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EnglishRÉSUMÉ
En génie civil, les techniques d'évaluation et de contrôle non destructifs, qui sont de plus en plus utilisées, constituent une aide efficace au suivi et à la maintenance du patrimoine bâti. Sans prétention d'exhaustivité, quelques exemples de méthodes bénéficiant des derniers progrès technologiques (RADAR, ultrasons, tomographie sismique, Ultrasonic Pulse Echo, Impact Echo, instrumentation sans fil) appliquées aux structures et aux matériaux, permettent ici d'illustrer ces propos.
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Jean-Marie CAUSSIGNAC : Directeur de recherche émérite - Retraité de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR)
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Vincent LE CAM : Ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’État, Université de Nantes Angers Le Mans (LUNAM) - IFSTTAR, département Mesure, Auscultation et Calcul scientifique (MACS), Bouguenais
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Odile ABRAHAM : Ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’État, Université de Nantes Angers Le Mans (LUNAM) - IFSTTAR, département Mesure, Auscultation et Calcul scientifique (MACS), Bouguenais
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Xavier DÉROBERT : Ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’État, Université de Nantes Angers Le Mans (LUNAM) - IFSTTAR, département Mesure, Auscultation et Calcul scientifique (MACS), Bouguenais
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Géraldine VILLAIN : Ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’État, Université de Nantes Angers Le Mans (LUNAM) - IFSTTAR, département Mesure, Auscultation et Calcul scientifique (MACS), Bouguenais
INTRODUCTION
L’introduction des END et des CND en génie civil, voire de leur évolution, nécessite au préalable d’en rappeler quelques grandes lignes quant à leur définition et à leur usage. Il s’agit, dans la plupart des cas, d’outils ou de méthodes de mesure ou de contrôle capables de donner accès à une ou plusieurs grandeurs physiques, physico-chimiques ou chimiques caractérisant le phénomène étudié, par l’obtention, soit de valeurs quantitatives, soit d’informations par seuillage de valeurs lorsque l’on s’intéresse à de la détection d’évènements. Aujourd’hui, la notion d’instrumentation ne se limite plus à « l’instrument » mais prend en compte le capteur ou le réseau de capteurs, la saisie, la transmission et le traitement des informations. Elle englobe aussi l’action qui débouche sur ce système ou ce moyen et la démarche intellectuelle et pratique qui préside à cette action. Il s’avère nécessaire de concevoir des méthodes, d’imaginer des moyens, d’inventer des outils d’investigation pour caractériser l’état du système, d'agir sur celui-ci, de comprendre son fonctionnement, d'alimenter des modèles de comportement. Ceci suppose de mener une réflexion globale sur le système prenant en compte la réflexion cognitive et les outils de mesure ou d’investigation. Dans ce contexte, la physique de l’onde et de son interaction avec l’ouvrage doit être maîtrisée, de même que la génération de cette onde et l’interprétation de ce que l’on en mesure. De plus, la modélisation, directe ou inverse, et l’approche multi-échelle sont nécessaires pour mieux concevoir l’appareillage de génération en optimisant le procédé vis-à-vis de la structure étudiée et de tirer des observations un maximum d’informations quantitatives, voire d’aider à la prise de décision.
Selon les niveaux de connaissance, d’apprentissage et d’automatisme communiqués à l’ensemble, on couvre alors le champ communément nommé des « systèmes intelligents » ou de « smart systems ». Dans la pratique, l’instrumentation peut avoir des finalités variées parmi lesquelles :
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comme moyen de détection et de suivi d’états pathologiques (dégradations, déformations, fissurations…) de matériaux et/ou de structures ;
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comme outils à demeure et à temps réel ou quasi réel de contrôle de santé des ouvrages et d’aide à leur maintenance ;
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comme maillon essentiel d’une chaîne d’asservissement, dans le cadre d’un contrôle actif ou semi-actif d’une structure ;
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comme outil de relevé ou de caractérisation d’un état, d’un comportement ou d’un niveau de service.
Le génie civil, très réceptif à l’ensemble des moyens lui permettant d’aider à optimiser une construction en phase de réalisation et ensuite son suivi, à vérifier la conformité aux normes en vigueur ou à assurer une maintenance des structures à court, à moyen et à long terme, utilise maintenant de façon courante et ciblée les techniques modernes opérationnelles. À titre d’illustration, certaines techniques END telles que : RADAR, ultrasons, tomographie sismique, ultrasonic pulse echo, impact echo et instrumentation sans fil, complétées d’exemples d’applications, sont présentées ci-après. Sans prétention d’exhaustivité et pour limiter les propos, les méthodes électriques, infrarouges, nucléaires, les capteurs à fibres optiques et autres qui font déjà l’objet de nombreuses publications ne sont pas abordées ici.
MOTS-CLÉS
ultrasons technique radar technique impact echo ultrasonic pulse echo tomographie sismique Génie civil contrôle non destructif
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1. Contexte et spécificités du génie civil
1.1 Périmètre du champ couvert
Le champ couvert par le génie civil (GC) est très vaste. Il s’étend des matériaux et structures et de leur comportement à la sécurité routière, aux transports ainsi qu’à l’environnement. Pratiquement on y trouve tous les métiers, des plus imposants, comme les terrassements, les constructions de grands ouvrages, aux plus spécialisés dès qu’il s’agit de diagnostic, de maintenance, d’entretien, de suivi, d’instrumentation, d’outils d’aide à la décision. Dans ce contexte varié, l’évolution de la normalisation, de la qualité exigée en matière de construction et de niveau de service des infrastructures, les techniques de mesure et de contrôle mises à disposition des gestionnaires deviennent de plus en plus sophistiquées. Elles leur permettent ainsi une meilleure connaissance des ouvrages dont ils ont la charge et une aide efficace à leur suivi dans le temps. De fait, pour couvrir les besoins en pleine évolution que l’on constate aujourd’hui, les techniques CND doivent s’adapter au quotidien autant que faire se peut aux exigences utilisatrices. Cela suppose des améliorations substantielles, voire des sauts technologiques, quant à la conception des nouveaux outils physiques de CND ou à la modernisation de techniques existantes.
HAUT DE PAGE1.2 Contexte du milieu d’emploi
Le plus souvent, les matériaux et structures de GC sont peu coopératifs à la mesure. L’auscultation de tels milieux suppose l’emploi d’outils physiques de contrôle de surface et/ou de volume, selon les cas, si possible non destructifs. Dans ce cadre, les ondes, tant mécaniques qu’électromagnétiques, offrent des possibilités dont les applications opérationnelles occupent aujourd’hui une place de choix. Toutefois, il faut noter qu’il s’agit de milieux généralement hétérogènes, peu transparents à tous ces types d’ondes ; seules quelques fréquences d’onde sont autorisées, qu’il s’agisse d’ondes mécaniques type ultrasons ou d’ondes électromagnétiques (X, RADAR, IR, UV, visible…). Bien entendu, il arrive, parfois, que l’on ait recours à des ondes plus « dures » type γ ou des champs magnétiques intenses pour disposer d’un pouvoir de pénétration...
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BIBLIOGRAPHIE
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(4) - HUGENSCHMIDT (J.), LOSER (R.) - Detection of chlorides and moisture in concrete structures with GPR - Mat. & struct., Vol. 41, pp. 785-792 (2008).
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(5) - SBARTAÏ (Z.M.), LAURENS (S.), RHAZI (J.), BALAYSSAC (J.P.), ARLIGUIE (G.) - Using RADAR direct wave for concrete condition assessment : correlation with electrical resistivity - Journal of applied Geophysics, Vol. 62, pp. 361-374 (2007)
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