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RÉSUMÉ
Les émissions olfactives, surtout lorsqu'elles sont émises par une installation industrielle, sont consiédéres comme une forme de pollution atmosphérique. Maintenant, les décideurs ont l'obligation de prendre en compte cet aspect environnemental, et pour cela, il leur faut des outils de diagostic afin d'adapter au mieux les traitements. Cette nécessité a donné naissance à une métrologie des odeurs, reposant sur des mesures à la source et des mesures dans le milieu récepteur. Pour terminer, cet article donne des exemples concrets permettant d'illustrer cette approche.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Christian ROGNON : Environnement’AIR s.a.s. - Saint-Cannat, France
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Lionel POURTIER : Environnement’AIR s.a.s. - Saint-Cannat, France
INTRODUCTION
La sensation olfactive est l’aboutissement d’un enchaînement de divers processus d’ordres chimiques, physiologiques, mnésiques et cognitifs, intervenant à divers degrés dans la stimulation du système olfactif, le codage du message olfactif, sa transmission, son interprétation et sa restitution. Les questions liées à l’odeur doivent donc être abordées selon une approche pluridisciplinaire intégrant aussi bien la physico-chimie et la neurophysiologie, que la sociologie et la statistique. De plus, quand ces odeurs sont étudiées dans l’environnement (par exemple, les odeurs émises par une installation industrielle), une connaissance des mécanismes de transport et de dispersion dans l’atmosphère sont également nécessaires.
Sur le plan législatif, les émissions olfactives sont considérées comme une forme de pollution atmosphérique et, maintenant, les industriels sont tenus d’intégrer cette dimension dans la gestion de leurs installations, afin de ne pas générer de nuisances dans le voisinage.
Pour répondre à cette nécessité, les décideurs doivent disposer d’éléments objectifs de diagnostic, leur permettant de choisir les solutions de traitement les plus adaptées. Une métrologie des odeurs dans l’environnement a donc été développée. Elle repose sur :
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des mesures à la source, pour caractériser le milieu émetteur. Ce sont classiquement des mesures olfactométriques, parfois accompagnées de mesures spécifiques de types physico-chimiques ;
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des mesures dans le milieu récepteur, pour caractériser les impacts et identifier les préoccupations des riverains. Elles permettent de quantifier de manière objective les odeurs et les nuisances ressenties par les populations riveraines.
Les différents thèmes abordés dans cette présentation générale de la problématique des odeurs dans l’environnement sont ensuite détaillés dans une série d’articles spécifiques.
MOTS-CLÉS
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2000 par Christian ROGNON, Lionel POURTIER
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5. Exemples de cas concrets
5.1 Exemple 1 : rédaction d’un cahier des charges de consultation pour l’installation d’une unité de désodorisation
Un centre de traitement d’ordures ménagères est à l’origine de plaintes pour nuisances olfactives. À la demande de l’administration, l’exploitant doit prendre des mesures pour réduire les émissions olfactives dans l’atmosphère. Il charge alors un bureau d’études expert en olfactométrie d’établir le cahier des charges de consultation pour installer une unité de désodorisation de l’air vicié et l’assister dans la réception de l’ouvrage.
La démarche suivie est la suivante :
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Étape 1 : caractérisation du site par des mesures olfactométriques et physico-chimiques simultanées. Leur objectif est de caractériser les rejets, en termes d’odeur et de chimie.
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Étape 2 : dimensionnement zéro nuisance des rejets de l’unité de désodorisation. À partir des résultats des mesures olfactométriques, complétés par des informations bibliographiques, des outils de modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs ont été utilisés pour calculer la concentration d’odeur (en uo/m3) à ne pas dépasser à la sortie de l’unité de désodorisation, pour garantir l’absence de nuisance auprès des riverains.
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Étape 3 : rédaction du cahier des charges de consultation pour la mise en place d’un système de désodorisation. Ce cahier présente :
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un descriptif technique des installations, ainsi que du process et ses cycles de fonctionnement ;
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les résultats des mesures olfactométriques et physico-chimiques effectuées sur les ouvrages. Ces informations permettent aux constructeurs des systèmes de désodorisation de dimensionner leur installation ;
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les recommandations en termes de rejet d’odeurs, pour garantir zéro nuisance dans le milieu environnant. Parmi ces recommandations, on trouve la concentration d’odeur que les rejets ne devront pas dépasser après désodorisation ;
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le protocole de validation pour la réception de l’ouvrage. Il prévoit une période de réglage de deux mois, à l’issu de laquelle quatre séries de prélèvements...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - BUCK (L.), AXEL (R.) - * - . – Cell, 65, p. 175-187 (1991).
-
(2) - ROGNON (C.), CHASTRETTE (M.) - * - . – Eur. J. Med. Chem., p. 595-608 (1994).
-
(3) - THOMAS-DANGUIN (T.) - Intensité olfactive de composés purs et de mélanges : application au masquage des odeurs - Thèse de l'université Claude-Bernard, Lyon (1997).
-
(4) - HOLLEY (A.), SICARD (G.) - * - . – Médecine/Sciences, p. 1091 (1997).
-
(5) - POURTIER (L.) - Odorat et goût de la neurobiologie des sens chimiques aux applications - Éd. Quae, p. 451-457 (2012).
-
(6) - CORBIN (A.) - Le miasme et la Jonquille - Éd. Flammarion (1982).
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...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs
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Analyses olfactométriques ou mesure des odeurs par analyse sensorielle
1.1 Constructeur – Fournisseurs – Distributeurs
Fournisseurs d'olfactomètres (liste non exhaustive)
Odournet :
Odotech :
Scentroid :
HAUT DE PAGE
ISO 10780 - 1994 - Émissions de sources fixes. Mesurage de la vitesse et du débit-volume des courants gazeux dans des conduites. - -
NF X44-052 - 2002 - Émissions de sources fixes – Détermination de fortes concentrations massiques de poussières – Méthode gravimétrique manuelle. - -
NF EN 13725 - 2003 - Qualité de l'air – Détermination de la concentration d'une odeur par olfactométrie dynamique. - -
ISO 5492 - 2009 - Analyse sensorielle – Vocabulaire. - -
NF ISO 10396 - 2007 - Émissions de sources fixes – Échantillonnage pour la détermination automatisée des concentrations d'émission de gaz pour des systèmes fixes de surveillance. - -
NF EN 12255-9 - 2002 - Stations d'épuration – Partie 9 : maîtrise des odeurs et ventilation. - -
XP B44-013 - 2009 - Photocatalyse – Méthode d'essais et d'analyses...
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