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EnglishRÉSUMÉ
La physique de la pale de l'éolienne permet de montrer comment la recherche d'un rendement optimal aboutit à la définition d'un angle de calage qui dépend de la distance à l'axe de rotation. Le rendement optimal des grandes éoliennes n'excède pas 15 %. Le passage des pales de l'éolienne crée un sillage dont la persistance permet de comprendre pourquoi il est généralement possible de caractériser les éoliennes par la surface balayée par les pales en rotation. La densité maximale d'éoliennes correspond à une production électrique de l'ordre de 55 kWh/(m2.an). Malgré l'effet de foisonnement, à l'échelle européenne, la puissance garantie n'excède pas quelques pourcents. En France, pour diminuer le nombre de réacteurs de 10 %, on devrait équiper environ 3 500 km de côtes en STEP.
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Hervé NIFENECKER : Professeur à l'université inter-âge du Dauphiné Physicien nucléaire - Président d'honneur de l'association « Sauvons le climat »
INTRODUCTION
Les éoliennes font désormais partie du paysage français et européen. Elles sont devenues les prototypes des énergies renouvelables seulement concurrencées par les panneaux photovoltaïques, au point qu'on semble avoir oublié les massifs ouvrages de l'hydroélectricité. Certes, les réacteurs nucléaires sont présents tous les jours dans les médias, mais rarement de façon positive. Les Français au fait de la technique ont une idée sur les principes de fonctionnement des réacteurs, des barrages hydroélectriques et des cellules photovoltaïques. Paradoxalement, alors que les moulins à vent sont parmi les plus anciens dispositifs de production d'énergie mécanique, les principes de fonctionnement des éoliennes sont largement ignorés. La loi de Betz qui relie la puissance de l'éolienne à la vitesse du vent et à la surface balayée par les pales, qui est donc une approche globale de l'éolienne, est assez bien connue par les initiés. À l'autre extrême, on trouve des livres de référence, tel celui de Cunty (physique très proche de celle de la propulsion à voile), qui expliquent comment une pale isolée réagit aux forces exercées par le vent sur sa surface . Mais il est difficile de trouver comment réconcilier ces deux approches apparemment contradictoires . Bien plus étonnant, si les forces du vent sont correctement traitées, celles dues à la résistance de l'air ne le sont pas. C'est l'ambition de cet article de donner une présentation unifiée et analytique de l'ensemble de phénomènes intervenant dans la transformation de l'énergie du vent en électricité. La dérivation de la loi de Betz donne une valeur maximale du rendement d'une éolienne. La présentation classique de l'interaction entre le vent et une pale d'éolienne permet de définir les forces de traînée et de portance, ainsi que les coefficients correspondants. Cette approche permet d'optimiser l'angle d'attaque mais reste statique et ne permet pas de calculer le rendement de l'éolienne, ni sa vitesse de rotation. Il faut donc, dans une première étape, traiter des effets de la résistance de l'air qui conduit à une vitesse limite de rotation dépendant essentiellement de l'angle d'attaque du vent. Dans la deuxième étape, il y a lieu d'introduire le freinage induit par le couplage à la génératrice électrique. La force de ce couplage est elle-même optimisée par rapport à la puissance électrique produite. Ajoutons qu'il est utile d'optimiser la forme des pales en faisant varier l'angle d'attaque selon la position radiale de l'action du vent, ce qui explique leurs formes complexes.
En tournant, les pales créent un sillage. Pour qu'une approche globale à la « Betz » ait un sens, il faut que la vitesse de rotation de la pale soit supérieure à une valeur limite qu'on trouve égale à environ 1 tr/min, ce qui est pratiquement toujours le cas.
La vitesse de rotation maximale des éoliennes est déterminée par la vitesse en bout de pale au-delà de laquelle des turbulences de l'air apparaissent.
Les éoliennes sont généralement regroupées en parc. Chaque éolienne extrayant une part de l'énergie du vent, la géométrie du parc doit être telle que la présence d'une éolienne ne réduise pas significativement la puissance du vent incident sur ses voisines. Cette condition commande la densité d'éoliennes du parc. L'emplacement des parcs doit également être optimisé eu égard au régime des vents.
Enfin, il existe des possibilités de pallier au moins partiellement l'intermittence de l'électricité éolienne soit par un effet de foisonnement, soit par des dispositifs de stockage de l'électricité.
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6. Problème de l'intermittence
En absence d'autres dispositifs, la production éolienne ne peut garantir l'équilibre entre production et consommation. Elle doit obligatoirement s'adosser à une production pilotable complémentaire. La puissance du parc éolien ne peut excéder la puissance maximale appelée par la consommation, sauf à limiter volontairement la puissance produite par les éoliennes, ce qui est difficilement acceptable économiquement. Dans ces conditions on peut montrer que l'éolien ne peut contribuer à la production qu'à hauteur de son facteur de charge, soit environ 25 % au mieux, en France. Cette production venant en déduction de celle qui pourrait être produite par les moyens pilotables, ceux-ci perdent en rentabilité.
Il est clair que la généralisation de l'usage de l'éolien passe par le développement de méthodes de stockage de l'électricité. Le stockage de l'électricité en tant que telle ne peut se faire que par l'usage de la supraconductivité. Ce mode de stockage est encore très onéreux et ne peut guère être envisagé, à court ou moyen terme comme un moyen industriel de stocker l'électricité à un niveau supérieur à quelques MWh, alors que les besoins se comptent en dizaines de TWh.
Les stockages d'électricité opérationnels envisageables font appel à une transformation de forme d'énergie :
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transformation électricité-énergie électrochimique, essentiellement des batteries ;
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transformation électricité-énergie chimique, essentiellement production d'hydrogène ;
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transformation électricité-chaleur ;
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transformation électricité-énergie mécanique : stockage d'air comprimé ;
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transformation électricité-énergie gravitationnelle. STEP (Station de transfert d'énergie par pompage).
La production de chaleur (chauffage, chaleur industrielle) ou d'hydrogène peut avoir de l'intérêt en tant que telle pour remplacer des combustibles fossiles mais ne peut être considérée...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BETZ (A.) - Das maximum der theoretisch möglichen ausnutzung des windes durch windmotoren. - 20 sept. 1920.
-
(2) - CUNTY (G.) - Éoliennes et aérogénérateurs. - Edisud (2001).
-
(3) - MANWELL (J.F.), McGOWAN (J.G.), ROGERS (A.L.) - Wind energy explained : theory, design and application. -
-
(4) - LANDAU (L.), LIFCHITZ (E.) - Mécaniue des fluides. - MIR (1971).
-
(5) - European wind atlas. - (c) Risø National Laboratory, Denmark (1989).
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(6) - * - http://www.en.wikipedia.org/wiki/Weibull_distribution
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...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
https://en.wikipedia.org/wiki/Wind_power
http://www.windeis.anl.gov/index.cfm
https://www.sauvonsleclimat.org/fr/
HAUT DE PAGE
Delft University Wind energy research institute DUWind (États-Unis)
Texas Tech University's National Wind Institute NW (États-Unis)
National Wind Technology Center (États-Unis)
Risø DTU National Laboratory for Sustainable Energy (Danemark)
Fraunhofer Institute for Wind Energy and Energy System Technology (Allemagne)
CENER (Espagne)
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