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EnglishRÉSUMÉ
Après avoir rappelé ce que peut apporter de bénéfique la présence d’eau additionnelle au moment de la combustion, au plan de sa qualité environnementale et au plan de sa production énergie utile, donc au niveau de la diminution de son impact sur notre environnement et notre santé, le cycle de la pompe à vapeur d’eau est présenté avec ses atouts. Les avantages aussi bien métrologiques, qu’en termes de coût de mise en œuvre d’une métrologie nouvelle appelée diagramme hygrométrique de combustion (DHC) particulièrement adaptée à ces configurations de combustion sont aussi présentés.
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Rémi Guillet : Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Mécanique de Nantes - Docteur en sciences mécanique et énergétique de l’Université de Lorraine, Nancy 1 - Diplômé en sciences économiques (Diplôme d’Études Approfondies à Paris 13) - Ex-ingénieur de Recherche et Développement chez Gaz de France
INTRODUCTION
L’énergie est un concept flou pour la plupart d’entre nous. Humaine, animale, venue du feu, combustion des végétaux et autres matières vivantes, fossile, on sait ce qu’elle représente d’indispensable à la vie, si elle n’est la vie elle-même.
L’énergie fossile, par nature à l’état de stock, est précieuse justement par l’existence même de ses stockages et de sa capacité à être embarquée à l’état de stock. Dans un monde fini, elle est forcément elle-même en quantité finie même si on continue de temps à autre à en trouver de nouveaux gisements.
Contrairement aux peurs nées de la crise pétrolière de 1973 et des suivantes, l’utilisation, même abusive, des hydrocarbures fossilisés n’a pas menacé le développement industriel, ni la civilisation occidentale. C’est l’impact environnemental qui reste la vraie menace pour la survie à long terme du modèle de développement économique des pays dits développés.
Certes, la transition énergétique vers les énergies renouvelables est indispensable, mais le pétrole et les hydrocarbures qui le composent ont encore de beaux jours devant eux pour produire l’électricité dont nous avons besoin pour nos activités et notre confort et également pour propulser les aéronefs commerciaux ou militaires et les navires commerciaux ou militaires. De même, les automobiles et autres véhicules terrestres ne sont pas près de pouvoir se dispenser de leur stock embarqué de carburant, plus ou moins polluant. Et les hydrocarbures représentent encore aujourd’hui (fin des années 2010) et malgré les efforts et autres subventions publiques, plus de 85 % de l’énergie consommée par l’activité humaine planétaire.
Il s’agit ici de montrer que l’enjeu d’une utilisation des énergies fossiles la plus propre possible reste un défi essentiel car toute avancée vers plus de propreté joue à la fois, et sur l’économie de la ressource et sur la diminution de l’impact environnemental.
Parmi les pistes insuffisamment connues, il y a la combustion par voie humide…
Mais n’oublions pas ici que le premier des polluants reste le SO2 qui devrait exiger l’abandon des fiouls les plus chargés en soufre ou son élimination avant combustion. C’est une pollution dont le fret maritime est le plus gros émetteur mais que l’on retrouve également dans certaines grandes métropoles sujette au smog.
Le SO2 entraîne une inflammation des bronches, qui provoque toux et essoufflement ; il est aussi impliqué dans de nombreuses maladies respiratoires et cardiaques. C’est le principal responsable des pollutions et autres pluies acides. Toutefois dans cet article, il est considéré que le combustible a été traité et est exempt de soufre au moment où il entre dans la chambre de combustion. Dans ce contexte, les systèmes d'épurateurs à désulfuration des gaz de combustion (SO2) ne sont donc pas longuement évoqués.
L’expression « combustion par voie humide » est un aphorisme qui contient l’idée qu’une eau additionnelle autre que l’eau pouvant exister naturellement contenue par les combustible et comburant est présente dans la zone de la combustion avant même que l’eau issue des réactions chimiques n’ait commencé à se former.
Les avantages de la combustion humide sont la diminution de la pollution par les oxydes d’azote et les perspectives d’amélioration des performances des machines thermiques avec combustion.
Cette forme de combustion est à la base du développement d’un diagrame spécifique dit diagramme hygrométrique de combustion (DHC) et d’une métrologie adaptée, également présentés dans cet article.
On appelle procédé à combustion par voie humide CVH tout procédé utilisant l’eau comme composant additionnel, introduit dans la zone de combustion, au côté du combustible et du comburant .
L’eau additionnelle peut être introduite :
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séparément, en phase liquide ou vapeur ;
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mélangée à l’air comburant, l’eau étant alors le plus souvent en phase vapeur ;
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mélangée au combustible, l’eau étant alors généralement en phase liquide, pour constituer une émulsion.
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2. CVH et économie de l’énergie fossile
2.1 Meilleures performances énergétiques et environnementales
L’eau additionnelle ouvre la voie à un meilleur achèvement de la combustion comme indiqué dans le paragraphe 1.
Alors en corollaire, il y a un meilleur rendement de la machine qui pratique cette forme de combustion et moins de pertes énergétiques dans les fumées rejetées qui sont en même temps moins polluantes.
si le rendement énergétique de la combustion (somme travail + chaleur produite par la combustion d’une unité de masse de combustible) est augmentée de 15 % et la pollution de cette unité diminuée de 18 %, alors l’impact environnemental est diminué de 33 % pour satisfaire une même utilité.
Il est bien connu que les turbines à gaz ont des performances (puissance et rendement) sensibles aux conditions environnantes, chutant de façon significative lorsque l’air atmosphérique est très chaud par rapport aux conditions nominales.
partant de conditions nominales définies pour 15 °C et une hygrométrie moyenne, la puissance et le rendement peuvent chuter d’environ 7 % lorsque la température ambiante atteint 40 °C (cas où la pression et la température d’entrée dans la turbine sont voisines respectivement de 10 bar et 1 000 °C, les rendements de compression et détente étant proches de 85 %).
On peut alors être amené à (sur)dimensionner une machine susceptible d’être soumise à de telles variations pour assurer la production attendue en configurations extrêmes et, par conséquent, à pénaliser la machine pour son exploitation la plus fréquente, à moins que le refroidissement de l’air atmosphérique soit envisageable. Comme alternative sur certains sites, l’humidification de l’air atmosphérique entrant dans le compresseur peut assurer un refroidissement (adiabatique) pour en revenir à des conditions de fonctionnement proches...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - GUILLET (R.) - La combustion par voie humide et ses performances » (118 réf.). - Cette thèse d’octobre 2002 est en ligne http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCD_T_2002_0149_GUILLET.pdf
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(2) - GUILLET (R.), CABOT (G.), CAILLAT (S.) - * - Wet Way Combustion/Energy efficiency/environmental protection Elsevier, Elsevier ed. ISBN : 2-84299-180-X (2000).
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(3) - MARUFFO - * - 17e Congrès mondial de l’énergie à Houston.
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(4) - ARNE (S.) - Burning of water-in-oil emulsion. - 16th International Symposium on Combustion, p. 297-305, 11 ref. (1976).
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(5) - GREEVES (G.), KHAN (I.M.), ONION (G.) - Effect of water introduction on diesel engine combustion and emissions. - 16th Int. Symposium on Combustion, p. 321-336 (1976).
-
(6) - GUILLET (R.) - The...
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ANNEXES
Logiciels DHC-2D et DHC-3D développés à l’INSA-Rouen http://www.insa-rouen.fr
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Système Gillier-Pantone http://www.econologie.com
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