Présentation
EnglishRÉSUMÉ
L’importance de la dimension environnementale d’un projet de construction n’est plus mise en doute. Cependant, elle s’est accompagnée d’un foisonnement de mesures dont la contribution est difficile à jauger.
Il importe de réfléchir à un nouvel outil qui permette de répondre à un vrai objectif collectif, à savoir mettre à disposition un cadre de vie performant et qui, simultanément, préserve l’environnement.
Le Marquage qui est proposé se définit comme une procédure qui doit apporter des éléments de confiance quant à l’acceptation d’un projet. Son ambition vise avant tout à s’assurer que les conditions de son déploiement conduisent à des choix dits "satisfaisants" c’est-à-dire cohérents et réalistes offrant le bénéfice d’une réelle valeur acquise.
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Christophe GOBIN : Conseiller scientifique de l’ESTP/IRC
INTRODUCTION
La question urbaine a toujours été d’actualité. Elle concernait les urbanistes, les architectes et les édiles. Mais, depuis peu, elle impacte le champ traditionnel de la gestion de projet.
Jusqu’alors, la construction était un objet physique assez spécialisé et dont il s’agissait de gérer trois composants majeurs à savoir : le coût, le délai et la qualité. La dimension urbaine était absente ou, du moins, relevant d’un niveau de décision amont sans interfaces directes avec les éléments strictement techniques.
La montée en puissance de l’environnement, et surtout la prise en compte de l’utilisateur final, a introduit l’urbain comme paramètre à prendre en compte à tous les stades d’un projet. Et cela n’est pas sans conséquence dans le déroulement des opérations. En effet, la présence d’un tiers parmi les techniciens induit un questionnement nouveau qui est celui de la confiance, l’entre soi étant désormais exclu.
Cette évolution n’est cependant pas linéaire. Dans un premier temps, ce sont des corps intermédiaires qui ont pris sur eux de développer de nouveaux labels environnementaux donnant lieu à des certifications ultérieures. Puis, le raisonnement progressif sur la performance énergétique a induit le besoin d’approches multicritères beaucoup plus difficiles à mener à terme.
Et c’est justement la signification de telles démarches qui interpelle quant à leur utilité véritable du point de vue de l’utilisateur final du bâti. Ce qui importe, en effet, reste bien la garantie de résultat, plutôt que la communication sur le formalisme d’une gestion d’opération prétendument contributif au service de l’usager.
Or, associer le bâti aux services attendus de l’utilisateur final, c’est nécessairement s’interroger, d’abord sur son comportement, puis sur sa mobilité et sa relation à l’urbain.
Et c’est aussi mettre en réseau la construction avec les équipements du territoire et ce, à différentes échelles (locale et régionale).
Cette interaction avec l’urbain contribue au dimensionnement du projet. Cela ne se limite pas à un élargissement de périmètre d’étude, mais mobilise surtout une série de paramètres impactants.
Toutefois, au-delà de l’interdépendance statique entre le bâtiment et la morphologie urbaine, il existe une complexité d’ordre supérieur qui est celle de la dynamique d’un écosystème compte tenu de l’interférence des personnes physiques.
Cette dimension systémique, qui ne peut plus être ignorée, suppose bien de revisiter le mode de gestion des projets. Et, pour cela, il est indispensable d’opérer en articulant deux mouvements.
Tout d’abord, l’approfondissement de la nature du contexte urbain doit permettre de mieux cerner les apports qui vont enrichir la conduite des projets. En effet, c’est cette imbrication qui demande à être instrumentée de façon précise pour finaliser les choix techniques et s’assurer que les décisions, au-delà de leur aspect procédural, sont bien alignées avec un objectif collectivement assumé.
Ce travail d’élicitation de l’urbain suppose un point de vue original. L’enjeu n’est pas de recourir aux approches habituelles, construites sur les sciences sociales, mais plutôt d’endosser les outils de l’analyse systémique basée sur le caractère opératoire.
À partir de cet inventaire, dans une seconde étape, ce sont les recommandations qui doivent autoriser une confortation dans la pratique de la gestion de projet. L’idée centrale est de fournir les nouveaux éléments concourant à une véritable confiance dans le processus mené par les différents intervenants habituels dont l’intervention n’est à aucun moment remise en cause.
Le principe retenu est, moins d’ajuster ou d’amender les instruments existants, que de les accompagner ou de les compléter pour en assurer un alignement véritable au bénéfice des usagers. L’objectif est de reconstituer les conditions d’une continuité dans la chaîne de valeur en permettant à chacun d’apporter du premier coup une contribution positive au projet collectif.
Et c’est dans cette mesure qu’il est possible de placer la démarche entreprise sous l’égide d’une meilleure relation, car mieux maîtrisée, de la communauté à son territoire.
MOTS-CLÉS
aide à la décision environnement éco-efficacité construction durable Gestion de projet Confiance
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4. Conclusion
L’explication de l’architecture proposée du marquage n’est peut-être pas assez détaillée pour éviter que certains ne pensent qu’il s’agit d’un nouveau label.
Alors trois éléments complémentaires doivent être avancés pour éviter toute confusion.
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En terme de performance, l’évaluation n’implique pas la pertinence
Les labels existants sont construits avant tout pour l’évaluation. Cela suppose l’existence d’un référentiel et la désignation de valeurs de référence.
Il s’agit donc de statuer sur un niveau de performance qui est, en quelque sorte, réifié puisqu’en général l’objet de l’investigation est limité à un seul aspect du fonctionnement (monocritère), indépendamment d’autres paramètres. Des tentatives vers le multicritère s’échafaudent, mais avec plus de lenteur, compte tenu de l’interdépendance des facteurs analysés.
Le marquage proposé ne répond pas à cette approche et se concentre d’abord sur l’utilité du projet. Il ne servirait à rien de lancer un projet performant s’il n’améliorait pas l’état initial du territoire dans lequel il s’inscrit.
En fait, la performance globale ne peut pas être absolue, mais est toujours relative au contexte. Et c’est bien cette finalisation préalable des opérations qui conditionne l’économie des efforts qui vont être déployés.
Cette inversion du point de vue est essentielle même si elle est en rupture avec les pratiques courantes.
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Par nature, des outils « science based » sont opposables aux tiers
La pertinence étant acquise, le dimensionnement de la solution se doit d’être validé. Et, pour cela, le marquage préconise l’utilisation de modèles scientifiques.
Un débat se fait actuellement jour sur le niveau de complexité nécessaire. Certains imaginent que des outils simplifiés suffiraient pour prendre des décisions amont et que les modèles plus sophistiqués supposent des données uniquement disponibles en cours de projet détaillé.
Ce raisonnement introduit une discontinuité dans la chaîne des outils car ils ne seront pas basés sur les mêmes modèles.
Le marquage préconise au contraire un même cœur de modélisation, mais avec des modules successifs prenant en compte des valeurs par défaut de...
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BIBLIOGRAPHIE
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Conformation programmatique – Principes d’une étape clé de l’efficience du bâti,
-
Enrichissement de l’analyse fonctionnelle – Apport de la construction,
-
Économie fonctionnelle et construction – Vers une nouvelle économie du secteur,
-
Éco-conception – Marqueur d’un reengineering de la construction,
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...
ANNEXES
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EGF/BTP – Plaquette Signature :
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Chaire ParisTech – Écoconception des ensembles bâtis et des infrastructures
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