Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Gontran HERRIER : Docteur en sciences chimiques de l’université de Namur - Ingénieur de recherche dans les applications de la chaux en Génie Civil – Lhoist R&D – Groupe Lhoist
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Didier LESUEUR : Docteur et ingénieur de l'INSA de Lyon - Responsable du laboratoire Matériaux – Lhoist R&D – Groupe Lhoist
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Daniel PUIATTI : Ingénieur INSA de Strasbourg - Directeur marketing et développement des applications de la chaux en Génie Civil – Groupe Lhoist
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le terme chaux est un terme générique désignant l'oxyde et/ou l’hydroxyde de calcium et l'oxyde et/ou l’hydroxyde de calcium et de magnésium provenant de la décomposition thermique (calcination) de carbonate de calcium (calcaire, craie, coquillages, etc.), ou de carbonate de calcium et de magnésium (calcaire dolomitique, dolomite).
La chaux aérienne répond à cette définition générale. Elle doit son qualificatif à la propriété qu’à l’hydroxyde de se carbonater au contact du gaz carbonique de l’air et de contribuer ainsi à la résistance et à la durabilité des mortiers.
On distingue la chaux aérienne calcique, obtenue à partir de carbonate de calcium, et la chaux aérienne dolomitique, obtenue à partir de carbonate mixte de calcium et de magnésium. Du fait de la pureté des calcaires d’origine, les chaux aériennes n’ont pas de propriétés hydrauliques. Elles ne doivent donc pas être confondues avec les chaux hydrauliques dont l’usage est essentiellement réservé à la fabrication d’enduits et de mortiers pour le bâtiment.
L’utilisation de chaux aérienne, dans le domaine du Génie Civil, est conditionnée par le respect de la Directive européenne sur les produits de construction qui impose, entre autres, la conformité à la norme NF EN 459 : Chaux de construction. Cette norme distingue deux catégories de chaux aériennes pour la construction :
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calcique (notation CL) qui comprend :
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l’oxyde de calcium : CaO,
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l’hydroxyde de calcium : Ca(OH)2 ;
-
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dolomitique (notation DL) qui comprend :
-
l’oxyde de calcium et de magnésium : CaO.MgO,
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l’hydroxyde de calcium et de magnésium : Ca(OH)2.Mg(OH)2.
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Les chaux aériennes sont sans addition de composants dotés de propriétés hydrauliques ou pouzzolaniques et elles peuvent se présenter sous deux formes :
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chaux vive (notation Q) qui existe sous forme d’oxyde et réagit de façon exothermique avec l’eau ;
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chaux hydratée – également qualifiée d’éteinte – (notation S) essentiellement sous forme d’hydroxyde obtenu par hydratation – ou extinction – contrôlée de l’oxyde. La chaux hydratée est disponible à l’état de poudre d’une part, et en suspension dans l’eau, d’autre part. Dans ce dernier cas, on obtient, du plus concentré au plus dilué, une pâte, un coulis ou un lait de chaux.
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9. Modification des enrobés bitumineux
9.1 Contexte
La chaux hydratée a été utilisée dans les mélanges bitumineux dès leur apparition au début du XXe siècle . Elle était également un additif courant à typiquement 2 % massique dans les enrobés bitumineux en France pendant le développement industriel de la technologie au sortir de la Seconde Guerre Mondiale .
Mais, ce n’est que depuis la fin des années 1970 que la pratique s’est développée à grande échelle, tout d’abord aux États-Unis. Ainsi, la chaux hydratée est devenue l’additif de référence pour améliorer la tenue à l’eau des enrobés bitumineux et, environ 10 % des enrobés bitumineux produits outre-Atlantique contiennent typiquement 1 à 2 % de chaux hydratée en masse . Certains états sont même allés jusqu’à rendre son usage obligatoire.
Cet usage est actuellement en croissance en Europe, sous l’impulsion notamment des Pays-Bas qui utilisent systématiquement 2 % de chaux hydratée dans les formules d’enrobés drainants, depuis les années 1990, une technologie recouvrant 70 % du réseau autoroutier local.
L’utilisation en France est actuellement en croissance, grâce, entre autre, à certains maîtres d’ouvrage (en particulier des concessionnaires d’autoroutes) qui voient l’ajout de chaux hydratée comme un moyen d’augmenter la durée de service de leurs enrobés (figure 14).
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Modification des enrobés bitumineux
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LITTLE (D.N.) - Stabilization of pavement subgrades & base courses with lime - Lime Association of Texas (1995).
-
(2) - HORNYCH (P.) et al - Étude en laboratoire et sur chantier du comportement de graves calcaires traitées à la chaux - Tremti (2005).
-
(3) - BOLLENS (Q.) - Traitement de matériaux excavés : stockabilité d’un limon traité à la chaux - Tremti (2005).
-
(4) - VITSE (C.) et al - Le recyclage des matériaux d’excavation dans une installation fixe de traitement à grand rendement : un exemple dans le Nord de la France - Tremti (2005).
-
(5) - PAUMELLE (P.) et al - Le godet cribleur : un outil léger mobile pour valoriser les excédents de déblais de chantier - Tremti (2005).
-
(6) - Guide Techniques pour le traitement des sols à la...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Chaux de construction. - AFNOR NF EN 459 -
-
Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats – Détermination de la porosité du filler sec compacté. - AFNOR NF EN 1097-4 - 06/2008
-
Sol traité à la chaux. - AFNOR NF EN 1227-11 -
-
Essai d’évaluation de l’aptitude d’un sol au traitement. - AFNOR NF P 94-100 -
-
Mélanges bitumineux – Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud – Détermination de la sensibilité à l’eau des éprouvettes bitumineuses. - AFNOR NF EN 12697-12 - 09/2008
-
Mélanges traités aux liants hydrauliques – Spécifications – Sol traité à la chaux. - AFNOR NF EN 14227-11 - 12/2006
-
Granulats pour mélanges hydrocarbonés et enduits superficiels utilisés en construction...
1.1 Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
• UP Chaux – Union des producteurs de chaux
• National Lime Association (USA)
• IMA Europe – Industrial Minerals Association
http://www.ima-eu.org/lime.html
• International Lime Association
http://www.internationallime.org
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