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1 - CONTEXTE

2 - CONCEPTION D’UNE VOIE NAVIGABLE

3 - OUVRAGES D’UNE VOIE NAVIGABLE

4 - PORTS FLUVIAUX

5 - EXPLOITATION DE LA VOIE NAVIGABLE

  • 5.1 - Exploitation générale
  • 5.2 - Surveillance
  • 5.3 - Entretien et renouvellement

6 - CONCLUSION

7 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : C5550 v2

Ports fluviaux
Conception des voies navigables

Auteur(s) : Jean-Louis MATHURIN

Date de publication : 10 mai 2020

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RÉSUMÉ

Après des informations générales sur l’importance économique du transport fluvial et sur son intérêt pour la société, cet article donne les principes de conception d’un projet de voie navigable, décrit les ouvrages qui la composent (chenal, écluse, barrage, ouvrages associés) et aborde les principaux aspects de son exploitation et de son entretien.  Il traite enfin des principes de conception, de construction et d’exploitation des ports fluviaux qui sont des compléments indispensables de la voie navigable.

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Auteur(s)

  • Jean-Louis MATHURIN : Ancien directeur de l’ingénierie, en retraite Compagnie nationale du Rhône (CNR), Lyon, France

INTRODUCTION

Les voies navigables sont les infrastructures qui permettent le transport fluvial de marchandises et de voyageurs, sur des rivières (à courant libre ou aménagées avec des retenues), des canaux artificiels ou des plans d’eau.

Le transport fluvial rencontre un regain d’intérêt, en raison de la prise de conscience de la saturation du mode routier et de la préoccupation croissante pour la protection de l’environnement. Ce mode de transport est en effet le plus économe en énergie du fait de la massification qu’il opère. Utilisé le plus souvent dans un cadre intermodal, il occupe une place significative sur le plan économique dans les pays où la géographie fluviale est favorable, notamment des grands pays comme les États-Unis, la Chine ou l’Allemagne. Son rôle en forte progression dans l’acheminement des conteneurs lui permet d’élargir les types de marchandises transportées.

Ce contexte pousse à moderniser les voies navigables existantes et à réaliser de nouvelles infrastructures, en Europe et dans le monde, avec les différents types d’aménagements possibles : à courant libre pour les cours d’eau à fort débit et faible pente, par création de retenues en rivière ou par réalisation de canaux artificiels, notamment lorsqu’il s’agit de réunir deux vallées entre elles.

La conception générale d’une voie navigable dépend du bateau ou du convoi de taille maximale qui peut l’emprunter : le bateau ou l’unité fluviale de projet.

L’autre élément important pour la conception est l’hydraulique. La ressource en eau conditionne la hauteur d’eau à l’étiage pour les rivières à courant libre, et la bonne alimentation des écluses pour les rivières aménagées avec retenues et des biefs pour les canaux artificiels.

Le dimensionnement de chacun des grands ouvrages qui composent une voie navigable telles que les écluses, barrages mobiles et chenaux, comprend une forte composante hydraulique et fait appel aux techniques du génie civil et de l’électromécanique.

Les ports fluviaux, que ce soient de simples aménagements de berges ou de grands ports multifonctionnels, sont les compléments indispensables d’un projet de voie navigable.

Les méthodes de conduite, d’exploitation et de surveillance des infrastructures de navigation se sont profondément modernisées grâce aux progrès dans les systèmes d’information et de télécommunication.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-c5550


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4. Ports fluviaux

La compétitivité du transport par voie navigable dépend de la possibilité de charger et de décharger du fret dans des ports intérieurs multifonctionnels et des terminaux spécialisés performants. Elle repose souvent aussi sur leur connexion avec les ports maritimes.

4.1 Conception et construction

On distingue les ports longitudinaux qui se développent le long de la voie d’eau, et les ports à darses.

Les ports longitudinaux comprennent eux-mêmes les ports linéaires constitués par de simples aménagements de berge permettant l’accostage, le chargement et le déchargement des bateaux, et les plateformes portuaires dont les superficies plus importantes (quelques dizaines d’hectares) autorisent les activités industrielles liées à la voie d’eau. Il faut prévoir un élargissement du chenal afin que les unités en stationnement ne gênent pas le transit des autres.

Les ports à darses ont une superficie généralement supérieure à 100 ha. Ils possèdent une berge sur la voie d’eau, une entrée donnant accès aux darses, dans laquelle s’inscrit un cercle de 200 à 300 m de diamètre pour la manœuvre des bateaux (bassin de virement), des terre-pleins disposés sur les deux rives des darses pour accueillir les installations industrielles et de stockage. Ces dispositions sont celles du port de Strasbourg sur le Rhin, du port de Gennevilliers sur la Seine, du port Édouard Herriot sur le Rhône à Lyon (figure 30).

Pour la définition de la cote des ouvrages d’accostage et des plateformes portuaires, il faut prévoir une certaine revanche (3 m) par rapport au plan d’eau normal et tenir compte des variations du niveau du plan d’eau. Celles-ci peuvent être importantes s’il s’agit d’un aménagement en rivière. Le niveau des crues oblige quelquefois à construire un quai très haut par rapport au niveau semi-permanent, ce qui est gênant pour les opérations de manutention.

Des écluses peuvent exceptionnellement être prévues pour maintenir à l’intérieur du port (à darses) un niveau d’eau sensiblement constant. Le concepteur d’un projet portuaire doit se préoccuper également de la vitesse du courant et des risques d’envasement.

La construction des ouvrages d’accostage fait appel à des techniques variées ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AIPCN -   Guidelines for the design and construction of flexible revetments incorporating geotextiles for inland waterways.  -  Supplement to PIANC bulletin n° 57 (1987).

  • (2) - AIPCN -   Innovations in navigation lock design  -  . InCom report n° 106 (2009).

  • (3) - AIPCN -   Guidelines and recommendations for river information services (RIS).  -  InCom report n° 125 (2019).

  • (4) - AIPCN -   Values of inland waterways.  -  InCom report n° 139 (2016).

  • (5) - AIPCN -   Design guidelines for inland waterways dimensions.  -  InCom report n° 141 (2019).

  • (6) - AIPCN -   Ship behavior in locks and lock approaches.  -  InCom report n° 155 (2015).

  • ...

1 Réglementations

HAUT DE PAGE

1.1 Réglementations techniques applicables

Ministère de l’Équipement et secrétariat d’État aux Transports : circulaire n° 76-38 du 1er mars 1976 relative aux caractéristiques des voies navigables.

Secrétariat d’Etat aux Transports : circulaire n° 95-86 du 6 novembre 1995 modifiant la circulaire n° 76-38 du 1er mars 1976 relative aux caractéristiques des voies navigables.

Directorate-General for Public Works and Water Management, Rijkwaterstaat (The Netherlands) : Waterway Guidelines 2011.

HAUT DE PAGE

1.2 Autres réglementations

Accord européen sur les grandes voies navigables d’importance internationale (AGN), 19 janvier 1996.

CEMT - ECMT : résolution n° 92-2 on new classification of Inland Waterways, 11 juin 1992.

Code de l'environnement : article L. 214-1 et suivants, relatifs au régime d’autorisation des travaux pouvant porter atteinte au libre écoulement des eaux et à la qualité des eaux.

Code de l’environnement : article R. 214-112 à 128 concernant les dispositions relatives à la sécurité et à la sûreté des ouvrages hydrauliques autorisés, déclarés et concédés.

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