Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Ces dernières décennies, l’éco conception s’est considérablement affirmée dans le monde de la filière de la construction. La maîtrise de la dimension environnementale d’un projet consiste à mesurer les interactions d’un bâtiment avec son environnement, lors de sa construction et de son exploitation. L’objectif principal de la démarche est de quantifier ces flux incorporés, mobilisés ou émis, et de les réduire au maximum. Cette nouvelle pratique, en cours de généralisation, s’articule autour de plusieurs étapes importantes, qui englobent la prise en compte du contexte environnemental, la définition d’un certain nombre de principes cherchant à répondre aux attentes et la description applicative sur chacun des champs de construction, composant, bâtiment et quartier.
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Over the previous decades, ecodesign has played an increasing part in the building sector. The mastery of the environmental dimension of a project consists in measuring the interactions of a building with its environment when it is built and operated. The main objective of this approach is to quantify these incorporated, involved or emitted fluxes and reduce them to the maximum. This new approach which is been generalized, is structured around several important stages which include taking into account of the environmental context, defining of a certain number of principles in order to meet the needs and the applicative description of each construction site, component, building and area.
Auteur(s)
-
Christophe GOBIN : Coordinateur R & D Vinci Construction France
INTRODUCTION
La question environnementale, dans le champ de la construction, s’est essentiellement traduite en quinze ans par la floraison de labels dont les professionnels français n’ont réalisé l’existence concomitante que récemment, avec la réalisation d’opérations tertiaires mobilisant des investisseurs internationaux. C’est ainsi que certaines construction de centres d’affaires ont du être certifiées HQE, LEED et BREAM, tout à la fois. Ce sont autant d’approches particulières et culturelles du traitement de l’environnement bâti.
Cette profusion est contreproductive et ne conforte pas les efforts nécessaires pour engager le secteur dans un progrès réel. Le besoin d’une approche commune est désormais reconnu de la plupart des professionnels français et internationaux.
Les approches anglaises, américaines et françaises montrent que les tenants de ces certifications sont, à des niveaux différents, tous parvenus à la nécessité de devoir mesurer in fine les performances environnementales du bâti à l’aide d’une analyse du cycle de vie (ou ACV). Cette convergence vient d’être relayée par les travaux de la Commission européenne de normalisation (CEN) qui préconise cette approche.
Mais, cette analyse n’est, en fait, que la partie instrumentée d’une démarche plus globale, l’éco-conception c'est-à-dire la maîtrise de la dimension environnementale de tout projet.
D’abord définie dans le milieu industriel au cours des années 1980, elle a été recommandée au plan européen une décennie plus tard (programme « Integrated Product Policy » IPP), avant de trouver une voie confidentielle, dans les années 2000.
En France, l’éco-conception s’est affirmée en voulant rendre tangible une démarche environnementale crédible, car mesurée, ce d’autant plus facilement que le logiciel d’ACV dédié à la construction EQUER était probant.
Dès lors, pour un projet donné, l’éco-conception se résumait à réduire ses éventuels impacts environnementaux.
Nous aborderons ici quatre étapes, afin d’apporter un premier mode d’emploi en incitant à généraliser sa pratique :
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rappel du contexte « environnemental » induisant un nouveau cahier des charges méthodologiques ;
-
présentation de principes qui cherchent à répondre aux attentes précédentes ;
-
description des modes applicatifs sur chacun de ses champs ou échelles de construction ;
-
développements envisagés, dont certains sont déjà en cours.
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Présentation
5. Perspectives
Après cette présentation de différents aspects afférents à l’éco-conception, il est indispensable de regrouper les diverses informations autour de quatre dimensions qui semblent fonder le déploiement de cette méthodologie.
-
Simplicité
Si l’éco-conception se révèle, en fait, une démarche qui mobilise de nombreux apports scientifiques, elle n’en demeure pas moins beaucoup plus simple que toutes les tentatives qui ont fait florès depuis une décennie. En effet, elle repose sur un principe très simple qui est de se focaliser sur les flux générés par le fonctionnement d’une construction. Elle applique ainsi une approche très physique, qui ne propose pas des combinaisons aléatoires de moyens, souvent très éloignés de l’objectif poursuivi : faire mieux avec moins. Il n’existe alors plus de confusion entretenue entre processus de management et qualité intrinsèque de l’objet. Le seul critère retenu est celui de la réduction effective des flux.
-
Communalité
Du fait d’un choix de principe simple, l’éco-conception s’applique, de la même manière, à tous les types de construction. Elle ne connait pas une déclinaison par catégorie de construction, puisqu’elle analyse un invariant systémique caractérisant le fonctionnement du bâti assimilé à une « machine thermodynamique ».
Ceci est primordial pour faciliter l’emploi de cette méthodologie puisqu’elle permet de bénéficier d’un effet d’apprentissage cumulatif ignorant, de fait, une spécialisation souvent contraire à une transparence pourtant indispensable. Ce gage de généralisation autorise alors la banalisation d’un étiquetage commun à tous les bâtiments et lisible de tous.
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Stabilité
Le monde de la construction marque une aversion manifeste à toutes les demandes de reporting. En effet, les acteurs de terrain souhaitent, avant tout, se consacrer aux tâches techniques et se désespèrent de devoir toujours plus justifier leurs actions aux plans qualité, sécurité, environnement, diversité, égalité des chances...
Ils appellent de leurs vœux le moyen unique d’établir une traçabilité multicritères. L’éco-conception s’inscrit dans cette tendance puisqu’elle propose un mode de calcul qui peut être interprété...
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Perspectives
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - PEUPORTIER (B.) - Éco-conception des bâtiments et des quartiers - Presses de l’École des mines (2008).
-
(2) - GOBIN (C.) - Réussir une construction en éco-conception - Presses de l'École des Mines (2010).
-
(3) - * - VINCI CONSTRUCTION : « Construire en éco-conception » : Ce fascicule explicite les principales conditions d’une éco-conception dans la filière BTP (enjeux, méthodologie et premiers exemples).
-
(4) - * - EGF/BTP : « Recommandations pour l’éco-conception ». Cet opuscule a pour objectif de résumer les principes généraux de l’éco-conception et de définir son utilisation par chacun des intervenants d’une opération de construction.
-
(5) - * - EGF/BTP : « Recommandations pour des indicateurs d’éco-conception ». Ce second livret décline plus précisément les indicateurs recommandés pour mesurer les démarches environnementales tant dans les projets qu’au...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Un premier sous-groupe est relatif aux normes dont relève l’emploi de l’éco-conception. Elles sont toutes axées sur les protocoles d’ACV en management environnemental :
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ISO 14040 : Principe et cadre ;
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ISO 14044 : Exigences et lignes directrices ;
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(AFNOR) P 01.20.3 : Mesure de la performance environnementale d’un bâtiment.
Le second groupe précise les conditions d’élaboration d’une unité fonctionnelle :
-
XP 50-151 (AFNOR) : Expression d’une demande en analyse fonctionnelle.
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