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EnglishRÉSUMÉ
Les composants de puissance, du fait de leur principale rôle d'interrupteur, sont de forts dissipateurs de chaleur. Or il est important de maintenir ces composants à des températures compatibles avec leur bon fonctionnement. Cet article fait le point sur les méthodes analytiques ou autres permettant d’aboutir à l’évaluation de la température de la zone active d’un composant électronique en fonctionnement.
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Jean-Marie DORKEL : Docteur ès sciences - Professeur à l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse - Chercheur au LAAS/CNRS de Toulouse
INTRODUCTION
Les articles D 3 100 à D 3 109 font une introduction à la physique des composants de puissance et décrivent les principes électriques et physiques mis à profit pour réaliser des composants discrets ou intégrés de puissance. Le rôle premier de ces composants de puissance est de servir d’ interrupteur dans les circuits de conversion de l’énergie électrique, bloquant des tensions importantes et véhiculant des courants forts. Dans ces conditions, qu’il s’agisse de composants de puissance discrets, ou de composants de puissance intégrés sous une forme hybride ou monolithique , le propre de ces dispositifs est de dissiper sous forme de chaleur une certaine puissance électrique . Cette puissance électrique dissipée sous forme de chaleur, qui dans la plupart des cas est négligeable par rapport à la puissance électrique convertie, peut cependant être importante même lorsque les composants opèrent dans des conditions de fonctionnement parfaitement normales. Pour maintenir alors leur température de fonctionnement à une valeur suffisamment basse, permettant encore au composant de travailler de manière opérationnelle, il est nécessaire de procéder à une analyse appropriée du mécanisme d’évacuation de la chaleur dans le cristal, le boîtier et le dispositif de refroidissement qui lui est associé. Alors que le problème de la conception thermique de l’ensemble puce-boîtier-refroidisseur était déjà important pour les composants de puissance discrets, il gagne encore en importance lorsque l’on considère les circuits de puissance intégrés sous une forme hybride ou monolithique. En effet, pour ces derniers, la concentration de la puissance électrique dissipée sur une surface très restreinte fait que l’on atteint assez facilement la limite de 100 W/cm 2 au-delà de laquelle seuls des systèmes de refroidissement performants peuvent être envisagés. Le but du présent article est avant tout de faire le point sur les méthodes analytiques ou autres permettant d’aboutir à l’évaluation de la température de la zone active d’un composant électronique en fonctionnement. Dans un deuxième article , nous aborderons le problème de l’interactivité entre la puissance dissipée et la température en vue de discuter de la validité du concept de température de jonction et nous terminerons notre exposé par quelques considérations sur les problèmes induits de fatigue thermique et de fiabilité.
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3. Évaluation de la température de jonction
Lorsque l’on s’intéresse au calcul des échauffements des composants et circuits intégrés de puissance, la notion qui est couramment utilisée en électronique de puissance et qui fait l’objet d’une spécification dans les recueils de caractéristiques est celle de la température de jonction. Cette notion doit cependant être utilisée avec prudence et mérite d’être définie avec précision pour en faire une utilisation correcte.
3.1 Définition pratique de la température de jonction
Dans un composant ou un circuit intégré de puissance fonctionnant de manière opérationnelle, la température n’est pas uniforme, l’écoulement de la chaleur étant essentiellement un processus tridimensionnel comme le montrent les équations [1] et [2] données plus haut. Cependant, le maximum de la répartition de température est atteint dans les zones actives qui dissipent la puissance. Comme en général la dissipation de chaleur dans la zone active est elle-même en interaction avec la répartition de température dans cette zone, le calcul de la répartition de température dans la zone active d’un composant de puissance peut s’avérer être extrêmement complexe. Pour chaque type de composant, il existe fort heureusement un domaine de fonctionnement pour lequel son comportement électrothermique est stable et la dissipation de chaleur de la zone active peut être stabilisée ainsi que la répartition de la température dans cette zone active.
Pour un composant de puissance discret caractérisé par une zone active unique, on peut définir la température de jonction comme étant une température caractéristique (valeur maximale ou valeur moyenne) atteinte dans sa zone active lorsque ce composant fonctionne dans des conditions telles que son fonctionnement électrothermique est localement stable. Nous montrerons en ...
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BIBLIOGRAPHIE
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(2) - LECLERCQ (J.) - Électronique de puissance. Éléments de technologie - . Techniques de l’Ingénieur, Traité Génie électrique D 3 220. 12-1994.
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(3) - DEGIOVANNI (A.) - Transmission de l’énergie thermique. Conduction - . Techniques de l’Ingénieur BE 8 200. Traité Génie énergétique 04-1999.
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(4) - ÖZISIK (N.) - Heat conduction (Conduction de la chaleur) - . 692 p. 1993 Wiley 605 Third Avenue New York NY 10158-0012, 1993.
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