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En anglaisRÉSUMÉ
L’énergie nucléaire est une réponse aux problèmes d’environnement, tels que l’effet de serre. Cependant, après l’accident de Tchernobyl, il est apparu nécessaire de renforcer les dispositions prises sur les réacteurs, et de prendre en compte des situations avec cœur dégradé, voire avec fusion du combustible. C’est ainsi que les principaux électriciens européens ont élaboré les EUR, spécification générale commune de leurs exigences. Le futur EPR devait donc répondre aux exigences de sûreté de France et d’Allemagne, mais aussi aux EUR et aux spécifications particulières des électriciens des deux pays.
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Nuclear energy is an answer to environmental issues such as the greenhouse effect. However following the Chernobyl accident, it has become necessary to reinforce the measures concerning reactors and take into account situations with a degraded core and even melted fuel. This is how the principal European electricians have elaborated the EURs, common specifications of their requirements. The future EPR should therefore meet the safety requirements of France and Germany and also the EURs and the particular specifications from the electricians of both countries.
Auteur(s)
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Jean-Pierre PY : Ingénieur de l'École supérieure d'électricité (ESE) - Ancien directeur nouveaux produits, AREVA
-
Michel YVON : Ingénieur de l’École nationale supérieure des arts et métiers - Ancien responsable sûreté, Nuclear Power International (NPI)
INTRODUCTION
Les problèmes d’environnement, tels que l’effet de serre, deviennent de plus en plus sensibles, même pour le grand public. L’énergie nucléaire est une réponse à ces préoccupations. Cependant, l’accident de Tchernobyl a contribué à modifier la perception du risque. Il est apparu nécessaire, malgré les remarquables résultats obtenus par les centrales construites dans les pays occidentaux et notamment par les centrales françaises et allemandes, de renforcer encore les dispositions prises sur les réacteurs du futur pour éviter les accidents, et même de franchir une nouvelle étape dans leur conception en prenant en compte des situations avec cœur dégradé, voire même avec fusion du combustible. Ainsi, même dans cette hypothèse, les conséquences pour l’environnement seraient très limitées.
Cette situation générale a également amené les compagnies d’électricité, pour lesquelles l’énergie d’origine nucléaire reste une solution attractive, à réfléchir aux caractéristiques et performances des réacteurs du futur. C’est ainsi que les principaux électriciens européens, à l’initiative d’EDF, ont élaboré une spécification générale commune de leurs exigences : les EUR (« European utility requirements »).
L’EPR (à l’origine « European pressurized water reactor », devenu « evolutionary power reactor »), modèle de réacteur développé initialement par les industriels et les électriciens français et allemands, devait donc répondre non seulement aux exigences de sûreté spécifiées en commun par les autorités de sûreté de France et d’Allemagne, mais aussi aux EUR et aux spécifications particulières des électriciens des deux pays.
Actuellement, deux réacteurs basés sur ce modèle EPR sont d’ores et déjà développés. Le premier est en cours de construction en Finlande. Le second, ayant fait l’objet d’une décision d’EDF le 4 mai 2006, a obtenu son décret d’autorisation de création (DAC) le 10 avril 2007.
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1. Principaux objectifs de l’EPR
La coopération mise en place entre la France et l’Allemagne dans le domaine de l’énergie nucléaire pour le développement de l’EPR a été sans précédent dans le monde.
Du côté des industriels, Framatome et Siemens, les deux constructeurs majeurs du nucléaire en Europe, ont créé en 1989 une filiale commune, NPI (Nuclear Power International), ayant en charge toutes les activités de coordination pour le développement de l’EPR. Aux équipes d’ingénierie de Framatome et de Siemens, s’ajoutaient celles de la direction de l’équipement d’Électricité de France qui participaient directement à la conception.
Nota : depuis 2000, Framatome et Siemens ont fusionné leurs activités nucléaires au sein de Framatome ANP, devenu AREVA NP.
Du côté des électriciens, EDF et les principales compagnies d’électricité allemandes (devenues en 2007 E.ON, EnBW, VENE et RWE Power), constituaient un groupe puissant représentant les intérêts des futurs exploitants de l’EPR.
Du côté des autorités de sûreté, la coopération franco-allemande existe depuis 1976, mais franchissait une nouvelle étape en 1990 lors de la création de la DFD (Deutsch-Französischer Direktionsausschuss) dont l’objectif majeur était d’harmoniser les exigences des réglementations françaises et allemandes applicables aux réacteurs de la prochaine génération. Les experts de sûreté ont, dans ce cadre, procédé à une revue exhaustive du rapport initial décrivant le concept de sûreté de l’EPR établi sur la base de leurs recommandations communes. Celles-ci avaient été officialisées en mai 1998 par le document Proposition GPR/RSK pour une approche commune de sûreté pour les réacteurs à eau sous pression du futur. Le 28 septembre 2004, l’autorité de sûreté française a officiellement acté que les options de sûreté de l’EPR satisfont les objectifs de renforcement de la sûreté fixés pour les nouveaux réacteurs. Le décret d’autorisation de création obtenu le 10 avril 2007 a confirmé les exigences des autorités françaises ainsi que l’acceptabilité des solutions proposées.
Nota : depuis 1998 et l’abandon officiel du nucléaire en Allemagne, seuls des experts...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - ICRP Publication 63 : Principles for intervention for protection of the public in a radiological emergency - . Annals of the ICRP, 22/4 (1993).
-
(2) - EPR - . AREVA (2005).
-
(3) - Le réacteur EPR - . Contrôle, no 164, mai 2005.
-
(4) - Le réacteur EPR - . Journées d’étude organisées par la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), 1er et 2 déc. 2004.
-
(5) - Rapport préliminaire de sûreté de Flamanville 3 - http://www.edf.fr/html/epr/rps/index.pdf
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
Règlement (CEE) no 737/90 du Conseil du 22 mars 1990, relatif aux conditions d’importation de produits agricoles originaires des pays tiers à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Directives techniques pour la conception et la construction de la prochaine génération de réacteurs nucléaires à eau sous pression, octobre 2000.
Lettre DGSNR SD2 no 0729/2004 du 28 septembre 2004 « Options de sûreté du projet de réacteur EPR ».
Décret no 2002-460 du 4 avril 2002 relatif à la protection générale des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants.
Décret no 2003-296 du 31 mars 2003 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants.
Décret no 2007-534 du 10 avril 2007 autorisant la création de l’installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3, comportant un réacteur nucléaire de type EPR, sur le site de Flamanville (Manche).
Arrêté du 13 octobre 2003 relatif aux niveaux d’intervention en situation d’urgence radiologique.
Arrêté du 1er septembre 2003 définissant les modalités de calcul des doses efficaces et des doses équivalentes résultant de l’exposition des personnes aux rayonnements ionisants.
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