Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Jean-Jacques DAMELINCOURT : Ingénieur ENSEEIHT - Professeur émérite à l’université Paul-Sabatier (Toulouse)
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Sabrina SOOBHANY : Ingénieur en physique de l’habitat - Chargée d’affaires au bureau d’études BEHI (Toulouse) - Doctorante, université Paul-Sabatier (Toulouse)
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Lire l’articleINTRODUCTION
La performance visuelle caractérise la précision et la vitesse avec lesquelles un individu effectue une tâche visuelle donnée dans des conditions spécifiées de vitesse, de charge mentale, d’environnement... La mesure de la performance visuelle ne peut guère avoir qu’une signification statistique valable pour un échantillon de population défini. On l’évalue par un taux de réussite d’une tâche visuelle donnée dans des conditions déterminées. Elle dépend de très nombreux facteurs et, en particulier :
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de la luminance moyenne et de l’adaptation de la rétine ;
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du temps d’exposition ;
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du contraste détail/fond, en luminance et en couleur ;
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de la dimension angulaire du détail ;
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de sa position par rapport à l’axe visuel ;
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de sa netteté, de sa forme, de son orientation ;
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de la distribution des luminances dans le champ visuel et du système d’éclairage ;
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de l’histoire de l’individu : éducation visuelle, niveau de formation, motivation, type de travail précédemment accompli ;
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des anomalies temporaires ou permanentes de la vision dont, bien sur, celles résultant de l’âge du sujet...
On trouvera, dans le dossier [E 5 175] des Techniques de l’Ingénieur (base documentaire « Le traitement du signal et ses applications »), les éléments les plus importants concernant la fonction visuelle.
Nous reprendrons dans cet exposé une approche qui s’appuie surtout sur les travaux de la CIE. Bien que malheureusement non achevés, ils sont particulièrement utiles dans la mesure où ils cherchent à séparer les propriétés intrinsèques de la tâche visuelle du résultat global qu’ils entraînent, pour une population donnée, dans des conditions données, en termes de performance visuelle. Ils sont aussi assez facilement transposables pour la compréhension de situations concrètes.
Par leur nature même, les tâches visuelles possèdent, à des degrés variables, une potentialité d’être « lues ». Cette potentialité sera modifiée par l’environnement et par la nature du rayonnement lumineux tombant sur la tâche visuelle.
Par ailleurs, la tâche visuelle ne sera utilisable par l’observateur que dans la mesure où les possibilités visuelles de celui-ci seront suffisantes dans la situation considérée. Ainsi, les nuisances pouvant apparaître dans l’ergorama (un éblouissement, une perturbation des balayages visuels...), devront être éliminées sous peine de nuire gravement à l’accomplissement de la tâche visuelle.
Il faut enfin remarquer que d’autres aspects peuvent être prépondérants dans certaines activités. En conduite automobile par exemple, on devra tenir compte de la vitesse de perception, du champ visuel, de l’appréciation des distances...
Un dernier dossier traitera des relations panorama-ergorama.
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5. Élimination des nuisances dans l’ergorama
Dans l’ergorama, les principales nuisances visuelles sont liées à l’éblouissement, à l’accommodation et à la perturbation des balayages visuels. Ces différentes causes de nuisance sont d’ailleurs souvent combinées.
5.1 Éblouissement dans l’ergorama
Dans l’ergorama, l’éblouissement est fréquemment « d’incapacité ». Il est assez souvent dû à un éclairage d’appoint mal conçu ou mal situé. Lorsque cela est possible, la correction peut constituer en la suppression de l’éclairage d’appoint après augmentation de l’éclairement général du poste ou du local. Il faut cependant prendre garde aux « obstructions » toujours possibles dues aux caractéristiques et aux moyens de l’activité ou à l’opérateur lui-même.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’éclairage d’appoint est souvent aussi un moyen d’appropriation de l’espace et que sa suppression peut, dans certains cas, avoir des conséquences psychologiques importantes. Ce rôle particulier contribue à faire que la gêne occasionnée n’est pas ressentie comme éblouissement et qu’elle est souvent transformée en une autre plainte (éclairage trop puissant, par exemple).
Un éblouissement d’incapacité peut aussi être lié à la nature de la tâche visuelle qui peut conduire à la présence de zones à très fortes luminances et à l’éblouissement.
contrôle visuel des soudures sur un circuit électronique.
Généralement le support isolant est sombre et les soudures très réfléchissantes. On est donc en présence de nombreux points très lumineux vus sur un fond sombre ; l’ensemble est visuellement très perturbant du fait des grands rapports de luminance présents dans le centre du champ visuel.
La correction peut consister en l’utilisation d’une source diffusante, éclairant directement la plaquette, combinée avec un éclairage arrière réglable, destiné à diminuer le contraste tout en améliorant la luminance d’adaptation.
5.2 Difficultés accommodatives
Le système...
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