Article de référence | Réf : G1210 v2

Conditions de rejet des eaux résiduaires industrielles
Pollution industrielle de l’eau - Caractérisation, classification, mesure

Auteur(s) : Jean-Claude BOEGLIN, Jean-Louis ROUBATY

Date de publication : 10 janv. 2007

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Présentation

RÉSUMÉ

L’eau est impliquée dans toutes les grandes activités industrielles. Elle entre en contact avec des matières premières minérales ou organiques, qu’elle dissout ou entraîne avec elle. Ce sont les raisons pour lesquelles chaque activité industrielle engendre des rejets polluants, reversés très souvent directement dans l’eau (usines implantées au bord de rivières pour faciliter les transports et pour d'autres commodités). Cet article s’attache à caractériser la pollution des rejets industriels par l’étude de leur nocivité et de leurs effets sur le milieu naturel. Un inventaire sommaire de la pollution industriel est effectué. Une évaluation quantitative de cette pollution permet d’aboutir à une meilleure connaissance du problème.

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Auteur(s)

  • Jean-Claude BOEGLIN : Ingénieur chimiste, Docteur ès sciences - Président d’honneur de l’Institut de recherches hydrologiques (IRH)-environnement, Nancy - Conseiller scientifique de l’Institut de promotion industrielle (IPI)-environnement industriel, Colmar - Expert International du NANCIE (Centre international de l’eau de Nancy)

  • Jean-Louis ROUBATY : Docteur en chimie, Docteur ès Sciences - Directeur Activités Environnement SGS France - Professeur associé des Universités

INTRODUCTION

L’histoire du développement industriel s’est construite en partenariat avec l’eau. Les usines sont toujours implantées au bord de l’eau (rivière, canal ou mer) pour des raisons diverses :

  • les commodités de transport de matières premières et de produits finis ;

  • la possibilité de faire accomplir à l’eau des tâches industrielles multiples et variées : toute l’histoire des techniques industrielles est liée à l’utilisation de l’eau ;

  • les commodités de rejet de sous-produits ou de déchets générés au cours des opérations de fabrication.

L’eau réunit un ensemble exceptionnel de propriétés physiques et chimiques ; elle peut devenir solvant, fluide thermique ou simplement liquide facile à manipuler. Ces propriétés expliquent pourquoi l’eau est impliquée dans toutes les grandes activités industrielles ; les usines utilisent l’eau de manière répétée au cours des stades successifs de la chaîne de fabrication.

Pour la plupart des techniques et opérations de fabrication, l’eau entre en contact avec des matières premières minérales ou organiques. Elle les dissout partiellement, voire totalement ou les entraîne à l’état de suspensions colloïdales.

Utiliser l’eau, c’est pratiquement accepter de la polluer… En effet, toute activité industrielle engendre des rejets polluants qui renferment tous les sous-produits et les pertes de matières premières qui n’ont pu être récupérées ni recyclées.

Dans ce dossier, nous procéderons à :

  • la caractérisation de la pollution des rejets industriels et à l’étude de leur nocivité et effets sur le milieu naturel ;

  • l’inventaire sommaire de la pollution industrielle avec des essais de classification ;

  • l’évaluation quantitative de la pollution des rejets industriels, car la lutte contre la pollution industrielle passe obligatoirement, dans un premier stade, par une meilleure connaissance, par la mesure et le contrôle, de la production polluante.

Le lecteur pourra se reporter également à l’article Pollution industrielle de l’eau. Stratégie et méthodologie.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-g1210


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4. Conditions de rejet des eaux résiduaires industrielles

C’est l’arrêté du 2 février 1998 (se substituant aux arrêtés du 1er mars 1993 et du 25 avril 1995 abrogés) qui constitue la référence réglementaire applicable à la grande majorité des installations classées soumises à autorisation.

À noter cependant que certaines activités industrielles ne sont pas concernées car réglementées par d’autres arrêtés. C’est le cas plus particulièrement du traitement de surface (arrêté du 26 septembre 1985), de l’industrie du verre (arrêté du 14 mai 1993), de l’industrie papetière (arrêté du 6 janvier 1994) et des cimenteries (arrêté du 3 mai 1993).

Pour les rejets en eaux superficielles, les textes des arrêtés de 1993 et 1995 ont défini l’ensemble des dispositions visant à prévenir la pollution des milieux aquatiques, en l’occurrence, les conditions de rejet, les modalités de contrôle et les valeurs limites de rejet (compatibles avec les objectifs de qualité du milieu récepteur) qui ont été fixées, en tenant compte de la Directive européenne 76/464/CEE et des derniers travaux d’instances internationales comme la Commission du Rhin.

Les caractéristiques générales des rejets sont données dans l’article 32 de l’arrêté du 2 février 1998.

La température des effluents rejetés doit être inférieure à 30 C et leur pH doit être compris entre 5,5 et 8,5 ; 9,5 s’il y a neutralisation alcaline.

Sans préjudice des dispositions de l’article 22 et sauf des dispositions particulières à certaines activités prévues par l’article 33 de l’arrêté, les eaux résiduaires rejetées au milieu naturel respectent par ailleurs les valeurs limites de concentration suivantes, selon le flux journalier maximal autorisé.

Lorsque le dépassement du flux journalier maximal autorisé résulte de substances apportées par les eaux prélevées dans le milieu naturel, les valeurs en concentration peuvent être considérées non comme des limites mais comme des guides.

4.1 MEST, DCO et DBO5

  • Matières en suspension totales (MEST)

    • 100 mg/L si le flux journalier maximal autorisé par l’arrêté n’excède pas 15 kg/j ;

    • 35 mg/L...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MEINCK (F.), STOOF (J.), KOHLSCHUETTER (H.) -   Les eaux usées industrielles.  -  Masson éd., Paris (1977).

  • (2) -   Mémento technique de l’eau.  -  Degrémont. Ed. Lavoisier Technique et Documentation, Paris (2005).

  • (3) - HOUILLIER (C.), OUDART (B.) -   Guide de Lecture de l’Arrêté ministériel du 1er mars 1993.  -  AIF Service Éditeur, Limoges (1996).

  • (4) - GAUJOUX (D.) -   La Pollution des milieux aquatiques.  -  Ed. Technique et Documentation Lavoisier (1993).

  • (5) -   Traitement de surfaces, épuration des eaux.  -  Agence de l’eau RMC (1998).

  • (6) -   The Nalco Water Handbook.  -  Ed. Mac Graw & Hill, (1998).

  • ...

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