Impact radioécologique des sites nucléaires
Radioécologie - Études de sites

Les zones de dépôt des sédiments, qui sont de bons fixateurs de certains radioéléments, sont intéressantes de ce point de vue. Le delta et le prodelta du Rhône sont des sites d’étude particulièrement adéquats au regard du nombre d’installations nucléaires qui sont localisées dans le bassin rhodanien [71].

Dans le cas d’une situation accidentelle comme celle consécutive à l’explosion de la centrale de Tchernobyl avec des retombées très variables dans l’espace, les comparaisons avec des zones non marquées par des rejets liquides ou gazeux sont indispensables ; les observatoires permanents de la radioactivité prennent tout leur intérêt. Ils doivent permettre de mesurer la radioactivité dans tous les compartiments de la biosphère à des niveaux aussi faibles que les meilleures techniques le permettent. De tels observatoires existent en France, gérés par l’IPSN, et les résultats sont en permanence disponibles (site OPERA : http ://www.ipsn.fr/opera/).

Comme les niveaux de radioactivité sont très faibles, on cherche dans les travaux de terrain à utiliser des organismes qui fixent particulièrement les métaux en général et les radioéléments en particulier qui se caractérisent donc par des facteurs de concentration élevés et que l’on désigne sous le vocable de bio-indicateurs de pollution. Ils sont d’autant plus intéressants que leur capacité de bio-concentration est élevée. Certains groupes animaux ou végétaux présentent un grand intérêt pour la surveillance ; c’est le cas des organismes filtreurs comme les mollusques lamellibranches (moules, huîtres…), les mousses, les lichens, les champignons. Les sols ou les sédiments peuvent être qualifiés d’intégrateurs.

Après avoir exposé l’essentiel de la méthode des études de site, nous illustrerons la démarche avec trois exemples concrets.