourra retrouver dans des articles et ouvrages de références [16] [25] [26] [27].
HAUT DE PAGE6.2 Matériaux adsorbants - Charbon actif
S’il existe de nombreux matériaux poreux commerciaux, l’adsorbant universel est le charbon actif que l’on retrouve dans pratiquement tous les procédés de traitement des odeurs.
-
Caractéristiques des charbons actifs
Quelques caractéristiques des charbons actifs sont données dans le tableau 10. Ces matériaux carbonés poreux présentent de grandes surfaces spécifiques propices à l’adsorption de la plupart des molécules odorantes (cf. tableau 11). Cependant, des composés comme H2S ou NH3 sont peu ou pas retenus par une adsorption physique. Aussi, certains mécanismes de réactions chimiques ou de complexation de surface sont favorisés.
Pour H2S, il se produit très souvent une oxydation en surface du matériau due à la présence d’oxygène adsorbé donnant à la fois du soufre natif (S0) ou des sulfates ( ). De plus, on peut utiliser des charbons...
Cet article fait partie de l’offre
Environnement
(514 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Adsorption - Charbon actif
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LE CLOIREC (P.) - Les composés organiques volatils (COV) dans l’environnement. - Tec & Doc Lavoisier Paris ISBN 2-7430-0232-8, 734 p. (1998).
-
(2) - GODISH (T.) - Air quality. - Lewis Publishers, Boca Raton, USA, ISBN 1-56670-231-3, 448 p. (1997).
-
(3) - WABEKE (R.L.) - Air contaminants and industrial hygiene ventilation. - Lewis Publishers, Boca Raton, USA, ISBN 1-56670-307-7, 219 p. (1998).
-
(4) - HEINSOHN (R.J.), KABEL (R.L.) - Sources and control of air pollution. - Prentiice Hall, Upper Saddle River, USA, ISBN 0-13-624834-9, 696 p. (1999).
-
(5) - BICOCCHI (S.) - Les polluants et les techniques d’épuration des fumées. - Tec & Doc Lavoisier Paris ISBN 2-7430-0268-9, 188 p. (1998).
-
(6) - POPESCOU (M.), BLANCHARD (J.-M.), CARRÉ (J.) - Analyse et traitement...
ANNEXES
Loi du 2 août 1961 relative à la lutte contre les pollutions atmosphériques et les odeurs.
Loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement.
Décret d’application du 21 septembre 1977.
Décret sur la nomenclature du 28 décembre 1999.
Loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie.
Arrêté du 2 février 1998 (JO du 3 mars 1998) relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation.
Arrêté du 29 mai 2000 (JO du 13 août 2000) portant modification de l’arrêté du 2 février 1998 (JO du 3 mars 1998) relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation.
Union européenne (2000) : L’incinération des déchets. Actes préparatoires 2000/C 150 E/01 (JOCE du 30 mai 2000).
HAUT DE PAGE
Le tableau 1 donne la liste de quelques sociétés proposant des procédés curatifs pour le traitement des odeurs.
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Environnement
(514 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive