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Article

1 - CONSOLIDATION DES FRACTURES OSSEUSES SIMPLES

2 - AUTOGREFFE OSSEUSE

  • 2.1 - Principe de l'autogreffe osseuse
  • 2.2 - Processus d'incorporation de la greffe
  • 2.3 - Limites de l'autogreffe

3 - ALLOGREFFE OSSEUSE

4 - SUBSTITUTS OSSEUX

5 - RÉGÉNÉRER LE TISSU OSSEUX À L'AIDE DE PROTÉINES DE LA MORPHOGÉNÈSE OSSEUSE

6 - RÉGÉNÉRER LE TISSU OSSEUX À L'AIDE DE CELLULES SOUCHES

7 - CONCLUSION

8 - GLOSSAIRE – DÉFINITIONS

9 - REMERCIEMENTS

Article de référence | Réf : MED7200 v1

Substituts osseux
Des biomatériaux à l'ingénierie tissulaire : perspectives en réparation osseuse

Auteur(s) : Mickael DESCHEPPER, Joseph PAQUET, Adrien MOYA, Mathieu MANASSERO, Morad BENSIDHOUM, Hervé PETITE

Date de publication : 10 avr. 2015

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RÉSUMÉ

Les pertes de substance, surtout lorsqu'elles sont de grande taille, mettent souvent à mal les capacités naturelles de réparation de l'os. Alors que le traitement de référence repose sur l'apport d'os autologue, les chirurgiens peuvent être amenés à utiliser, lorsque le recours à l'autogreffe est impossible, des allogreffes ou des substituts osseux. Cet article a pour objectif de présenter la problématique de la réparation osseuse telle qu'elle est actuellement traitée en clinique et de relater les approches novatrices comme l'utilisation des protéines de la morphogenèse osseuse ou l'avènement de la thérapie cellulaire osseuse ainsi que les défis règlementaires et technologiques majeurs à relever pour optimiser leur utilisation.

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Auteur(s)

  • Mickael DESCHEPPER : PhD, post-doctorant, Laboratoire de bioingénierie et bioimagerie ostéoarticulaire UMR CNRS 7052, UFR de médecine, Université Paris Diderot, France

  • Joseph PAQUET : PhD, post-doctorant, Laboratoire de bioingénierie et bioimagerie ostéoarticulaire UMR CNRS 7052, UFR de médecine, Université Paris Diderot, France

  • Adrien MOYA : Doctorant,Laboratoire de bioingénierie et bioimagerie ostéoarticulaire UMR CNRS 7052, UFR de médecine, Université Paris Diderot, France

  • Mathieu MANASSERO : PhD, MCU, Laboratoire de bioingénierie et bioimagerie ostéoarticulaire UMR CNRS 7052, UFR de médecine, Université Paris Diderot, École vétérinaire de Maisons-Alfort, France

  • Morad BENSIDHOUM : PhD, Chargé de recherche, Laboratoire de bioingénierie et bioimagerie ostéoarticulaire UMR CNRS 7052, UFR de médecine, Université Paris Diderot, France

  • Hervé PETITE : PhD, Directeur du laboratoire, Laboratoire de bioingénierie et bioimagerie ostéoarticulaire UMR CNRS 7052, UFR de médecine, Université Paris Diderot, France

INTRODUCTION

Annuellement, plus de 2,2 millions de greffes osseuses sont réalisées dans le monde. Ces greffes sont effectuées notamment pour : (i) combler et réparer des défauts osseux de grande taille, observés après résection tumorale, par exemple ; (ii) traiter des complications de fracture tels que les pseudarthroses (absence de consolidation osseuse entre les fragments osseux) ; (iii) fusionner des corps vertébraux dans des cas de dégénérescence discale chronique ; (iv) améliorer l'intégration osseuse de prothèses articulaires telles que les prothèses de hanche.

Le greffon osseux est, le plus souvent, obtenu chez le patient (autogreffe), puisqu'il est alors histocompatible et non immunogène. Son prélèvement, cependant, est une source supplémentaire de morbidité, augmentant ainsi les temps et les coûts opératoires. De plus, la quantité, et parfois la qualité, de l'autogreffon sont limitées. Les chirurgiens ont alors recours à des allogreffes ou des substituts osseux. Ces matériaux ne rendent hélas des services que pour le comblement de défauts de petite taille. Biologiquement « muets », ils ne servent que de supports passifs à la formation osseuse. Ces limites ont incité les chercheurs à développer des substituts du tissu osseux ayant un fort pouvoir ostéogène conféré par l'intermédiaire de facteurs de croissance ou de cellules souches. Nous nous proposons dans cet article de décrire ces différentes méthodes de réparation du tissu osseux, ainsi que leurs limites et les nouveaux défis scientifiques et médicaux auxquels ce domaine pluridisciplinaire doit faire face.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-med7200


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4. Substituts osseux

Les complications liées aux prélèvements de l'autogreffe osseuse, ainsi que les risques potentiels d'ordre infectieux et immunologiques des allogreffes, ont incités à développer des substituts osseux comme alternatives aux greffes osseuses. La Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT) propose de définir un substitut osseux comme :

« Tout biomatériau d'origine humaine, végétale ou synthétique (i) destiné à l'implantation chez l'homme ; (ii) dans la perspective d'une reconstitution du stock osseux ; (iii) par le renforcement d'une structure osseuse ou le comblement d'une perte de substance osseuse d'origine traumatique ou orthopédique ».

Ces substituts osseux sont utilisés dans des pathologies très diverses concernant la chirurgie orthopédique, cranio-maxillo- faciale et reconstructive, stomatologique, oto-rhino-laryngologique et dentaire ; les pertes de substance pouvant être d'origine traumatique, tumorale ou dégénérative.

On distingue deux grandes catégories de substituts osseux :

  • les substituts osseux synthétiques ;

  • les substituts osseux issus de dérivés de tissus d'origine animale non viables ou en comportant.

Le rapport de la Haute autorité de santé (HAS) estime que 42 778 substituts osseux (dont 40 % d'origine animale) ont été facturés en France pour un montant atteignant 10 millions d'euros en 2011 . Ces chiffres sont cependant probablement sous-estimés du fait de l'absence de données de remboursement en chirurgie dentaire (les substituts osseux mis en place par un chirurgien- dentiste ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale), ou dans d'autres spécialités lors d'actes également non pris en charge.

Dans le secteur public, les principales situations cliniques associées à l'implantation de substituts osseux sont les maladies du système ostéo-articulaire (59 %) et les traumatismes principalement liés à une fracture. D'une manière générale, l'allogreffe osseuse et les substituts osseux partagent les...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - PRYOR (L.), GAGE (E.), LANGEVIN (C.-J.), HERRERA (F.), BREITHAUPT (A.), GORDON (C.), AFIFI (A.), ZINS (J.), MELTZER (H.), GOSMAN (A.), al -   Review of bone substitutes.  -  Vol. 2, no 3, p. 151-160, juin 2009.

  • (2) - MASQUELET (A.-C.) -   Chirurgie orthopédique.  -  Elsevier Masson (2004).

  • (3) - TAYLOR (G.I.), MILLER (G.D.H.), HAM (F.J.) -   The free vascularized bone graft : a clinical extension of microvascular techniques.  -  Vol. 55, no 5, p. 533, mai 1975.

  • (4) - KUMAR (A.), GODWIN (J.W.), GATES (P.B.), GARZA-GARCIA (A.A.), BROCKES (J.P.) -   Molecular basis for the nerve dependence of limb regeneration in an adult vertebrate.  -  Vol. 318, no 5851, p. 772-777, nov. 2007.

  • (5) - BORGENS (R) -   Mice regrow the tips of their foretoes.  -  Vol. 217, no 4561, p. 747-750, août 1982.

  • (6)...

1 Sites Internet

Haute Autorité de Santé pour l'évaluation des substituts osseux http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013.06/rapport_devaluation_des_substituts_osseux.pdf

INSERM sur les biomateriaux http://www.inserm.fr/thematiques/technologies-pour-la-sante/dossiers-d-information/biomateriaux

NIH (National Institutes of Health  ) sur les cellules souches https://stemcells.nih.gov/

TERMIS (Tissue Engineering International and Regenerative Medicine) http://www.termis.org/

Osseomatrix

GTEBO (Groupe de Travail et d'Étude sur les BMP en Orthopédie) http://www.gtebo.com

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