Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Cet article traite des différents types de pathologie / désordres pouvant affecter les chaussées, et en particulier de leur identification, de leurs causes et de la méthode à appliquer pour en établir un diagnostic efficace.
Plusieurs processus peuvent intervenir dans la dégradation des différents types de chaussée, dont la bonne connaissance est indispensable à la conception des solutions de reprise ou de renforcement.
L’article présente également une approche formelle du dimensionnement mécanique des couches de chaussées, combinant la méthode des hauteurs équivalentes, à l’analyse du comportement d’un ouvrage sur sol élastique.
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleAuteur(s)
-
Thomas SIMONNOT : Directeur - ACCOTEC – France
-
Fouad BOUYAHBAR : Ingénieur Chercheur – Directeur Technique Cabinet ATHIS – Paris - Expert près les Tribunaux et la haute Cour.
INTRODUCTION
Avec la diminution des ressources naturelles, les structures de chaussées ont fait l’objet de recherche d’optimisations dans leur conception. L’approche française utilisée depuis les années 1990 pour la conception des chaussées neuves a été développée par le LCPC, puis le CEREMA/IFSTTAR/IDRRIM, jusqu’à la publication de la norme NF P 98-086, révisée en mai 2019, et l’utilisation généralisée du logiciel de calcul ALIZÉ.
Cette approche de conception pas à pas a également permis de systématiser les méthodes de diagnostic dans le cas de désordres des chaussées.
Toute structure de chaussée va se dégrader sous l’action de plusieurs facteurs. Pour pouvoir mener un diagnostic efficace, il est important de connaître :
-
les différents types de pathologies et désordres pouvant affecter les structures de chaussée ;
-
les processus de dégradation pour chaque type de chaussée ;
-
les facteurs d’influence associés.
Les outils d’auscultation seront également présentés avec la méthodologie de diagnostic et le principe de conception des solutions de réparation de la chaussée dégradée.
Nota : le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes et expressions importants de l’article, ainsi qu’un tableau des sigles, notations et symboles utilisés tout au long de l’article.
DOI (Digital Object Identifier)
CET ARTICLE SE TROUVE ÉGALEMENT DANS :
Accueil > Ressources documentaires > Construction et travaux publics > Travaux publics et infrastructures > Les routes, les ponts et les joints > La pathologie des chaussées - Processus de dégradation, causes et diagnostic > Les processus de dégradation des chaussées
Cet article fait partie de l’offre
Vieillissement, pathologies et réhabilitation du bâtiment
(52 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Présentation
3. Les processus de dégradation des chaussées
Une structure de chaussée est composée de plusieurs couches (figure 13).
3.1 Les chaussées souples
Une chaussée souple est constituée par une assise non traitée et avec moins de 12 cm d’enrobé bitumineux (figure 14).
Du fait de la faible rigidité de la couche granulaire d’assise, ce type de chaussée est particulièrement sensible aux variations hydriques des matériaux non traités et du sol support.
Son comportement repose donc essentiellement sur la portance des couches d’assise et toute augmentation de la teneur en eau de ces matériaux va fragiliser la structure (fossés sur les bas-côtés, infiltration par des fissures …). Une fois que l’eau peut s’infiltrer dans la structure, les dégradations ne peuvent que s’accélérer (épaufrures puis départ de matériaux et nid de poule).
HAUT DE PAGE3.2 Les chaussées bitumineuses
Une chaussée bitumineuse est constituée d’une assise en au moins deux couches de matériaux bitumineux avec une épaisseur totale d’au moins 12 cm (figure 15).
La bonne rigidité des enrobés bitumineux permet d’atténuer fortement la transmission des contraintes, en reprenant les efforts par traction-flexion.
La qualité de la structure réside donc dans le bon collage des interfaces entre chaque couche de manière à transmettre les efforts à la base de la couche la plus profonde.
Dans le cas où ces interfaces sont défectueuses (mal collées), chaque couche est plus sollicitée en traction, ce qui peut générer des ruptures par fatigue.
L’endommagement de ce type de structure bitumineuse est donc généralement constitué successivement par :
-
1) Un fluage de surface avec orniérage ;
-
2) Un arrachement des gravillons ;
-
3) L’apparition de fissures ;
-
4) L’aggravation des désordres du haut vers le bas au fur et à mesure de l’accentuation des fissures.
...
Cet article fait partie de l’offre
Vieillissement, pathologies et réhabilitation du bâtiment
(52 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Les processus de dégradation des chaussées
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Méthode d’essai n° 38-2 - Relevé des dégradations de surface des chaussées – - LCPC (1997).
-
(2) - Méthode d’essai n° 52. – complément à la méthode n° 38-2 - Catalogue des dégradations de surface des chaussées – - LCPC (1998).
-
(3) - CEREMA IDRRIM - Diagnostic et conception des renforcements de chaussées – - Réferences, mai 2016.
-
(4) - Méthode d’essai n° 43 - Exécution et exploitation des carottages de chaussées – - LCPC (1996).
-
(5) - Guide Pratique - L’entretien courant des chaussées – - SETRA (1996).
-
(6) - YOUNG (W.C.), BUDYNAS (R.G.) - Roark’s...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Dimensionnement structurel des chaussées routières – Application aux chaussées neuves - NF P 98-086 - Mai 2019
-
Missions d’ingénierie géotechnique – Classification et spécifications - NF P 94-500 - Novembre 2013
-
Essais relatifs aux chaussées – Mesure de la déflexion engendrée par une charge roulante – Partie 1 : définitions, moyens de mesure, valeurs caractéristiques - NF P 98-200-1 - juillet 1991
-
Essais relatifs aux chaussées – Mesure de la déflexion engendrée par une charge roulante – Partie 2 : détermination de la déflexion et du rayon de courbure avec le déflectomètre Benkelman modifié - NF P 98-200-2 - novembre 1992
-
Essais relatifs aux chaussées – Mesure de la déflexion engendrée par une charge roulante – Partie 3 : détermination de la déflection avec le déflectographe - NF P 98-200-3 - septembre 1993
-
Exécution des terrassements – Classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d’infrastructures routières - NF...
ANNEXES
Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs (liste non exhaustive)
ALIZÉ LCPC, logiciel pour le dimensionnement des structures de chaussées v1.5 et v2 [Logiciel] ITECH 8.
CESAR, logiciel aux éléments finis pour le génie-civil [logiciel] ITECH 8.
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Vieillissement, pathologies et réhabilitation du bâtiment
(52 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses