Hervé NIFENECKER
Président d'honneur (Honour Chairman) - Association « Sauvons Le Climat » (Save the Climate)
À l'échelle de la France, la production garantie du parc éolien n'excède pas 3 % de la puissance nominale. Malgré toutes les optimisations possibles, le développement de cette source d’énergie intermittente ne peut plus se passer d’un système de stockage.
Est-il réalisable de limiter le nucléaire dans le mix électrique français à 50 % ? Plusieurs possibilités permettent d'aller dans ce sens. Le remplacement de 22 centrales nucléaires par des centrales à gaz augmenterait les émissions de CO2 de 12 %. Un développement maximal des productions renouvelables conduirait à une réduction maximale de la part du nucléaire à 67 %. En combinant développement maximal de l'électricité et réduction de la consommation d'électricité de 50 %, la part du nucléaire peut, effectivement, être ramenée à 50 %. Une possibilité serait offerte par un développement de la production par centrales à gaz. Une augmentation des émissions de CO2 pourrait, toutefois, être évitée en remplaçant le chauffage par gaz et fioul par du chauffage électrique.
Un réacteur hybride, appelé également réacteur sous-critique piloté par accélérateur, est constitué d’un accélérateur de protons, d’une cible d’éléments lourds et d’un assemblage sous-critique de noyaux fissiles. L’interaction des protons avec la cible libère un grand nombre de neutrons. Ce concept a fait l’objet de nombreuses études, sans n’avoir jamais fait l’objet d’un déploiement. A ce jour, ces réacteurs hybrides sont considérés encore trop complexes et pas assez fiables.