Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Daniel VIAULT : Ingénieur ESE (École supérieure d’électricité), - Chef du Service Automatique de l’ESE
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Patrick BOUCHER : Ingénieur ESE, - Chef de Travaux au Service Automatique de l’ESE
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Lire l’articleINTRODUCTION
En automatique comme, par exemple, en mécanique, en génie électrique ou en électronique, les problèmes d’analyse et de synthèse ont d’abord été posés en se plaçant dans l’hypothèse de linéarité. Des théories et des méthodes ont ainsi été développées qui ont permis de faire des progrès notables dans les domaines des asservissements et des régulations. Néanmoins, très rapidement, l’ingénieur s’est rendu compte que cette approche ne permettait pas d’étudier le comportement de bon nombre de systèmes réels. On a donc assisté, à partir des années cinquante, à de nombreuses études et recherches dans le domaine des systèmes non linéaires.
Dans une première étape, les non-linéarités ont été regardées essentiellement comme des imperfections, mais très vite les ingénieurs ont pris conscience des avantages qu’ils pouvaient tirer des non-linéarités pour la conception de systèmes plus performants. Parmi ces avantages, et à titre d’exemple, on peut citer la commande par plus ou moins qui permet, si elle est judicieusement conçue, par application du principe bang-bang, d’obtenir des réponses en temps minimal.
Alors que les principes de proportionnalité et de superposition conduisent, pour les systèmes linéaires, à des formulations et à des méthodes d’analyse et de synthèse très générales, il en va tout autrement pour les systèmes non linéaires. En effet, par définition même, sous la dénomination systèmes non linéaires, se regroupent des systèmes de natures très variées, qui nécessitent des approches elles-mêmes très différentes.
Une conséquence du caractère éminemment négatif de cette définition est qu’une théorie unifiée est impossible en automatique non linéaire : l’ingénieur a actuellement à sa disposition un ensemble de méthodes très différentes les unes des autres. La méthode la plus simple consiste à linéariser le système non linéaire, et en particulier à réaliser cette linéarisation dans le domaine fréquentiel. D’autres méthodes de linéarisation existent, mais elles ne seront pas présentées dans cet article ; parmi celles-ci, citons l’étude des points singuliers du système du deuxième ordre et la première méthode de Ljapunov.
Cette linéarisation harmonique est le plus souvent dénommée approximation du premier harmonique ou encore describing function dans la littérature anglo-saxonne.
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4. Conclusion
La méthode de l’approximation du premier harmonique présente pour l’ingénieur un intérêt considérable pour l’étude des systèmes bouclés possédant une non-linéarité. Elle permet, d’une part, au niveau d’un projet, d’évaluer les imperfections admissibles donc de spécifier des composants, d’autre part, de comprendre le comportement donc de corriger un système existant.
Néanmoins, cela reste une méthode approximative dont il est difficile en général d’évaluer l’erreur commise. Il a même été montré que, dans certains cas, cette méthode pouvait conduire à des conclusions qualitativement erronées (contre-exemple, § 3.2). Nous conseillons toutefois de l’appliquer systématiquement dans une première étape quand cela s’avère possible, quitte à en comparer et critiquer les résultats avec ceux d’autres méthodes.
Parmi les autres méthodes, citons la simulation numérique, la méthode de Cypkin pour les asservissements à relais et des méthodes topologiques. On trouvera en particulier en une présentation exhaustive des méthodes de l’automatique non linéaire.
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - GILLE (J.C.), DECAULNE (P.), PELEGRIN (M.) - Méthodes d’étude des systèmes asservis non linéaires. - Dunod Techniques de l’Automatisme (1967).
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(2) - GILLE (J.-C.), DECAULNE (P.), PELLEGRIN (M.) - Systèmes asservis non linéaires. - 232 p., 2e éd., Dunod (1991).
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(3) - MIRA (C.) - Systèmes asservis non linéaires. - Dunod Université (1969).
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(4) - NASLIN (P.) - Technologie et calcul pratique des systèmes asservis. - Dunod (1958).
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(5) - PAQUET (J.G.), LE MAITRE (J.F.) - Méthodes pratiques d’étude des oscillations non linéaires. Application aux systèmes par plus ou moins. - Gordon and Breach (1970).
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(6) - PRUDHOME (R.) - Automatique. - 2 tomes. Masson (1974).
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