Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Les pathologies des ouvrages en béton armé sont de plusieurs ordres. Les erreurs de dessins portent essentiellement sur le ferraillage de l’ouvrage, les conséquences étant évidemment préjudiciables à la bonne tenue de la structure. Pour exemple, sous des contraintes élevées, des poussées au vide des armatures non équilibrées peuvent donner lieu à des fissurations. De même, un rayon de courbure des barres tendues trop faible entraîne une zone de compression locale qui conduit à l’écrasement du béton. Par ailleurs, un dossier d’exécution de qualité est une condition nécessaire, mais non suffisante, pour réduire la sinistralité des ouvrages en béton. Les défauts d’exécution rencontrés peuvent porter sur des dalles d’acier en porte à faux, ou sur des poutres. Le mauvais dosage en eau du béton est également une des causes de mal façon, de même l’utilisation d’agrégats défectueux ou inadaptés.
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Jean DELEFOSSE : Ingénieur E.T.P. – Diplômé du Centre des hautes études de la construction – Ingénieur-européen – Ex-assistant à l’école spéciale des Travaux publics - Expert près la Cour d’appel de Paris et les Cours administratives d’appel de Paris et de Versailles (Honoraire)
INTRODUCTION
Après avoir traité, dans [C 6 100] des fautes de conception et de calculs, cette étude consacrée à la pathologie des ouvrages en béton armé se poursuit dans cet article et le suivant [C 6 200], on examinera les désordres dont l’origine tient aux :
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erreurs de dessins et défauts d’exécution ;
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actions physico-chimiques pouvant affecter les matériaux constitutifs (béton et acier).
Dans l'article [C 6 200], nous nous intéressons également aux cas particuliers et aux ouvrages spécifiques, avant de terminer par quelques recommandations ou enseignements à retirer de cette étude.
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1. Erreurs de dessin
Celles-ci portent, très majoritairement, sur le ferraillage de l’ouvrage.
1.1 Poussées au vide
Il s’agit d’une erreur assez répandue que l’on peut observer, par exemple à l’angle de 2 parois d’un ouvrage enterré.
Toute armature courbe tendue exerce sur le béton, dans son plan et vers sa concavité, une poussée F/R (F : force de traction – R : rayon de courbure). L’acier tend donc à repousser le béton vers le centre de la concavité. Une telle disposition est donc à proscrire (figure 1a).
La seule réalisation d’un gousset n’améliore rien. De même est à proscrire un ancrage par retour d’équerre le long d’une paroi, car la traction des aciers tend à pousser au vide le béton proche de la paroi (figure 1b).
Les figures 1, 2 et 3 ci-après illustrent quelques bonnes, et mauvaises, dispositions parmi les plus courantes.
Le non respect de ces dispositions peut conduire, si les contraintes sont élevées, à des poussées au vide non équilibrées très importantes, et donc à des fissurations qui peuvent être infiltrées (cas des réservoirs et des voiles contre les terres humides), ou à des éclats de béton localisés.
Il convient d’être attentif, en particulier aux poussées au vide des armatures disposées à l’intrados des ouvertures en arc (baies) dans les murs de façade.
Ces poussées doivent être équilibrées.
Enfin, signalons que, dans les angles de parois très sollicitées (réservoirs, silos, etc.), les contraintes peuvent être très importantes et leur répartition difficile à déterminer par le calcul. Dans certains cas, une étude spécifique peut s’avérer nécessaire. Il faut éviter, autant que faire se peut, l’arrêt de barres dans les angles.
HAUT DE PAGE1.2 Aciers non remontés
Par exemple, le problème se pose dans le cas d’une poutre...
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Erreurs de dessin
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BLEVOT (J.) - * - . – Enseignements tirés de la pathologie des constructions en béton armé (Éditions Eyrolles).
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(2) - CHAULET (A.) - * - . – Connaissance du béton armé (Éditions du Moniteur).
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(3) - DREUX (G.), FESTA (J.) - * - . – Nouveau guide du béton (Éditions Eyrolles).
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(4) - DURIEZ - * - . – Matériaux de construction (Éditions Dunod).
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(5) - FAURY (J.) - * - . – Le béton (Éditions Dunod).
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(6) - L’HERMITE (R.) - * - . – Au pied du mur (SDT BTP).
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(7) - LAFUMA...
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