Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Cet article présente un retour d’expérience réalisé dans la vallée de la Bièvre pour faire face aux inondations récurrentes, avec des solutions basées sur la nature. Les actions hydrauliques entreprises dans les années 1980 - imperméabilisation, linéarisation du cours d’eau, création de bassin de régulation - pour dompter le cours d’eau avait dégradé l’écologie de la rivière. La loi sur l’eau des années 2000 lui a redonné vie. Un programme de restauration du milieu naturel s’est concrétisé par la vidange des plans d’eau permanents permettant de gérer les flux hydrauliques tout en préservant le milieu naturel en zone humide.
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Hervé CARDINAL : Directeur des services techniques - SIAVB (syndicat intercommunal d’assainissement de la vallée de la Bièvre), Verrières-le-Buisson, France
INTRODUCTION
Face aux multiples défis posés par l’urgence environnementale (inondations, fortes chaleurs, pertes de biodiversité), il est essentiel de traiter simultanément ces problématiques avec une vision systémique. De plus en plus de projets voient le jour pour répondre à ces enjeux de manière locale, sur des temps plus ou moins longs, de la manière la plus efficace possible, et avec des actions qui soient à la portée de toutes et tous.
La vallée de la Bièvre située à 15 km de Paris est connue pour son régime semi-torrentiel et ses inondations. Les ouvrages hydrauliques tels que les bassins de régulation dans l’emprise de la rivière et les ouvrages en béton de décantation du cours d’eau qui y ont été construits suite aux crues des années 1980 étaient des infrastructures typiques de l’ingénierie civile et hydraulique de cette époque, ne respectant que très peu l’écologie de la rivière. Outre l’appauvrissement biologique du milieu engendré par ces infrastructures, leur coût d’exploitation était en augmentation permanente. Cela a incité le SIAVB à mettre en place des actions de restauration du milieu naturel via la vidange des plans d’eau permanents.
Points clés
Domaine : Environnement.
Entreprises concernées : collectivités territoriales, fonction publique.
Technologies/méthodes impliquées : génie écologique, inondations-crue, protection de la ressource.
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Bilan et perspectives
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Points positifs
Les points positifs de ces opérations sont multiples, tant sur les gains de biodiversité, de reconquête des milieux naturels, de protection des personnes et des biens contre les inondations.
Les opérations s’enchaînent alors les unes avec les autres en cercle vertueux dès lors que chacun va constater un gain sur l’aspect qui l’intéresse le plus : écologique, économique, hydraulique…
Travailler avec la nature permet non seulement d’améliorer la qualité de vie sur le territoire, mais également de mieux protéger les habitants. Ce fut le cas sur les crues récentes de 2016 et 2018, puisque ces actions ont permis d’éviter les impacts d’inondation dans la vallée de la Bièvre.
Sur la figure 9, la courbe turquoise indique la hauteur de remplissage de l’ouvrage de régulation sur la période intense de la crue de 2016, la courbe noire les débits de la rivière en entrée d’ouvrage.
Le seuil de couleur rouge indique l’ancienne capacité de mise en charge du bassin avant débordement (avant la vidange du plan d’eau permanent). Le seuil en vert correspond au nouveau seuil de débordement (avec les capacités supplémentaires). Le bassin a donc pu se mettre en charge sur les mètres cubes mobilisables nouvellement restitués permettant le stockage et la régulation du pic de crue. La gestion de ces précieux mètres cubes complémentaires du pic de la crue (emprise grisée sous la courbe) ont ainsi pu être régulés et gérés. À la lecture de ce graphique, nous constatons que ces « survolumes » auraient débordé en aval du bassin sur des zones à enjeux si les aménagements détaillés précédemment n’avaient pas été réalisés. Cumulés sur tous les ouvrages du territoire, la crue de 2016 n’a pas été impactante pour la vallée de la Bièvre grâce aux solutions fondées sur la nature récemment mises en place.
La figure 10 illustre le bassin au moment de l’intensité maximum du pic de crue (limite verte de la figure 9).
Le risque d’inondation lorsque l’on habite proche d’un cours d’eau ne peut pas être totalement supprimé, en revanche les solutions fondées sur la nature permettent d’éloigner la période de retour.
Ces...
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ANNEXES
Loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques (JO du 31 décembre 2006).
Loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (JORF n° 0023 du 28 janvier 2014).
Loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (JORF n° 0182 du 8 août 2015).
Décret n° 2006-881 du 17 juillet 2006 modifiant le décret n° 93-743 du 29 mars 1993 relatif à la Nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l'article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau et le décret n° 94-354 du 29 avril 1994 relatif aux zones de répartition des eaux (JORF du 18 juillet 2006).
Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) : lois de décentralisation n° 2014-58 du 27 janvier 2014 et n° 2015-991 du 7 août 2015, depuis le 1er janvier 2018.
HAUT DE PAGE2.1 Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
Amis de la vallée de la Bièvre :
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