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Jacques GUILPART : Ingénieur agronome - Ingénieur frigoriste - Chargé de recherches au Cemagref, division Génie des procédés frigorifiques
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Lire l’articleINTRODUCTION
Froid industriel et alimentaire, réfrigérateurs domestiques, contrôle des ambiances et climatisation… autant d’applications qui font partie de notre quotidien. Produire du froid est devenu indispensable et évident dans notre société moderne, tant du point de vue de la sécurité alimentaire (préservation des stocks et maintien de leurs qualités sanitaire, organoleptique et nutritionnelle) que du bien-être des hommes (climatisation et traitement des ambiances).
Dans la grande majorité des applications, les systèmes de production de froid actuellement employés sont basés sur l’utilisation de cycles à compression de vapeur et changement de phase d’un fluide frigorigène. Jusqu’à présent, les frigorigènes de la famille des hydrocarbures halogénés (CFC, HCFC) étaient largement utilisés, principalement en raison de leur aspect sécuritaire (non toxiques et ininflammables) et de leurs bonnes performances thermodynamiques. Parallèlement, d’autres fluides dits « naturels », plus délicats à manipuler mais plus performants d’un strict point de vue thermodynamique sont également utilisés sur sites industriels : il s’agit de l’ammoniac (très largement utilisé en agroalimentaire) et d’hydrocarbures (applications en chimie et pétrochimie).
Depuis quelques années, en raison de leur impact sur l’environnement (destruction de la couche d’ozone et effet de serre), l’utilisation des frigorigènes halogénés se voit progressivement contingentée. Dans ce contexte, le recours aux frigorigènes « naturels » devient une solution possible.
Mais cette solution reste à envisager avec prudence en raison des risques technologiques qui sont associés à ces fluides : inflammabilité, explosivité et toxicité. De façon à pouvoir juger de l’opportunité de l’utilisation de ces fluides, l’évaluation des risques qui leur sont associés est un préalable indispensable. Les méthodes à employer pour cette évaluation dépendent de la quantité de fluide mise en œuvre.
Ainsi, à l’échelle industrielle pour laquelle des risques majeurs sont à craindre, un certain retour d’expérience et de nombreuses études ont permis de mettre en place une approche rigoureuse. La description de cette approche fait l’objet de la première partie de cet article. Elle s’inscrit dans le cadre de la législation sur les installations classées au titre de la protection de l’environnement.
La deuxième partie de l’article traite des risques associés à l’utilisation de frigorigènes « naturels » à l’échelle typique des installations frigorifiques :
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dans le cas des hydrocarbures où l’on rencontre rarement de grosses charges en fluide (quelques dizaines de grammes dans le cas d’appareils domestiques, à quelques kilogrammes pour des applications commerciales), l’application des méthodes développées pour des installations industrielles n’est pas conseillée (absence de données expérimentales, modèles et scénarios non validés à cette échelle). Dans ce cas, il est proposé des méthodes permettant une évaluation approximative des ordres de grandeur du risque associé à ces petites installations ;
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dans le cas de l’ammoniac où l’on rencontre fréquemment des installations contenant quelques centaines de kilogrammes à quelques tonnes de fluide, une méthode d’évaluation rapide des périmètres de sécurité à afficher dans le cadre de la législation sur les installations classées est proposée.
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4. Conclusion
D’un strict point de vue thermodynamique, le recours aux fluides frigorigènes dits « naturels » peut avantageusement être proposé pour pallier les interdictions pesant sur les frigorigènes halogénés. Il s’agit principalement du propane, du butane et de l’ammoniac. L’utilisation de ces fluides à grande échelle doit pourtant s’accompagner d’une réflexion sérieuse sur les risques technologiques qui leur sont associés :
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risque d’échelle en taille des installations : plus la quantité de fluide mise en œuvre est importante, plus les conséquences d’un éventuel accident peuvent être catastrophiques ;
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risque d’échelle en nombre de petites installations : on multiplie la probabilité d’occurrence de « petits » accidents pouvant avoir de grandes conséquences par effet domino.
Le problème posé par l’évaluation des risques technologiques associés aux grosses installations industrielles est relativement bien cerné dans le cadre de la législation sur les installations classées au titre de la protection de l’environnement. Les méthodes de calcul proposées sont issues d’un solide retour d’expérience. Elles ont été calées sur des accidents réels et font appel à un ensemble d’hypothèses permettant l’affichage de distances de sécurité raisonnablement majorantes.
En ce qui concerne les risques associés aux installations frigorifiques de petites dimensions utilisant des fluides « naturels », une extrapolation des méthodes appliquées aux installations industrielles n’est pas possible. Actuellement, le calcul de ces risques utilise une approche basée sur un ensemble d’hypothèses incontournables mais peut-être (trop) simplistes : gaz parfaits, phénomènes adiabatiques, etc. Le mérite de cette approche est de fournir des ordres de grandeur cohérents avec les quelques données expérimentales disponibles. Dans cette configuration, le lecteur pourra se reporter à [20] pour connaître les normes applicables à l’utilisation de ces fluides.
Enfin, quel que soit le type de risque étudié, il convient de rester modeste et de garder à l’esprit les points suivants [extrait d’une conférence de B. Rejasse, chef du service Sécurité des installations, UIC (Union des industries chimiques)] :
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il est nécessaire d’éviter...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - KRUSE (H.) - Energy savings when using hydrocarbons as refrigerant. - Congrès de Washington. 23-25 oct. 1995.
-
(2) - CAVALLINI (A.) - Ammonia history and technical comparison between ammonia, R22 and new refrigerants. - Proceedings ammoniac actualités. Conférence IIF, sept. 1996.
-
(3) - JARRY (J.) - Maîtrise de l’urbanisation : la prise en compte des effets thermiques, mécaniques et toxiques. - Revue de Préventique no 15, août-sept. 1995.
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(4) - Maîtrise de l’urbanisation autour des sites industriels à haut risque. - Brochure éditée par le ministère de l’Environnement. 1990.
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(5) - Methods for determination of possible damage to people and objects resulting of hazardous material. - CPR 16E. Édité par le TNO (Green Book).
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(6) - FULLRINGER (D.) - Synthèse...
ANNEXES
Association française du froid (AFF)
Commissariat à l’énergie atomique (CEA)Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement (Cemagref)Institut international du froid (IIF)Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS)Institut national de recherche et de sécurité (INRS)Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)The Netherlands Organization Of Applied Scientific Research (TNO)Union des industries chimiques (UIC) HAUT DE PAGE
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