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EnglishRÉSUMÉ
Cet article donne une revue des systèmes de télécommunications optiques spatiales. Ces systèmes sont envisagés pour certaines applications spatiales comme le transfert de données massif ou encore internet par satellite. L’article décrit les principaux sous-systèmes composant le lien optique, notamment la chaîne de communication, mais aussi la tête optique dont il explique le calcul du gain. La méthodologie pour clore le bilan de liaison pour les liens à faible dynamique est introduite. L’article mentionne ensuite les liens à haute dynamique, principalement due à la turbulence atmosphérique, et les moyens de s’en accommoder. La mise en place d’un lien optique est présentée. Pour finir, l’article discute de la capacité et de la disponibilité de ces systèmes.
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David PARRAIN : Architecte système télécommunication optique - Airbus Defence & Space, Toulouse, France
INTRODUCTION
Dans un monde de plus en plus connecté, les exigences en matière de communication ont augmenté de manière exponentielle. La domination des communications optiques dans le domaine terrestre ces dernières décennies s’explique par leurs capacités élevées de transmission de données sur de longues distances. Leur adoption croissante dans le domaine spatial a été motivée par la nécessité conjointe d’accroître les débits tout en réduisant la taille et le coût des systèmes. Les communications optiques spatiales montrent déjà toute leur efficacité sur les liens inter-satellites, notamment grâce à l’avènement des constellations en orbite basse (Space Development Agency (SDA), Starlink) et pour le rapatriement de données en passant par un satellite géosynchrone (European Data Relay Satellite System, EDRS). Les efforts de développements se concentrent maintenant sur l’augmentation des débits et sur la réalisation de liens traversant l’atmosphère, qui ajoute un niveau de complexité supplémentaire.
Les systèmes de télécommunications optiques spatiales possèdent, hormis la promesse de très hauts débits, quelques avantages supplémentaires par rapport aux systèmes radiofréquences (RF) :
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il n’existe pas de réglementation sur l’utilisation de ces fréquences. Elles sont en effet tellement grandes et les faisceaux tellement étroits que le risque d’interférence avec un autre système est négligeable ;
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leur discrétion les rend difficiles à espionner et à brouiller, ce qui suscite un vif intérêt pour les forces armées ;
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leur compacité est plus importante par rapport aux systèmes radiofréquences (à débit équivalent) ;
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ils réduisent les problématiques de compatibilité électromagnétique au niveau des engins spatiaux.
En revanche, ces systèmes souffrent encore de quelques points durs :
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la spatialisation des composants terrestres n’est pas toujours aisée du fait des électroniques avancées utilisées ;
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ils ne fonctionnent quasi exclusivement qu’en lien point-à-point ;
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ils sont extrêmement sensibles à la couverture nuageuse, ce qui crée un impact fort sur la disponibilité pour certains types de liens ;
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ils sont plus complexes lorsque la traversée de l’atmosphère turbulente rentre en compte.
Dans cet article, nous explorons en profondeur les principes fondamentaux des communications optiques spatiales, leurs avantages et leurs défis, ainsi que les applications qui émergent grâce à cette technologie. Nous discutons des différents types de liens optiques, des chaînes de communication, des terminaux lasers, des bilans de liaison à faible et haute dynamique. Puis, nous parlons des concepts de capacité et disponibilité.
Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes utilisés.
MOTS-CLÉS
spatial télécommunication optique lien optique terminal optique en espace libre satellite chaîne de communication tête optique haute capacité
VERSIONS
- Version archivée 1 de juin 1987 par Patrick LESNE
- Version archivée 2 de févr. 2001 par Georges OTRIO
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Bilan de liaison optique
L’objectif de la liaison optique est de transporter un flux de bits d’un point A en un point B QEF (exemple : taux d’erreur paquet < 10−7 ou taux d’erreur binaire < 10−9). Le taux d’erreur binaire (BER) est lié au SNR des symboles récupérés en entrée de décodeur, et de la performance de ce dernier (figure 7).
Le SNR dépend de la qualité des algorithmes utilisés pour resynchroniser les symboles, du nombre de bits utilisés pour la numérisation du signal, ainsi que du niveau de signal analogique provenant des photodétecteurs. Pareillement, la qualité (puissance et SNR) de ce signal dépend elle aussi de la qualité du signal optique en entrée de front-end. Un récepteur de chaîne de com peut ainsi être caractérisé par son taux d’erreur binaire après décodage en fonction du SNR du faisceau optique en entrée (pour une puissance en entrée de front-end Rx donné). Une fois la chaîne de com caractérisée, il suffit alors de traquer l’évolution de la puissance et du SNR optique le long de la propagation jusqu’à l’entrée du front-end Rx. C’est généralement à cela que sert le bilan de liaison.
La figure 8 présente un exemple typique de lien optique. Le signal généré par le transmetteur possède un excellent SNR mais une puissance limitée. Un amplificateur optique haute puissance (high power optical amplifier (HPOA)) permet alors d’amplifier fortement le signal (quelques watts à quelques dizaines de watts), mais le détériore en ajoutant une certaine quantité de bruit due à l’émission spontanée amplifiée (Amplified Spontaneous Emission (ASE)). Le signal est ensuite focalisé par le télescope d’émission afin d’être envoyé au télescope de réception via le canal de propagation. Au cours de cette étape, le signal perd une grande partie de sa puissance. Après réception de l’onde optique par le terminal Rx, il est envoyé vers le récepteur de la chaîne de com. Il est très fréquent de l’injecter dans une fibre optique monomode et de le réamplifier tout en limitant l’ajout de bruit (ASE) à l’aide d’un amplificateur optique à bas bruit (Low Noise Optical Amplifier (LNOA)). Cela permet d’atteindre la puissance...
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BIBLIOGRAPHIE
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Space Development Agency (2023). Optical Communications Terminal (OCT) Standard Version 3.1.0. United States Space Force.
https://www.sda.mil/wp-content/uploads/2023/06/SDA_OCT_Standard-3.1.0_Signed_Web_Version.pdf
The Consultative Commitee for Space Data Systems (CCSDS) (2019). Optical communications physical layer recommended standard ‘CCSDS 141.0-B-1’. National Aeronautics and Space Administration.
https://public.ccsds.org/Pubs/141x0b1.pdf
HAUT DE PAGE2.1 Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs (liste non exhaustive)
Terminal optique spatial
TESAT
Terminal optique spatial
Mynaric
Station optique sol
Airbus Defence & Space Netherlands
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