Présentation

Article

1 - LES PILES À COMBUSTIBLE DE TYPE PEMFC

2 - MEMBRANES POUR PILES À COMBUSTIBLE PEMFC

3 - DÉGRADATION DES MEMBRANES LORS DE LEUR FONCTIONNEMENT EN PILE À COMBUSTIBLE PEMFC

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : AF6933 v1

Les piles à combustible de type PEMFC
Les membranes pour piles à combustible PEMFC

Auteur(s) : Ludivine FRANCK-LACAZE, Caroline BONNET, François LAPICQUE

Date de publication : 10 janv. 2016

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

RÉSUMÉ

La pile à combustible à membrane est un maillon très important de la chaîne de la conversion électrochimique de l'énergie. La membranejoue un rôle capital dans le fonctionnement de la pile, pour le transfert des protons générés à l'anode par oxydation du combustible hydrogène vers la cathode où ils participent à la réduction de l'oxygène. Cet article rappelle les propriétés physiques et physico-chimiques des membranes, décrit les principaux types de matériaux polymères utilisés selon le niveau de température considéré ainsi que le principe de transport de protons dans ces matériaux. Il traite aussi des phénomènes de vieillissement des membranes sous l'action de différents stress ainsi que les solutions envisagées pour retarder le vieillissement et augmenter la durabilité de ce composant.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Ludivine FRANCK-LACAZE : Maître de Conférences à l’Université de Lorraine - Laboratoire Réactions et Génie des Procédés, UMR 7274 CNRS – Université de Lorraine, Nancy, France

  • Caroline BONNET : Maître de Conférences à l’Université de Lorraine - Laboratoire Réactions et Génie des Procédés, UMR 7274 CNRS – Université de Lorraine, Nancy, France

  • François LAPICQUE : Directeur de Recherche CNRS - Laboratoire Réactions et Génie des Procédés, UMR 7274 CNRS – Université de Lorraine, Nancy, France

INTRODUCTION

Les piles à combustible sont considérées depuis au moins deux décennies comme une solution prometteuse aux problèmes énergétiques, représentant depuis peu davantage un maillon dans une chaîne de conversion ou de gestion de l’énergie qu’une solution universelle. De par son principe, une pile à combustible transforme l’énergie d’un combustible (hydrogène, alcool léger, hydrocarbures par exemple) en électricité, chaleur et eau – et dioxyde de carbone le cas échéant – en présence d’un comburant tel que l’oxygène de l’air.

On envisage la pile à combustible pour des applications stationnaires (notamment pour le résidentiel ou pour alimenter de petits appareils électriques portables) ou bien embarquées pour le transport, c’est-à-dire permettant la traction électrique. Par ailleurs, selon le niveau de température de la conversion de l’énergie, plusieurs technologies de pile existent, notamment pour les plus connues, les piles à membranes (en anglais polymer electrolyte membrane fuel cells, PEMFC), à des niveaux de température en deçà de 200 °C, et les piles à oxydes solides (en anglais solid oxide fuel cells, SOFC), généralement au-delà de 600 °C. En comparaison avec les piles à oxydes solides, les piles à membrane présentent certains avantages et notamment un temps de réponse plus court à une sollicitation, des émissions en gaz toxiques plus faibles, des contraintes thermomécaniques ou de corrosion nettement plus faibles. Le revers de la médaille est un rendement électrique inférieur à ceux offerts par les piles à haute température et une plus grande sensibilité à d’éventuels gaz polluants contenus dans le combustible ou le comburant.

Le combustible est oxydé à l’anode en différentes espèces selon sa nature, mais dans tous les cas l’oxydation produit des protons qui sont transférés à la cathode à travers la membrane insérée entre les deux électrodes : ici réside une propriété importante des membranes, c’est-à-dire permettre ce transfert avec une résistance (ionique) la plus faible possible pour limiter les pertes de tension de cellules de type ohmique. La membrane assurant le transport de protons est dite cationique. Certaines piles à membranes fonctionnent avec des membranes anioniques qui assurent le passage d’anions hydroxyde formés à la cathode vers l’anode : ces membranes sont appelées membranes anioniques. Dans cet article, seul le cas des membranes cationiques est traité, mais de nombreux points présentés ici sont applicables aux membranes anioniques.

Cet article présente les membranes de piles de type PEMFC selon leur nature ainsi que leur principe de fonctionnement : dans tous les cas, ce composant doit rendre le plus aisé possible le transfert des protons générés à l’anode par oxydation de l’hydrogène vers la cathode sous l’action du champ électrique créé par la polarisation des électrodes. Les membranes ne sont pas le siège de génération de charges électriques – comme le sont les électrodes – mais un milieu physiquement assimilable à un gel polyélectrolytique permettant le transfert de protons de l’anode vers la cathode, le courant généré par la pile étant directement proportionnel à ce flux de protons selon la loi de Faraday.

Après un court rappel sur les principaux constituants d’une pile à combustible puis de son principe de fonctionnement, nous présentons dans une deuxième partie les principaux types de membranes capables de transférer les protons, leurs propriétés et leurs points faibles selon qu’elles aient été conçues pour fonctionner en deçà ou au-delà de 100 °C environ. Les matériaux polymères, appelés ionomères en raison de leur aptitude à permettre la circulation des ions, sont comme d’autres composants de la pile à combustible relativement coûteux et sujets à des dégradations jugées encore trop rapides pour permettre une industrialisation en masse de la pile à combustible. Les mécanismes de dégradation et la recherche de solutions permettant de réduire leur importance est encore un important champ d’étude, ce qui nous a conduits à consacrer une part importante de l’article à l’examen de ces mécanismes et des solutions envisageables pour y remédier.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-af6933


Cet article fait partie de l’offre

Hydrogène

(48 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais English

1. Les piles à combustible de type PEMFC

1.1 Principe de fonctionnement d’une pile à combustible de type PEM

La pile à combustible à membrane échangeuse de protons PEMFC (Proton Exchange Membrane Fuel Cell) permet de convertir l’énergie chimique d’oxydation du dihydrogène en énergie électrique et thermique selon la réaction globale de synthèse de l’eau. La pile est constituée de deux électrodes, l’une alimentée en dihydrogène (que l’on appellera hydrogène dans la suite du document) et l’autre en dioxygène (ou en air) qui sont séparées par une membrane échangeuse de protons (l’électrolyte). Du côté anodique, l’hydrogène est oxydé à la surface d’un catalyseur en protons avec libération d’électrons selon la demi-équation suivante :

H22 H++2 e ( 1 )

et du côté cathodique l’oxygène est catalytiquement réduit en eau grâce à la présence d’une part des protons qui ont traversé la membrane électrolyte depuis l’anode et d’autre part des électrons qui sont transférés par le circuit extérieur, la membrane n’étant pas conducteur électronique. Cette demi-réaction de réduction s’écrit :

1/2 O2+2 H++2 eH2O ( 2 )

La réaction globale de ces deux demi-réactions électrochimiques permettant la production de courant s’écrit alors :

H2+1/2 O...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Hydrogène

(48 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Les piles à combustible de type PEMFC
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BLUNIER (B.), MIRAOUI (A.) -   Piles à combustible : Principes, modélisation, applications avec exercices et problèmes corrigés.  -  Ellipses (2007).

  • (2) - BOILLOT (M.) -   Validation expérimentale d’outils de modélisation d’une pile à combustible de type PEM.  -  Thèse de doctorat de l’Institut National Polytechnique de Lorraine, Nancy, France (2005).

  • (3) - HINATSU (J.T.), MIZUHATA (M.), TAKENAKA (H.) -   Water uptake of perfluorosulfonic acid membranes from liquid water and water vapor.  -  J. Electrochem. Soc., 141, p. 1493-1498 (1994).

  • (4) - DOYLE (M.), WANG (L.), YANG (Z.), CHOI (S.K.) -   Polymer electrolytes based on ionomeric copolymers of ethylene with fluorosulfonate functionalized monomers.  -  J. Electrochem. Soc., 150, p. D185-D193 (2003).

  • (5) - CHOI (P.), JALANI (N.H.), DATTA (R.) -   Thermodynamics and proton transport in Nafion. I.Membrane swelling, sorption, and ion-exchange equilibrium.  -  J. Electrochem. Soc., 152, p. E123-E130 (2005).

  • ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Hydrogène

(48 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS