Présentation
EnglishRÉSUMÉ
L’électronisation massive des objets et des systèmes impose l'intégration de plus en plus d’actionneurs, pilotés par quelques microprocesseurs, microcontrôleurs, etc. L’interface entre ces organes de manœuvres et les électroniques numériques de pilotages et décisions sont les électroniques analogiques de puissance qui assureront la fourniture contrôlée de l’énergie nécessaire à ces mouvements. Ces électroniques travaillent avec des signaux de plus en plus rapides pour améliorer leurs rendements. L’objet de cet article est de fournir des éléments de modélisation pour la CEM de ces électroniques de façon à justifier des éléments d’atténuation nécessaires pour les rendre conformes aux exigences de la compatibilité électromagnétique.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Olivier MAURICE : Ingénieur en CEM - ARIANE GROUP, Les Mureaux, France
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Alexandre VALLET : Ingénieur - RENAULT, Guyancourt, France
INTRODUCTION
Les électroniques dites « de puissance » regroupent des composants et des types d’architectures reconnaissables par les spécialistes de cette matière, mais aussi par les étudiants en électronique qui ont pu aborder certaines de ces structures. Dans ce cadre, concevoir une électronique qui concilie au mieux rendement et performances des composants dont, principalement, des transistors de commutation est un exercice difficile. Pour autant, s’il conduit à une conception fonctionnelle efficiente, l’exercice ne répond pas forcément aux besoins et exigences de la compatibilité électromagnétique (CEM).
Le champ de la CEM est bien plus large que le seul champ couvert par les signaux des électroniques de puissance. En particulier, il impose d’évaluer les bruits engendrés sur les lignes d’alimentation des électroniques de puissance par leurs commutations. Si ce bruit est calculable classiquement à partir de la conception fonctionnelle dans la bande passante de l’électronique, son estimation hors bande, c’est-à-dire à des fréquences beaucoup plus élevées que celle du fonctionnement nominal, implique une approche de modélisation propre à la CEM. Cet écart est souvent mal compris : le métier de la CEM ne se satisfait pas d’un recoupement exemplaire entre un signal mesuré et un signal calculé, cela n’a d’ailleurs paradoxalement aucun intérêt. Le but de l’ingénieur en CEM est de prédire une enveloppe des maxima en émission de cette électronique, qui encadre les mesures pouvant être effectuées sur cette électronique sous diverses conditions de fonctionnement. Il doit également prendre en compte les dispersions et les incertitudes inhérentes aux composants et à la structure conçue, et ce, pour toutes les fréquences entre quelques hertz à plusieurs gigahertz. Parvenir à l’établissement de ces amplitudes limites, comme à la conformité de l’électronique vis-à-vis des exigences auxquels les systèmes qui vont l’accueillir sont soumis, appelle l’utilisation de modèles qui ne sont pas des modèles fonctionnels, mais des modèles pour la CEM.
Par l’emploi de modèles rapides, robustes, délivrant des résultats englobants sans être trop majorants, permettant de positionner les performances en CEM de l’électronique dans une analyse de fiabilité et de sûreté de fonctionnement, l’ingénieur en CEM apporte ainsi sa pierre à la conception de l’électronique de puissance sous un angle qui n’est pas celui du concepteur hardware.
Nous espérons par cet article fournir les premières briques à l’ingénieur en CEM pour élaborer le modèle qu’il devra construire pour l’électronique dont il a la charge.
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1. Grandes lignes de la CEM des électroniques de puissance
Dans cette section, nous abordons les concepts fondamentaux pour comprendre et gérer la compatibilité électromagnétique des électroniques de puissance. Ces éléments sont de plus en plus présents dans les conceptions électroniques de tous produits. Or, toutes ces électroniques de puissance, afin d'optimiser leurs rendements, utilisent des fréquences fondamentales de plus en plus élevées aux temps de montée de plus en plus courts. Cependant, ces propriétés vont à l’encontre d’une réduction du bruit émis par ces électroniques. Au contraire, elles couvrent des spectres de bruit de plus en plus large avec des intensités spectrales de plus en plus élevées. Et le respect des exigences de CEM en émissions conduites ou rayonnées devient un vrai challenge. Autrement dit, de plus en plus d’équipements ne parviennent plus, faute d’un effort suffisamment conséquent en conception CEM amont, à respecter les gabarits des exigences normatives en émissions.
1.1 Approche de la CEM des électroniques de puissance
Nous appelons « électronique de puissance » une électronique qui contribue à la conversion de l’énergie. Nous verrons que du point de vue de la modélisation en CEM, quelques éléments canoniques et leurs schémas équivalents permettent de prédire raisonnablement les émissions des chaînes de puissance, point dur pour ces électroniques de l’obtention de conformité en CEM.
Nous devons rappeler ici que l’objet du métier de la CEM est de lever les risques de non-conformité d’une électronique aux exigences client. Il faut être capable de garantir, avec une marge la plus optimisée possible, cette conformité. Ainsi, une mesure qui recouperait parfaitement un calcul n’aurait aucun intérêt dans cette mission. Du fait des dispersions, cette correspondance qui apparaîtrait comme un coup de chance impliquerait qu’une mesure avec une autre chaîne pourrait dépasser la prédiction. Et ce résultat constitue en soi un échec dans l’exercice de prédiction du risque en émissions conduites ou rayonnées.
La gestion des câblages présente la même importance que le routage des cartes ; il s’agit du routage à l’échelle du système. Il faut éviter de faire se voisiner des signaux capteurs bas niveau et le signal de sortie de l’électronique de puissance. Sinon, un blindage adéquat...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - BOUCENNA (N.) - Contribution à la modélisation en compatibilité électromagnétique des machines électriques triphasées. - (Doctoral dissertation, École normale supérieure de Cachan-ENS Cachan) (2014).
-
(2) - MAURICE (O.), RAVELO (B.), REINEIX (A.) - * - . – Modélisation multiphysique : premiers concepts fondamentaux dans le cadre classique (2019).
-
(3) - MAURICE (O.), DURAND (P.) - * - . – Complex Systems Modelling Developed for Electromagnetic Compatibility Applied to Automatic Problems (2016).
-
(4) - LARDELLIER (M.) - Contribution à l'étude des perturbations électromagnétiques générées par des convertisseurs. - (Doctoral dissertation) (1996).
-
(5) - GUETTICHE (N.) - Développement des modèles CEM de composants d'électronique de puissance pour la caractérisation des perturbations en mode rayonné. - (Doctoral dissertation, université de bouira) (2017).
- ...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
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Normes analogiques définissant les limites en émissions conduites ou rayonnées (reprise pour la réglementation européenne par la norme NF EN 55022). - CISPR22 -
ANNEXES
1.1 Documentation – Formation – Séminaires (liste non exhaustive)
Congrès de CEM en France :
https://cem2020.sciencesconf.org/ pour 2020.
HAUT DE PAGE1.2 Laboratoires – Bureaux d'études – Écoles – Centres de recherche (liste non exhaustive)
SOPEMEA – laboratoire d’essais de CEM, équipé pour recevoir des équipements de puissance nécessitant un refroidissement en chambre :
https://sopemea.apave.com/fr-FR/Vos-besoins/Essais/Essais-CEM
Laboratoire AMPERE, école centrale de Lyon :
https://www.ec-lyon.fr/recherche/laboratoires/laboratoire-ampere
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